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775-27/06/202Clinique Les Lauriers à Fréjus-Saint-Raphaël (Var) : Les soignants de la clinique les Lauriers font grève, pour réclamer une revalorisation salariale ainsi que de meilleures conditions de travail. La grève dans le milieu médical touche aussi le privé dans le Var.

La grève a démarré jeudi 16 juin, les soignants de la clinique des Lauriers à Fréjus ont décidé de se battre pour leurs droits. « J’ai donné en mains propres un préavis la veille alors que ce n’est pas obligatoire dans le privé et je le maintiens parce que la direction dit qu’ils n’ont pas eu de préavis. C’est archifaux », souhaite préciser d’emblée la déléguée syndicale CGT.

Par conséquent, une soixantaine de soignants ont planté le piquet de grève devant la clinique jeudi et attendent un geste de la part de la direction. L'élue CGT prend son propre exemple pour décrire la situation : « Je suis aide-soignante au bloc opératoire depuis 22 ans et sans le Ségur de la santé je serais au Smic».
Pourtant, le groupe Elsan, qui possède l’établissement, est dans une excellente situation financière puisqu’il est considéré comme le numéro deux français de la santé privée avec 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et serait valorisé entre 3,5 et 4 milliards d’euros selon le fonds britannique CVC.
« La direction nous demande de reprendre le travail et qu’on négociera après, donc nous maintenons notre mouvement. Nous demandons une augmentation de 260 euros bruts pour tout le personnel, une revalorisation de la prime d’ancienneté à 40 euros bruts dès cinq ans et ensuite 25 euros bruts tous les deux ans, un treizième mois et un parking à proximité du lieu de travail et enfin donner au personnel les moyens humains et matériels suffisants pour assurer une qualité de soin optimale ».

Sorbonne Université et l’université Panthéon Assas au service du patronat : Les universités ne font pas de politique ! c’est bien connu.
La preuve: Sorbonne Université, et l’université Panthéon Assas co-organisent un colloque intitulé
« Dialogue social & avenir du travail : comment se réinventer ? » avec une agence de presse, l’association nationale des DRH, la chambre de commerce et de l’industrie de l’île de France, l’Association pour l’emploi des cadres.
Une des premières intervenantes est Mme Myriam El Khomri ex Ministre socialiste du Travail et de l’Emploi, reconvertie depuis dans le conseil aux entreprises. Elle s’est illustrée par sa loi dite de « modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels » qui a démantelé le code du travail et ainsi assujetti encore plus les salariés à leur employeur. L’opposition était telle dans le pays que le gouvernement a engagé le 49.3 pour faire passer sa loi.
Il n’est pas étonnant qu’à ce colloque bon-chic bon- genre le patronat soit bien représenté avec une flopée de DRH de grandes entreprises ainsi que le délégué général de l’Union des Industries Métallurgiques et Minières, organisation qui compte au sein du Medef.
Trois syndicalistes de FO, la CGC et la CFTC syndicats habitués à signer des accords au rabais sont là pour donner le change.
Les résultats des élections présidentielles et législatives ont traduit le rejet de la politique du gouvernement. Il est indispensable pour ce dernier et le patronat d’obtenir l’aval des syndicats pour éviter une explosion sociale. Le dialogue social c'est la version policée de la lutte des classes version patronat. Il s’agit à travers une multitude de réunions de chloroformer les salariés afin de leur faire accepter l’inacceptable.
Le fait que les universités soient à l’initiative du colloque en dit long sur leur profonde transformation. Elles se considèrent comme des entreprises. Elles en ont apprivoisé les codes, les méthodes de gestion du personnel, toute la philosophie. Ne sont-elles pas en compétition entre elles comme les entreprises ?
Elles cherchent à plaire au patronat pour en obtenir des subsides. Ne sont-elles pas là avant tout pour aider à la compétitivité des entreprises et aider de plus en plus à l’employabilité de leurs salariés.

