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774-21/06/2022 Chemins de fer de Provence : L’avenir du Service Public en Danger. Depuis 2019 le tunnel de Moriez, suite à un grave accident est fermé.

Depuis, le conseil régional, propriétaire de la ligne, se trouve dans l’incapacité de fournir un plan de travaux et une date de réouverture. Pire, il multiplie les actes visant à supprimer les dessertes de substitution. Cette suppression engendrant de fait l’éventualité d’un déplacement des personnels pour une durée indéterminée. Cette éventualité due, pour le moins que l’on puisse dire, à l’inertie du conseil régional, n’est pas acceptable.
Plusieurs municipalités de la ligne se sont emparées de ce problème et des motions et pétitions ont été signées massivement. Les représentants du Conseil Régional ont semblé s’offusquer de cette démarche sans pour autant y apporter de réponses concrètes. On peut donc s’interroger sur la volonté réelle du Conseil régional de répondre aux besoins de la population. La communication d’un label environnemental « La COP d’AVANCE » est bien, mais dans les faits on renvoi la population vers les véhicules personnels !!!
Même si le service public ne semble pas constituer la priorité de la gestion régionale, plus ancrée sur la redistribution aux entreprises privées et leurs actionnaires, on aurait pu penser que l’intérêt général prévale, pour une fois, dans ce dossier. Il est temps que la raison l’emporte !
Pour cela il est nécessaire de renouer avec la confiance, par un certain nombre d’actes :
• Une expertise publique des travaux à réaliser dans le Tunnel et un plan de réalisation en urgence de ces derniers.
• Un suivi avec les organisations syndicales et les Maires de la vallée.
• Le maintien total de l’offre, notamment ferroviaire, sur les parties en service.
• Le maintien des personnels sur leur lieu d’emploi actuel.
• Une table ronde actant le calendrier de réouverture et le futur plan de transport. Les personnels légitimement inquiets, en grève depuis le 04 juin, et tous les dimanches et lundis qui suivent, attendent des réponses et des actes concrets de la part de l’exécutif régional.

Les salarié-es de Louvre Hôtels continuent et amplifient la grève sur quatre sites différents

hotel louvres

Aéroport Charles De Gaulle : Un nouveau préavis de grève a été déposé par l'intersyndicale des salariés de l'aéroport Paris Charles-de-Gaulle.
Le mouvement social doit commencer vendredi 1er juillet 2022.
Après l'annulation d'un quart des vols le 9 juin, un appel à la grève a été lancé dans la foulée par l’intersyndicale de l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle à partir du vendredi 1er juillet, pour une durée indéterminée, au début des vacances d’été. 300 euros d’augmentation des salaires réclamés.
Le préavis a été lancé au lendemain de la 1ère journée de grève, qui a « mobilisé environ 1 000 salariés » en manifestation à l'appel de l’intersyndicale (CGT, FO, Sud, UNSA, FMPS) pour qui « cette journée est une première étape dans la construction du rapport de force pour obtenir satisfaction » sur leur revendication centrale.
Les syndicats réclament « 300 euros d’augmentation générale de salaire » qu’ils estiment « plus que légitime au regard des bénéfices faramineux des entreprises » durant la crise sanitaire qui a largement amputé le trafic aérien désormais reparti à la forte hausse.
La grève du 9 juin a entraîné l’annulation d’un quart des vols entre 7 et 14 heures, indiquait Aéroports de Paris. Le mouvement a contraint les compagnies aériennes à reporter sur d’autres vols les voyageurs concernés. La grève annoncée le 1er juillet aura lieu une semaine avant les vacances scolaires et pourrait perturber les circulations aériennes.

Travailleurs sans-papiers : Sur les chantiers des JO de Paris 2024, une enquête ouverte !!!
Le parquet de Bobigny a ouvert, début juin, une enquête à la suite de la découverte de salariés sans-papiers sur les chantiers des Jeux Olympiques à Saint-Denis.
Plus d’un mois après la régularisation (fin avril) d’une dizaine de travailleurs sans-papiers, le parquet de Bobigny ouvre une seconde enquête pour « emploi d’étrangers sans titre », « recours au travail dissimulé » et « exécution en bande organisée d’un travail dissimulé ».
Une dizaine de salariés concernés.
L’enquête a été ouverte à la suite d’un contrôle de la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, déclenché par un signalement de la CGT. Le contrôle révélait la présence d’une dizaine de salariés sans titre de séjour sur le site.
Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les autorités, les organisations patronales avec les organisations syndicales, ont pris des engagements dans le cadre d’une charte sociale signée en juin 2018, charte non-respectée par les patrons du BTP et des agences intérimaires.

