Gantry 5

 

N° 862 28/02/2024  En Europe, comme dans le monde, il y a d’un côté, le capital qui exploite le travail salarié pour le profit, de l’autre les travailleurs et les peuples.
Le capitalisme doit aujourd’hui aller de plus en plus loin dans l’exploitation et vite. Il doit faire baisser ce qu'il appelle le « coût du travail », imposer l’austérité aux peuples. L’Union Européenne est en compétition avec  tout le « monde » capitaliste pour la « compétitivité » du capitalisme européen, pour faire repartir à la hausse les taux de profit. C'est une course effrénée pour le profit de ces multinationales pour conquérir des marchés. La liste est longue des affrontements entre les puissances capitalistes pour s'assurer leur place et leur domination dans la lutte pour la conquête des ressources naturelles, le contrôle des voies de communications et de la force de travail.
 
C’est vrai dans tous les pays européens
*En Grèce, en Espagne, en Italie, en Irlande, en Allemagne, … des mesures drastiques (chômage, baisse des salaires et des pensions, réforme du marché du travail, flexibilité, réduction des dépenses publiques et sociales). En France, la feuille de route de Macron répond à ces exigences du capital : réforme du marché du travail – réforme du financement de la protection sociale (Sécurité Sociale – retraites – chômage), réduction drastique des dépenses publiques, 10 milliards annoncés par Bruno Lemaire et 12 milliards pour 2025.
*L'inflation est aussi la préoccupation la plus importante pour 87% des Européens. Elle est la cause d'une perte de pouvoir d'achat pour 53% des Européens en 2023.
Près de 9 Européens sur 10 (88%), dont 89% en France, 65% en Italie et en Espagne, 81% au Portugal, considèrent que les prix ont fortement augmenté l'an dernier.
La loi du capitalisme: la recherche du profit maximum, la surexploitation des peuples : Une mise en concurrence des salariés
Il n'existe pas d'équivalent du Smic en Italie, Autriche, au Danemark, en Finlande et en Suède, seuls 22 des 27 pays membres de l'Union européenne disposent d'un salaire minimum légal en 2023.
Le Smic brut au Luxembourg est de 2 508,24 euros, 1 987 euros en Allemagne, 1 747,20 euros en France, 1 260 euros en Espagne. Le salaire minimum en Belgique est de 1 955,04 euros et il est indexé sur l'inflation. Le salaire minimum grec est de 910 euros, au Portugal 886,67 euros. Le salaire minimum polonais est de 811,03 euros, après avoir été revu à la baisse en 2022,
 
Agriculture : une économie et une politique de l’Union Européenne dans l’intérêt exclusif des multinationales
Les 27 ministres de l'Agriculture se sont réunis le 26 février à Bruxelles pour échanger sur les mesures pour répondre à la crise agricole. Sous la pression de manifestations d'agriculteurs européens venus de partout en Europe : en Grèce, Bulgarie, Allemagne, Belgique, Portugal, France, Italie, Pays Bas, Pologne… Ils étaient plus d’un millier à s’être rassemblés pour dénoncer le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.  Le manque de transparence de l’Union européenne sur les négociations en cours avec le marché commun sud-américain (Mercosur) est l’une des principales raisons de la colère. 
Ils dénoncent "un étau économique" et demandent une « politique garantissant un revenu digne»… « le changement de génération » « On n'arrive pas à vivre, les primes PAC viennent en perfusion ». Autre sujet explosif : Bruxelles a imposé des importations ukrainiennes, accusées de plomber les marchés. En Pologne, des agriculteurs bloquent toujours des passages frontaliers, déversant sur les routes des cargaisons ukrainiennes. Les véritables décideurs se sont les multinationales agroalimentaires, les centrales de distributions, les « intrants » des produits appliqués aux terres et aux cultures pour améliorer leur rendement, les banques. Tous ce secteur doit être nationalisé et sous le contrôle des producteurs, des peuples et des nations.
 
L'Union Européenne c’est la course au renforcement militaire pour les intérêts du  capitalisme européen. 
Les dépenses militaires de l'Europe ont atteint 314 milliards d'euros, une progression record selon les dernières données de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). 30% de hausse par rapport à 2012. Ce chiffre a encore grimpé en 2023 et pour 2024 idem. D'autant que, les pays de l'OTAN, dont 29 sur 31 sont européens, vont augmenter leurs dépenses militaires pour atteindre 2% de leurs budgets à la défense. Seulement onze d'entre eux étaient au-dessus de la barre des 2% l'an dernier. Il faut aussi compter les Fonds européen de la défense doté de 7,9 milliards d’euros pour la période 2021-2027 pour le développement de prototypes et l’acquisition d’équipements et de technologies de défense et pour renforcer la base industrielle et technologique de défense européenne et leur profit juteux. L’Union Européenne c’est aussi dotée d’une capacité de déploiement rapide de 5.000 hommes avec la possibilité de déployer 200 experts en moins de 30 jours. Autre dépense, l’aide de 50 milliards à l’Ukraine 17 milliards d’euros qui prendront la forme d’une subvention. Aucun remboursement ne sera réclamé à l’Ukraine et 33 milliards d’euros seront versés sous la forme de prêts à taux d’intérêt faibles.
L’Union Européenne c’est le logement indécent.
En France 330.000 personnes sont sans domicile, 2,4 millions de ménages sont en attente d’un HLM.
12 % des ménages souffrent de précarité énergétique, 7 millions de logements sont des passoires thermiques et pour 4 millions de ménages c’est le cauchemar.
En Europe c’est au moins 895.000 personnes sans abri, 19,2 millions de personnes vivent dans un habitat indigne, plus de 100.000 personnes décèdent chaque année à cause de l’insalubrité de leur logement !
 
