Gantry 5

 

N° 874 23/05/2024  L’inflation continue à ronger le salaire des travailleurs, les luttes se multiplient pour arracher de véritables augmentations pour toutes et tous.
* Aéroports De Paris : l’intersyndicale du groupe avait appelé à la grève et à la manifestation ce mardi 21 mai. Les salariés dénoncent la décision d’augmenter les dividendes qui grossissent une nouvelle fois les actionnaires dont l’État en exigeant des embauches et de meilleurs salaires suite aux bénéfices records du groupe, Les actionnaires s’accaparent les bénéfices alors que les salariés sont en sous-effectif.
en 2023, les aéroports de Paris ont réalisé un chiffre d’affaires de 5 495 millions d’euros, pour 631 millions d’euros de résultat net, soit une hausse de 114 millions par rapport à 2022 (+22%). Un record de bénéfices. Un total de plus de 378 millions d’euros de dividendes seront distribués1 sur les bénéfices de 2023, soit 68 millions de plus que l’année dernière.
*SNCF Forte mobilisation des cheminots le 21 mai en Île-de-France, la colère est grandissante au sein de l’entreprise. A quelques mois des JO les cheminots exigent des augmentations de salaire et des primes à la hauteur. La direction de la SNCF propose une prime de seulement 50€ brut par jour travaillé, les cheminots, jugent, à juste titre, cette somme largement insuffisante. Des revendications plus que légitimes, car les travailleurs du rail savent qu’ils seront en première ligne et voient d’ores et déjà leur charge de travail augmenter en préparation des JO. Il est estimé selon le Monde que 4 500 trains supplémentaires circuleront ce mois d’août par rapport à un été normal.
Des profits faramineux seront engrangés par l’entreprise grâce au travail des salariés.. Ils
revendiquent aussi l’abandon du projet de loi restreignant le droit de grève dans les transports, récemment adoptée en commission par le Sénat, une attaque historique contre le droit de grève des cheminots et l’ensemble des travailleurs en France, ils demandent également une hausse générale des salaires à hauteur de 400€, ainsi que la gratuité des transports pour les usagers pendant les Jeux L’annonce de la multiplication par deux du prix du ticket pendant les Jeux a suscité une colère parmi les usagers.
Lors des négociations ce mercredi la direction de la SNCF a proposé: de doubler la prime JO. Une démonstration que le rapport de forces par la grève paye. Les taux de grévistes ont dépassé les 95% chez les conducteurs. La direction de la SNCF, le gouvernement et le Comité olympique, sont sous pression et craignent la grève !
*Radio France : Après une journée de grève massivement suivie à France Inter, les syndicats appellent à réitérer le 23 mai, date à laquelle le texte de loi de fusion de l’audiovisuel public pourrait être examiné à l’Assemblée nationale.
Les raisons de la colère sont multiples, telle la suspension de Guillaume Meurice suite à une blague sur Netanyahu. Plus généralement ce sont toutes les attaques contre la liberté d’expression et dans le contexte d’intense répression du soutien au peuple palestinien. Les syndicats de France Télévision ont également annoncé rejoindre leurs collègues dans l’appel à la grève du 23 et 24 mai :  la bataille ne fait que commencer contre le projet de fusion entre Radio France et France Télévision porté par Rachida Dati, au cœur des revendications pour des coupes budgétaires ainsi que de nombreux licenciements, un renforcement de la mainmise de l’État sur le programme de diffusion
Chez Sanofi : « des grèves massives sont nécessaires pour stopper les licenciements ». Le géant du médical Sanofi a annoncé un nouveau plan de suppression de 330 postes dans la R&D. C’est le quatrième plan de destruction d’emplois de Sanofi dans la R&D en dix ans portant le total à 1 200 suppressions d’emplois ; générer les profits pour les actionnaires et non pas développer les vaccins ou les médicaments utiles à la population. La direction détruit des emplois dans sa course à la rentabilité sur le dos des salariés et de la santé de la population. En 2023, Sanofi a distribué 4,7 milliards d’euros aux actionnaires, soit quasiment 90% du résultat net du groupe. Sanofi a les moyens de financer les emplois, augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail. Ces sommes considérables devraient servir à embaucher massivement des chercheurs, produire des vaccins et traitements contre de multiples maladies.
Dans le cas des lutte en cours, la colère ne manque pas et le potentiel combatif est bien là, en témoigne l’envie de se battre qui existe à la base.
La réforme de l’assurance chômage signe une nouvelle offensive brutale de Macron contre les plus précaires. Les directions syndicales restent l’arme au pied et continuent à s’attabler aux « concertations » proposées par l’exécutif et se sont réunies ce mercredi, autour de la table des « négociations » ! Les Échos, titrait une concertation de « pure forme ». Le décret doit impérativement entrer en vigueur le 1er juillet prochain. Le cap du gouvernement est tout tracé.