Mort au travail : Un élève de 14 ans en stage décède sur un chantier !!!
Près de Nantes, dans la commune de Saint-Lumine-De-Clisson, un élève de 3ème a été écrasé par un mur sur un chantier de démolition, alors qu’il était en stage dans une entreprise de construction. Ce drame est révélateur des conditions de sécurité et de travail des salariés du BTP.
Le mur à démolir était fragilisé par un incendie. Après plusieurs tentatives de réanimation, le collégien de 14 ans a succombé à ses blessures.
Cet accident interroge sur les conditions de travail des salariés, et plus spécifiquement dans le BTP. Ces métiers physiquement durs et de plus en plus précaires engagent les travailleurs dans une voie qui les poussent à bout, et qui entraînent des incidents meurtriers.
Par ailleurs, avec l’accumulation des épisodes caniculaires, ce type de drame pourrait se multiplier étant donné les températures enregistrées. Alors que les patrons et actionnaires enregistrent des bénéfices records ces dernières années, il est inacceptable de laisser passer tous ces drames sous couvert de simples « accidents ».
Il est indispensable de remettre en place les CHS-CT dans les entreprise et de donner plus de moyens d'interventions aux inspections du travail sur les chantiers et sites industriels.
La France est tristement le pays d’Europe où l’on dénombre le plus de morts au travail, avec deux travailleur-euses qui meurent chaque jour. Il faut repenser et investir des forces pour d’une part, alléger les condition de travail des ouvrier-e-s, et de l’autre, renforcer drastiquement la sécurité sur les chantiers, d’autant plus dans les périodes de grande chaleur. Cela pourra se faire uniquement sous le contrôle des travailleuses et travailleurs eux-mêmes.

Roissy : On lâche rien ! Le 1er juillet, les salarié-es des aéroports dans l'action !
La période d’été s’annonce revendicative compte tenu de la situation économique tendue et de l’inflation importante, les prix ayant augmenté de 8,2 % en un an. L'énergie et les produits de première nécessité sont particulièrement touchés et les causes de cette inflation diverses :
• La crise sanitaire a entraîné des fermetures puis des réouvertures d'entreprises.
• La production est désorganisée, les chaînes d'approvisionnement perturbées.
• La guerre en Ukraine, important producteur mondial de céréales, a, elle aussi, des conséquences sur le prix des matières premières et de l’alimentation. Tous ces éléments conjoncturels s'inscrivent sur fond de délocalisations, de mise en concurrence exacerbée des sous-traitants que les salariés des aéroports endurent chaque jour.
En 2021, les grandes entreprises ont pourtant, et malgré tout, enregistré des marges records. Selon un rapport de l'Observatoire des Multinationales, les deux tiers des groupes du CAC 40 ont battu leur record historique de profits. L'ensemble des groupes cotés à la bourse de Paris a versé à leurs actionnaires, plus de 70 milliards en 2021, alors que nous étions encore en pleine crise sanitaire, soit une augmentation de 57 %.
« S'il y a des revendications d'augmentations salariales, c'est bien en réaction à l'inflation et au manque de considération des employeurs qui refusent d’entendre les difficultés des salariés ». Les prix ont augmenté de 8,2 % entre mars 2021 et mars 2022, mais aucune entreprise n'a revalorisé ses salaires en conséquence. Les salaires ne suivent pas l'inflation.
Pour les salarié-es avec leur syndicat CGT, il faut, dans un premier temps, garantir que les salaires suivent l’augmentation des prix.
C’est pourquoi, les salariés des aéroports et plate-formes parisiennes revendiquent 300 euros d’augmentation, nécessaire, légitime et juste pour toutes et tous. C'est la garantie de rémunérer toutes les professions à leur juste valeur mais ce ne sera pas suffisant. Nous réclamons, également, des embauches massives pour améliorer nos conditions de travail fortement dégradées par le nombre important d’emplois supprimés depuis la crise sanitaire et les conséquences des réorganisations.
Les directions des entreprises nous opposent des arguments fallacieux de plus en plus difficiles à tenir pour nous faire renoncer, mais ils doivent entendre et accepter que nous ne pouvons plus nous le permettre.

Sanofi : Licenciements et fermetures de sites !!!
En 14 ans le groupe pharmaceutique Sanofi a fermé ou cédé 14 sites et supprimé 7 400 postes nets en France, et cela tant en Recherche, que mise en forme et distribution pharmaceutique mais aussi en production de principes actifs.
Étant nullement inquiété par le gouvernement, et encore moins privé de crédits d’impôts, Sanofi, entre 2022 et 2025, va enfoncer le clou : fermeture du siège social et centre de recherche de Sanofi Recherche & Développement à Chilly-Mazarin avec seulement 40 % des salariés pouvant être reclassés. Sans compter les 680 à 1200 suppressions de postes en CDI que Sanofi envisage. Une diminution moyenne d’effectif de 530 CDI par an, soi-disant pour « augmenter la réactivité et l’efficacité du groupe » selon Sanofi.
Mais quelle efficacité, quelle réactivité ?
Certainement pas dans la lutte contre la Covid-19 !!! d’ici à 2025, dans le cadre de ses orientations stratégiques. Malgré les plus de 2 milliards d’euros d’aide d’argent public sur 14 ans, Sanofi poursuit impunément en France son démantèlement, la casse de son savoir-faire et la fuite des cerveaux.