Les problèmes sont donc communs à tous les pays européens :
Qu’ils soient gouvernés par la droite ou la social-démocratie ou encore l’extrême droite, la situation des salariés et des couches populaires continue de se dégrader et ce n’est pas l'UE qui va  l’améliorer.
Renaissance-Modem de Macron, les Républicains, le RN de M. Le Pen, sont là pour servir le capital chacun à leur manière. Leur but est accélérer la réalisation des objectifs du capital en Europe et en France.
Europe écologie les Verts ne parlent pas du capitalisme, n’y touchent pas. Des partis politiques le PCF, La France Insoumise, le P.S, le NPA n’appellent pas à combattre l’Europe capitaliste, ils sont pour cette Europe. Pas un mot du capitalisme, ils préfèrent le  blabla  sur la crise écologique et sociétale.
Si tous ces partis sont différents dans leurs positionnements apparents, ils présentent tous le même fond idéologique : servir le capital. Ils ont une fonction commune, celle que leur assignent les fondés de pouvoir des grands intérêts capitalistes qui sont leurs commanditaires et leurs financeurs. M. Le Pen reprend ses thèmes favoris : l’Europe qui ne règle rien, la défense de la veuve et l’orphelin, des sans voix. Elle n’oublie pas de fustiger les collectivités locales qui « gâchent » l’argent de l’État, ce qui lui évite de parler du capitalisme, car elle a déclaré être pour un capitalisme « national » et « rationaliste ». Elle s'appuie sur un discours populaire fait de promesses sociales, elle se sert du mécontentement en le dirigeant contre les immigrés et de fait diviser les salariés, affaiblir leurs organisations de classe et ouvrir la voie d'un changement sans risque pour les grandes firmes capitalistes. M. le Pen et J. Bardella essaient de montrer patte de velours mais ils sont pourtant résolument un parti du capital. Ils en sont un des fers au feu pour aller encore plus loin dans la destruction des conquêtes sociales de la classe ouvrière.
Combattre ce parti est donc une des tâches politiques de première importance en montrant qu’elle est sa nature réelle, celle de partis du grand capital.
 
Union Européenne capitaliste l’enjeu c’est: vont-ils pouvoir continuer leur offensive contre les peuples, ou parviendrons-nous à les faire reculer par la lutte tous ensemble contre?
Il y a des luttes en Europe : en Grèce, en Espagne, en Italie, en Angleterre, en Allemagne, en France… Nous sommes pleinement solidaires de ces luttes, car c’est notre lutte.
Les manœuvres de récupération politique du mécontentement, de l’opposition à l'Union Européenne se multiplient. Ne nous laissons pas duper.
La CES (Confédération Européenne des syndicats) à laquelle tous les syndicats français sont adhérents, qui est intégrée au capitalisme européen, demande elle aussi que l’Europe comprenne « une clause sociale ».
L’Union Européenne est capitaliste, elle ne peut pas être sociale. Faire croire que les capitalistes pourraient la rendre « sociale », entraîner le peuple sur cette voie, c’est le détourner de la lutte nécessaire qui seule peut faire reculer le capital, c’est l’entraîner dans une voie sans issue pour lui, le capitalisme pourra continuer de prospérer. Il ne peut pas y avoir de solution médiane, d’aménagement. Où on est pour l’Europe capitaliste sous des formes plus ou moins avouées ou on est contre et on la combat.
Il ne peut pas y avoir de solution capitaliste pour les peuples en Europe. Il faut s’y opposer clairement. La seule solution est la lutte anticapitaliste contre l'Union Européenne du capital.
Nous appelons à dire NON à l’Europe capitaliste, NON à la politique du gouvernement Macron.
C’est la lutte de classe qui fera avancer ces exigences et non des compromis avec le capital en Europe et en France. Nous appelons à développer la lutte sans concession contre l’Europe capitaliste. L’heure est à agir sans perdre de temps. Tous ensemble nous représentons une grande force c’est le combat que mènera notre liste du Parti Révolutionnaire Communistes.
Nous voulons que soient respectées les nations, leur souveraineté, l’indépendance nationale. Nous sommes contre tout organisme supranational, nous sommes pour une véritable coopération pacifique, une politique de paix, de désarmement, pour la disparition de l’OTAN et de tous les pactes militaires.

Soutenir la liste du Parti Révolutionnaire Communistes c’est exprimer votre opposition à l'Union Européenne capitaliste en posant la vraie question: celle du changement de société qui passe par la liquidation du capitalisme en tant que système et la construction d’une société socialiste débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme, notre parti COMMUNISTES ouvre la seule perspective réaliste de nature à transformer les choses. C’est sur ces bases que nous mènerons avec notre liste la campagne des élections européennes : en finir avec l’Europe du capital !
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