La Poste (Saint-Nazaire) : Les factrices et facteurs en grève pour la sauvegarde de l'emploi et du Service Public.
Les agents des services courriers colis distribuant le courrier sur St Saint-Nazaire, Côte de Jade (Océanis), Pornichet, La Baule Bertho et Montoir de Bretagne, avec leur syndicat CGT, ont voté majoritairement un appel à la grève illimitée, à partir du 14 juin 2022.
Pour les personnels et les usagers concernés, la crainte est vive de devoir revivre la réorganisation de triste mémoire de mars 2018, qui à l’époque, avait conduit La Poste à revoir sa copie « mais où est passé le courrier des nazairiens ? ».
Dans ce nouveau projet, la direction envisage de retirer 16 emplois des centres de distribution du courrier de Côte de Jade (Océanis), la PPDC Saint-Nazaire, Montoir, Pornichet, La Baule Bertho… A nouveau une restructuration destructrice d’emplois, des tournées rallongées pour les facteurs, des agents en souffrance, et des usagers mécontents !
Sur le volet de l’emploi, La Poste use et abuse de contrats précaires, le recours à l’intérim pérenne n’épargne pas Saint-Nazaire. On dénombre en effet 90 intérimaires sur l’établissement, recrutés majoritairement pour de l’accroissement temporaire d’activité, un comble quand on supprime autant de positions de travail !
L’activité de La Poste ne diminue pas, surtout dans notre région en plein essor économique et démographique, l’activité colis y est très dense. Alors que les chantiers de l’Atlantique voisin recrutent 300 CDI, La Poste elle n’en propose que 10, alors que son activité et ses résultats n’ont jamais été aussi forts, en témoigne ses 2 milliards de bénéfices historiques réalisés en 2021 en pleine pandémie.
En AG mardi dernier, le Personnel de la distribution, soutenu par la CGT syndicat majoritaire sur ces sites, s’est donné rendez-vous mardi 14 juin devant le site de Méan pour voter et démarrer une grève. La poste refusant pour le moment l’ouverture de véritables négociations, les revendications principales du personnel demeurent le maintien des positions de travail, la cédéisation des contrats précaires, et de véritables augmentations de salaires tout au long de la carrière, la création de positions de travail aménagées pour les personnels ayant des restrictions médicales. Le syndicat appelle les usagers à venir soutenir cette mobilisation, pour la défense d’un service public de qualité.

Aéroport de Beauvais (Oise): Gréve des agent de la société Sécurit'Air jeudi 16 juin.
En pleine reprise du trafic, la CGT de la société Sécurit'Air a déposé un préavis de grève affectant la fluidité lors du passage au PIF (Poste d'Inspection et de Filtrage), où les bagages sont scannés aux rayons X.
"Nous sommes au minimum 28 grévistes le matin, et plus de 40 sur toute la journée, soit la moitié de l'effectif" assure le délégué syndical CGT.
En charge de plusieurs missions sur l'aéroport, Sécurit'Air, filiale de GAEA Sécurité, dont le siège est à Amiens, consacre le gros de son activité aux opérations de sûreté préalables à l'embarquement.
Les salariés réclament une hausse de 7 % des salaires, en lien avec l'inflation, ainsi qu'une revalorisation de la prime de transport.

Soitec à Bernin (Isère) : C'est la grève illimitée depuis plus de 15 jours.
Un mouvement lancé spontanément par l'équipe du soir, vendredi dernier avec les syndicats CGT et FO mai pas la CFE-CGC. Mercredi, la grève a été reconduite à l'unanimité, tandis qu'un piquet de grève se tient devant l'entrée de l'entreprise qui fabrique des semi-conducteurs.
"On veut que notre travail soit reconnu à sa juste valeur" déclare un salarié.
Sur des draps tendus, on peut lire : "Dirigeants gavés, salariés oubliés." Les salariés réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une revalorisation de l’intéressement. Le mouvement intervient au lendemain de la présentation de résultats financiers records avec un chiffre d’affaires en hausse de 48 % à 863 millions d’euros et un bénéfice net de 202 millions d’euros, qui a presque triplé en un an.
Il y a un an déjà il y avait eu des débrayages dans l'usine pour dénoncer de mauvaises conditions de travail. En avril, l'entreprise a été impactée par l'incendie criminel du pont de Brignoud qui a privé Soitec d'électricité durant une journée. Il faut depuis rattraper le retard.
D'où la pression que dénoncent les salariés, comme Ella, 18 ans de boite, opératrice et syndiquée CGT : "Les conditions de travail se sont dégradées, les gens sont à bout ». Dans d'autres entreprises, y a eu des drames, faut les éviter, on n'en est pas loin. Y a beaucoup de gens absents et malgré tout, on nous demande de faire le chiffre prévu. La pression est insoutenable, mais la richesse de cette entreprise, c'est nous qui la faisons. On a été là pour le Covid, on a déjà essuyé 3 PSE.
C'est notre travail, on ne veut pas le perdre mais on veut être respecté. On nous dit qu'on est des enfants gâtés mais c'est faux, « on veut juste que notre travail soit reconnu et qu'on nous respecte !!!"

