Gantry 5

 

France.
Luttes.
Allard-Emballage. Débrayage le 4.04 à l’appel de la CGT et FO pour une prime pour le personnel appelé à travailler sur des activités indispensables.

Medef. Il vient d’annoncer la couleur. Dans une interview au Figaro, Roux de Bézieux sous le titre Il faut remettre l’économie en marche déclare : C’est la création de richesse qui permettra de ne pas augmenter l’assiette des impôts et assurer le remboursement des dettes accumulées pendant la crise. Ensuite il faudra bien se poser la question, tôt ou tard, du temps de travail, des jours fériés et du temps des congés pour accompagner la reprise, facilité en travaillant un peu plus la création de croissance supplémentaire.
Avant même cette déclaration, le patronat est à l’œuvre avec la signature d’accords d’entreprises qui aggravent de manière brutale les conditions de travail. Après Michelin, Renault vient de signer avec la CFDT, FO et la CGC un accord intitulé Contrat de solidarité et d’avenir qui prévoit le payement du chômage partiel par les salariés eux-mêmes en prenant sur les jours de congé, six jours de travail et 60 heures par semaine trois semaines par mois, diminution des congés à 12 jours au gré des directions d’usines. (Les 60 heures par semaine ont déjà été annoncées par le PDG). Quel avenir radieux pour les salariés !
Monde.
Pétrole. Un accord vient d’être signé par l’ensemble des pays producteurs pour réduire à compter du 1er mai la production de 9,7 millions de barils/jour. Il n’est pas sûr que cela suffise à faire remonter les cours au niveau d’avant la crise, l’économie mondiale tournant toujours au ralenti la production restera excédentaire.
USA. Les compagnies pétrolières les plus faibles n’ont pu suivre la baisse des cours. La production des USA qui était de 13 millions de tonnes en 2019 devrait passer à 11 millions en 2021.
Le Jour d’après. Intéressant article dans « les Echos » (9.04) reprenant un écrit de D. Rodrik, professeur d’économie à l’université d’Harvard. Les titres et sous- titres sont de la rédaction des « Echos ». Titre : Le Covid-19 une crise qui ne va rien changer. Sous-titre : A l’instar du changement climatique, une catastrophe comme celle du Covid-19 devait arriver et nous le savions. Au lieu de nous propulser dans un monde nouveau, cette crise amplifie au contraire les caractéristiques dominantes de chacune des nations. Il conclut son article en écrivant : En somme le Covid-19 pourrait bien ne pas changer-et encore moins inverser- les tendances qui étaient évidentes avant la crise. La Chine et les Etats-Unis maintiendront leur trajectoire de collision. Dit autrement le capitalisme restera ce qu’il est et les contradictions pour la domination mondiale aussi.
La volonté qui se manifeste dans tous les pays, est de remettre l’économie en marche au plus vite pour gagner des parts de marché face à des concurrents

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