Safran Besançon: (Doubs) :
A l’appel des organisations syndicales CGT, CFDT, CFTC, FO, 120 salariés de SAFRAN à Besançon se sont mis en grève reconductible depuis le 22 juin.
C’est la quasi-totalité des ateliers de production.
Ils revendiquent 120 € d’augmentation de salaire après avoir eu seulement 1,4 % en janvier 2022.
Ils ont décidé de reconduire la grève jusqu’à l’obtention de leurs légitimes revendications.
Comme dans tout mouvement de grève la solidarité doit jouer à plein pour aider et soutenir les salariés en lutte.
La CGT métallurgie Besançon a appelé tous ses syndicats à envoyer des délégations de camarades auprès des salariés de Safran pour apporter leur soutien.

Animatrices et animateurs associatif-ves : Les autres « oublié-es » du Ségur !!!
Après de nombreux mois de lutte, la prime Ségur a été élargie le 10 mai 2022 à un certain nombre de travailleur-ses sociaux-ales et médico‐sociaux-ales du secteur public, et parmi eux et elles, aux animateurs, animatrices et adjoint-es d'animation territoriaux-ales.
Il s'agit notamment d'une première reconnaissance du rôle joué par ces personnels dans la continuité du service public pendant la période Covid, en particulier dans l'accueil périscolaire, l'accompagnement des familles les plus fragiles et les senior-es isolé-es, par une prime de 183 euros nets. La CGT continue de revendiquer l'intégration de cette prime dans les salaires.
Cependant, des dizaines de milliers de personnels associatifs, elles et eux, ne voient toujours pas leur engagement en première ligne dans la période reconnu : ils et elles restent exclus-es du Ségur alors qu'ils et elles faisaient le même métier, dans le cadre de marchés publics ou de délégation de service public.
Cela est d’autant plus scandaleux que les salarié-es du privé associatif sont rémunéré-es en moyenne 30 % de moins que celles et ceux du public. Il est urgent qu’un rattrapage des salaires vienne combler cette différence: à travail égal salaire égal !
La CGT Educ pop ECLAT revendique l'élargissement immédiat du SÉGUR aux animateurs et animatrices du privé associatif et l'intégration de la prime dans les salaires, afin que l'ensemble des salarié-es de première ligne voient leur engagement reconnu. Cela implique d'assurer les financements publics à hauteur de cette nécessaire revalorisation salariale.