Safran Gennevilliers (92) :
2 ateliers sont en grève au sein de Safran Gennevilliers suite à la volonté de la direction de renégocier l’accord « Travaux pénibles », permettant un départ anticipé jusqu’à 5 ans pour les travaux les plus pénibles.
Une nouvelle tentative de la direction de toiletter cet accord historique et rare dans le pays...

Automobiles 2035 : Fin des motorisations thermiques (essence, diesel, hybride).
Soi-disant pour préserver le climat, l’Union Européenne a décidé d’interdire la vente de voitures thermiques à partir de 2035. Les moteurs concernés sont : les essences, les diesels et les hybrides. Si les véhicules actuellement sur le marché pourront toujours rouler, cela entérine la fin des motorisations thermiques ! La FTM-CGT considère que cette décision est loin d’être la plus appropriée pour répondre aux enjeux environnementaux, sociétaux et sociaux.
La voiture électrique est-elle si respectueuse de l’environnement ? Les batteries sont de grandes consommatrices de produits chimiques, de « terres rares » mais aussi de cobalt, de plomb ou de lithium. D’ailleurs, l’extraction de certains métaux peut déclencher de graves problèmes sur l’environnement tels que la pollution des terres, des nappes phréatiques et des cours d’eau.
Le prix des véhicules électriques : A performances égales, les prix de vente sont nettement plus élevés pour un véhicule électrique que pour un thermique ! De plus en plus des SUV (comme la 2008 ou la captur 2) électriques sont proposés aux clients. Ces véhicules très lourds ont besoin d’énormes batteries (plus polluantes) et leur prix est inaccessible pour beaucoup de ménages dont le pouvoir d'achat baisse continuellement.
Le véhicule devient de plus en plus un produit de luxe !
L’emploi : Aucun travail de fond n’est réalisé, que ce soit pour l’évolution des métiers ou pour diversifier les productions. Le tout électrique générera des dizaines de milliers de pertes d’emplois, notamment chez les équipementiers, mais pas seulement. Les services de l’automobile, garagistes et mécaniciens seront aussi durement touchés. Mais pas seulement, la filière fonderie en a déjà fait les frais.
La France sous dépendance : Si en France nous avons un très bon niveau en termes d’ingénierie, concevoir et faire évoluer des véhicules électriques semble donc dans nos capacités. Pour autant, nous ne disposons pas de matières rares et nous serons toujours dépendants de pays exportateurs comme la Chine. Nous sommes convaincus que pour l’environnement et l’avenir de cette filière, avant de passer au tout électrique il est impératif :
- De rajeunir le parc automobile français qui est l’un des plus vieux d’Europe, avec 13 années de moyenne.
- Produire au plus près de l’usager, sur les 10 voitures les plus vendues en France seules deux y sont assemblées, cela aurait pour conséquence d’éviter les flux logistiques.
- Avoir des véhicules abordables en terme de prix, car il y a une réelle demande.
- Conditionner le versement d’aides publiques à des contreparties sociales, environnementales, d’emplois et d’investissement. Réduire de manière drastique le poids des véhicules.
En fonction des besoins, il y a des complémentarités à développer entre véhicules électriques, thermiques et hybrides, mais aussi entre réponses individuelles et collectives notamment par la réouverture des gares fermées depuis des années et le développement des transports en commun au service de la population de notre pays.