En deux ans cette durée a été divisée par deux ! Plus de la moitié des salariés seront confrontés dans leur vie professionnelle à au moins une période de chômage. En six ans, le gouvernement a cassé méthodiquement l’assurance chômage, il faut désormais avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois. De même, pour recharger ses droits, il faut avoir travaillé 6 mois au lieu d’un mois avant 2019.
La conséquence de cette destruction des droits au chômage est un appauvrissement et une précarisation des travailleuses et travailleurs privés d’emploi. Les allocations ont baissé de 16 % en moyenne, pour arriver à un montant moyen qui dépasse de peu 1 000 euros. Cette baisse a concerné un million de personnes depuis 2019 : beaucoup de jeunes, d’intérimaires et de demandeurs d’emploi soumis aux contrats courts. Le nombre de personnes percevant une indemnité chômage a dégringolé pour descendre bien en deçà de la moitié des inscrits à France Travail!
L’État va faire des économies budgétaires sur le dos des plus fragiles et continuera à subventionner les entreprises.
Les Échos révèle qu’Attal prévoit désormais de porter à huit mois la durée minimale de travail ouvrant droit à l’assurance chômage. Le gouvernement continue son cap anti social et précise les modalités de son offensive d’ampleur contre les chômeurs et l’ensemble du monde du travail.
Les Échos, révèle aussi le gouvernement veut la réduction du montant et de la durée d’indemnisation, deux pistes privilégiées par l’exécutif. Une offensive d’une très grande ampleur qui exclurait des millions de travailleurs à l’accès aux allocations. Selon une étude de l’Unedic, cette nouvelle mesure pénaliserait au moins 11% des inscrits à France Travail (ex Pôle Emploi). Une augmentation de six à douze mois de cette durée impacterait, 31% des allocataires de ce revenu. La réduction de la période de référence qui devrait passer de 24 à 18 mois. Pour l’Unedic, une telle réduction impacterait un tiers des chômeurs.
Pendant que le gouvernement s’acharne contre les travailleurs les plus précaires, les directions syndicales continuent le « dialogue social ».
Combattre cette nouvelle offensive brutale
Face à l’offensive brutale du gouvernement, aucune illusion à avoir il est urgent de rompre avec cette logique comme l’a montré la démonstration de force des cheminots qui ont paralysé les transports en île de France ce 21 mai. Ainsi, alors même que le gouvernement mène une offensive autoritaire tous azimuts et qu’il réprime la révolte du peuple kanak, ce n’est pas sur le terrain du « dialogue social » mais de la mobilisation, et à la construction d’une riposte d’ensemble articulant la lutte contre l’offensive répressive et autoritaire de la Palestine jusqu’à la Kanaky.
Notre Parti avec ses candidats aux Élections Européennes  réaffirme que pour changer fondamentalement de politique en France, une condition est incontournable : reprendre les richesses créées par le travail, reprendre les grands moyens de production et d’échange aux multinationales, aux grandes banques financières, il faut que les secteurs clés de l’économie et de la finance soient contrôlés et gérés par le peuple. Chasser les actionnaires sans aucun compromis, en confier le contrôle et la gestion au peuple.
Comme l’expliquait Lénine au début des années 1920, il ne peut pas y avoir de « crise finale du capitalisme. Le capitalisme ne tombera pas comme un fruit trop mûr. Il se relèvera toujours de la pire des crises économiques, jusqu’à ce qu’il soit renversé par une mobilisation consciente et révolutionnaire des masses ».
C’est cette alternative, cette perspective que propose notre Parti et pour laquelle il appelle à lutter, à mener la lutte anticapitaliste sans compromis. Il n’y en a pas d’autre.
La lutte politique est indispensable, essentielle. Sans lutte, rien ne bougera, au contraire. Sans lutte tout s’aggravera. Cette question du rapport des forces est indissociable de notre action politique.
Les élections sont une des batailles politiques importantes pour notre organisation, aucune illusion sur le caractère démocratique de ces dernières. Nous faisons entendre la voix de notre parti, c’est l’occasion pour notre Parti de développer avec nos candidates et nos candidats une campagne sur l’enjeu et surtout sur ce que nous proposons pour que les choses changent vraiment.
La question de quelle société nous voulons se pose : continuer en pire la société capitaliste aux objectifs de laquelle Macron veut soumettre le peuple français ou bien s’attaquer à ce système capitaliste qui détruit les Hommes et la nature, engendre les guerres et la misère. 
Relevons tous ces défis en votant le 9 juin pour notre liste conduite par Olivier Terrien et Martine Moreau. Elle est la seule liste à appeler à organiser la résistance populaire et la lutte pour dire NON à l’Europe capitaliste. NON à la politique de Macron.
1 Crédit agricole et ses filiales à hauteur de 32,9 millions d’euros, le groupe Vinci pour plus de 30 millions, le fonds de pension canadien CPP gagnera 21,3 millions, le gouvernement d’Abou Dabi 19 millions, la BNP Paribas 1,2 millions et le Crédit mutuel près d’un million d’euros.
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