Chronodrive : Des jeunes précaires en grève contre les patrons milliardaires de la famille Mulliez.
Samedi 25 juin, les salariés de Chronodrive du magasin Basso-Cambo à Toulouse ont commencé une première journée de grève pour 7 % d’augmentation de salaire. Ces jeunes salariés précaires, au SMIC en temps partiel se révoltent face à la fortune indécente de la famille Mulliez, propriétaire de Chronodrive et du groupe Auchan et engrange des bénéfices pharamineux.
La 6ème famille la plus riche de France
Peu le savent, mais tous les jours nous avons affaire avec la famille Mulliez. Leur empire, 130 marques, autour de 700.000 salariés dans le monde, s’étend de la grande distribution avec leur enseigne principale qui est Auchan, au prêt-à-porter avec des franchises comme Jules ou Kiabi en passant par des enseignes comme Decathlon, Leroy Merlin, Cultura, Boulanger, Flunch, Les 3 Brasseurs ou encore les garages Norauto pour n’en citer que quelques-unes. Du haut de sa fortune estimée à plus de 26 milliards d’euros en 2020, la famille Mulliez (6ème fortune de France) exploite des milliers de salariés précaires que ce soit en France ou dans le monde. Comme tout fleuron de l’impérialisme français, son empire puise aussi ses richesses en Afrique et dans les pays de l’Est de l’Europe. Mais c’est principalement par la gestion de son empire durant la pandémie que l’AFM a démontré une fois de plus son mépris envers notre classe.
Grâce aux ordonnances du gouvernement Macron en 2020, la famille Mulliez a pu déclarer la faillite de certaines de ses entreprises pour ensuite les racheter, une fois les dettes épongées et les licenciements effectués. A cela, s’ajoutent bien sûr les techniques traditionnelles du patronat pour engranger toujours plus de bénéfices, par des mécanismes d’évasion fiscale par l’utilisation de société-écrans au Luxembourg ou en exilant ses capitaux en Belgique.
Chronodrive, entreprise de courses en ligne, emploie essentiellement une main-d’œuvre jeune, précaire, à temps partiel. Dans les villes étudiantes, comme à Toulouse, ce sont essentiellement des étudiants qui doivent se salarier qui s’activent dans les entrepôts. A côté des queues devant les CROUS ou les distributions de colis alimentaires, les entreprises comme Chronodrive complètent le visage de la précarité étudiante.
Pourtant aujourd’hui, face à l’augmentation du coût de la vie, et sachant l’immensité de la fortune de leurs patrons, les salariés veulent des vraies augmentations de salaire !
Déjà chez Auchan, durant les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) en décembre dernier, les salariés ont lancé une mobilisation nationale en revendiquant une augmentation des salaires pour faire face à l’augmentation du coût de la vie et à une colère qui ne faisait que grandir depuis la pandémie. C’est à ce moment que des grèves inédites sont apparues dans des enseignes qui ne s’étaient jamais mises en grèves comme Décathlon et Leroy Merlin avec pour mots d’ordre une hausse des salaires parce que ceux-ci n’ont jamais bougé alors que la famille Mulliez connaît des bénéfices record dans certaines de ses enseignes. Celle de Leroy Merlin a notamment été une victoire grâce à une radicalité et une certaine combativité de la part des grévistes.
Aujourd’hui ce sont les salariés du magasin de Basso Cambo à Toulouse qui s’organisent pour la grève.
Les salariés du Chronodrive de Basso Cambo à Toulouse revendiquent 7 % d’augmentation pour toutes et tous ! Malgré toutes les difficultés, de se mettre en grève dans un secteur aussi précaire que celui de Chronodrive, la détermination des salariés, est une démonstration à l’adresse de tous leurs collègues de l’entreprise, de tout le groupe Auchan et de la grande distribution en général.

Travailleurs Sans-Papiers : Parce qu'ils sont irremplaçables, respectons les droits des travailleurs étrangers avec ou sans papiers !
A travers les luttes qu'ils mènent les travailleuses et travailleurs sans-papiers ont prouvé leur rôle irremplaçable pour l'ensemble de la société. Des pans entiers de l'économie ne fonctionneraient pas sans leur force de travail. La CGT engagée à leurs côtés n'aura de cesse de soutenir leurs luttes présentes et à venir : l'égalité de tous les travailleurs est un combat fondamental pour le monde du travail ! C'est une question de solidarité de classe et d'unité du salariat !
Aujourd'hui les portes des préfectures sont fermées aux travailleurs étrangers, pour leurs demandes de titres, de renouvellement, et toutes autres démarches. La dématérialisation, loin de simplifier la vie des usagers les entraîne dans une spirale infernale. Il faut exiger la réouverture des guichets d'accueil physique. Il faut prendre aux mots l'administration et l'inviter à un « choc de simplification», consistant à enclencher la régularisation sur simple présentation d'un contrat de travail ou de feuilles de paie ou d’autres preuves de travail (constat de l’inspection du travail, factures pour les livreurs à deux roues), à l'instar de la règle qui prévalait avant 1973.
Au-delà de la seule et dérogatoire admission exceptionnelle au séjour, c'est la reconnaissance pleine du droit au séjour des travailleurs sans papiers, qu'il faut gagner, et en finir avec le « bon vouloir » des préfectures mais aussi des employeurs qui disposent d'un pouvoir exorbitant qu'il faut remettre en cause. Les mouvements sociaux récents posent de facto la question du dépassement de la circulaire du 28 novembre 2012 et de la suppression des demandes d'autorisation de travail, à chaque changement d'employeur, généralisée par le décret « immigration professionnelle » du 31 mars 2021.
Aujourd'hui c'est l'employeur qui détient le pouvoir de régulariser et de maintenir le séjour des étrangers munis d'une carte « salarié » Cette dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur crée un trouble à l'ordre public social et nous ramène à l'époque du livret ouvrier !
De nouvelles négociations visant à desserrer l'étau de l'admission exceptionnelle au séjour doivent s’ouvrir pour faire valoir le droit au séjour des travailleurs étrangers. Dès à présent nous exigeons la suppression du décret « immigration professionnelle » du 31 mars 2021.
Rassemblement le mercredi 29 juin à 11h30 devant la DGEF 18-20 rue des Pyrénées 75020 Paris - Porte de Vincennes.
Parce qu'ils sont irremplaçables, respectons les droits des travailleurs étrangers avec ou sans papiers !
Halte à un séjour laissé à la totale discrétion des employeurs !
Halte aux ruptures de droit, conséquences de l'inaccessibilité des services publics !

Angleterre : La grogne sociale monte sur fond de baisse du pouvoir d'achat.
Cheminots, infirmières, éboueurs, postiers… Nombreuses sont les professions à demander des revalorisations salariales pour compenser la forte inflation. Les mouvement de grèves et de manifestations se multiplient chez les employés des services publics restés sur le front pendant la pandémie.
En Angleterre, c'est du jamais-vu depuis trente ans.
Près de 50.000 travailleurs dans le rail et le métro londonien sont en grève depuis le 21 juin pour réclamer des hausses de salaires face à l'inflation. Un mouvement qui s'amplifie et pourrait « mettre le pays à l'arrêt », a prévenu le syndicat RMT, dans ce qui serait la plus grosse grève « dans l'histoire moderne » du Royaume-Uni.
Une ligne sur deux fermée et quatre trains sur cinq supprimés. Les cheminots britanniques ont commencé mardi 21 juin une grève de trois jours, annoncée comme le plus gros débrayage depuis trente ans. En cause : des "milliers de licenciements prévus" par la myriade de compagnies ferroviaires privées qui composent le secteur au Royaume-Uni.
Le chemin de fer n'est pas le seul secteur où la colère gronde. Infirmières, éboueurs, postiers… Nombreuses sont les professions à demander des revalorisations salariales pour compenser la forte inflation.
Le syndicat Unite a appelé à une manifestation à Londres pour « agir face à la crise du coût de la vie ».
Des actions et manifestations sont prévues toute la semaine, et déjà dans les médias commence à apparaître l'expression d'« été du mécontentement », en référence à « l'hiver du mécontentement » qu'a traversé le pays en 1978 et 1979, juste avant que Margaret Thatcher n'arrive au pouvoir.

Belgique : Plus de 70 000 travailleurs en grève pour leurs salaires !
Les syndicats de travailleurs belges promettaient « une démonstration de force ».
Pari réussi : la grève nationale pour les salaires, lundi 20 juin à Bruxelles, est à leurs yeux du « jamais-vu depuis dix ans ». Entre 70 000 et 80 000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale, selon les estimations des syndicats et des forces de l’ordre.
Une intersyndicale composée des trois plus grandes forces du pays a porté cet appel à la grève : la FGTB (Fédération générale du travail de Belgique), la CSC (Confédération des syndicats chrétiens), et la CGSLB (Centrale générale des syndicats libéraux de Belgique).
Soignants, enseignants, cheminots, ouvriers, étudiants… Des secteurs variés étaient au rendez-vous pour le départ du cortège, à 11 heures, devant la gare de Bruxelles-Nord. Contrairement aux pays voisins, tous les travailleurs belges bénéficient de l’indexation automatique des salaires. Mais à l’heure actuelle, ce mécanisme « ne suffit plus » estiment les syndicats.
Comme en France, la Belgique connaît une flambée des prix de l’énergie et des produits alimentaires. D’après la Banque nationale de Belgique, l’inflation devrait dépasser les 8 % dans le pays en 2022. Dans ce contexte, les manifestants revendiquent un pouvoir d’achat accru.
Dans leur viseur : la loi de 1996, qui restreint l’évolution du coût salarial en Belgique. Celle-ci définit une marge maximale d’évolution des salaires (hors indexation) à 0,4 % sur deux ans, pour la période 2021-2022. « 900 000 familles ont demandé un étalement de leur paiement des factures d’énergie car beaucoup de citoyens choisissent entre se déplacer et se loger et la fin du mois arrive de plus en plus vite ».
En plus de la manifestation dans les rues de la capitale, des débrayages ont eu lieu. Surtout dans le secteur des transports. La STIB, société des transports intercommunaux de Bruxelles, connaît d’importants blocages de son réseau de bus et de métro. Du côté de l’aéroport international Brussels Airport, tous les départs de ce lundi ont été annulés, rapporte. Enfin, en Wallonie et en Flandre, des lignes de bus et de tram sont réduites, voire supprimées. En Flandre par exemple, seuls 60% des bus et 40% des trams circulent.
En outre, cette grève pour les salaires a aussi impliqué les agents de la Région Bruxelles-Capitale, avec des perturbations sur le service de collecte de déchets.