Paris : Ordures ménagères, grève des conducteurs de camions-bennes à Paris
Les conducteurs de camions-bennes ont lancé un mouvement de "mobilisation spontanée" en début de semaine, pour réclamer un statut spécifique calqué sur celui accordé aux éboueurs. Une grève des conducteurs de camions poubelles de la ville de Paris perturbait mercredi 15 juin le ramassage des ordures ménagères dans plusieurs arrondissements de la capitale, suscitant l'inquiétude des riverains en pleine canicule. Débutée lundi, la "mobilisation spontanée" des agents est pour le moment illimitée. Les conducteurs de camions-bennes réclament une amélioration de leur rémunération dans un contexte d'inflation et un "statut spécifique, comme celui accordé à leurs collègues éboueurs, et la fin d'un conflit autour des procédures de lavages des véhicules", indique dans un communiqué le syndicat CGT-FTDNEEA.
A Paris, l'organisation de la collecte des déchets des ménages relève de la Direction de la propreté et de l'eau (DPE).
Les services municipaux assurent le ramassage dans les IIe, Ve, VIe, VIIIe, IXe, XIIe, XIVe, XVIe, XVIIe et XXe arrondissements. La collecte des autres arrondissements est réalisée par des entreprises privées.
La mairie du XVIe arrondissement exige dans un communiqué que la Ville de Paris mette en place "des solutions d'urgence" et mobilise "immédiatement des acteurs de collecte privés".

CEA Saclay (Essonne) : En grève pour leurs salaires, des employés du CEA de Saclay créent d'importants bouchons.
Les employés en grève se sont rassemblés ce jeudi matin devant les portes du CEA de Saclay en grève et manifestant, générant d'importants bouchons. Ils revendiquent une revalorisation de leurs salaires.
Une action de tractage, voilà pourquoi, il était très difficile de circuler aux abords du CEA de Saclay dans la matinée du jeudi 16 juin 2022. À l’appel de l’intersyndicale (CGT, CFTC, FO), des employés du centre de recherche se sont mobilisés devant les portes du site pour une distribuer des tracts, ralentissant l’accès des personnels et engendrent des perturbations de la circulation.
Une mobilisation simultanée sur plusieurs sites en France: Ce jeudi l’intersyndicale avait décidé d’une mobilisation simultanée sur plusieurs centres de recherche dont Saclay, Marcoule (Gard), Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) ou encore Cadarache dans les Bouches-du-Rhône.
La mobilisation a ainsi généré le déploiement important des gendarmes de Gif-sur-Yvette afin d’assurer la sécurité routière autour du site.
« De l’argent, il y en a » « On pourrait croire que le CEA n’augmente pas les salaires pour des raisons budgétaires. Mais c’est faux, de l’argent, il y en a ! », souligne le délégué délégué CGT, rappelant qu’en 2021, la somme des budgets non dépensés par le CEA s’élevait à plusieurs centaines de millions d’euros.
« Une large partie de ces excédents de budgets sont redéployés vers d’autres projets mais il reste tout de même des excédents libres d’emploi de près de 60 millions d’euros. Cet argent pourrait être utilisé pour augmenter les salaires », estime le syndicaliste.
Une nouvelle mobilisation le 30 juin !
Des négociations sont ainsi en cours au niveau national entre les organisations syndicales et la direction. Des décisions pourraient être prises à l’issue des élections législatives.
Du côté de l’intersyndicale, on entend maintenir la pression. Une nouvelle mobilisation est notamment prévue le 30 juin.

Audiovisuel public : défendons notre bien commun !
En s’attaquant à l’audiovisuel public par le biais de la suppression de la redevance, Macron a réussi à fédérer les organisations syndicales du secteur, vent debout contre cette décision démagogique, et en mettant hypocritement en avant le pouvoir d’achat.
La colère monte chez les salariés et les initiatives se multiplient.
Préavis de grève, pétition, textes et vidéos de soutien, motions, tracts, interpellation des politiques. En ligne de mire, une grande journée d’action le 28 juin prochain, jour de l’installation des nouveaux député-e-s à l’Assemblée Nationale, ces mêmes députés qui seront appelés à entériner la fin du financement dédié aux médias du service public. Car ce qui se joue là, dans l’urgence et sans véritable débat, c’est un demi-siècle d’un système de financement affecté, garantissant, malgré une baisse continue ces dernières années un financement dédié, indépendant et pérenne des médias audiovisuels publics, bien commun des Français. A France Télévisions, la marche générale de l’entreprise semble suspendue à la décision d’un seul homme alors que ce doit être au peuple de débattre et de décider de ce qu’il veut comme service public audiovisuel.
Les salarié-es de FTV se battront pour que les citoyens de notre pays puissent continuer à profiter de manière égalitaire, des contenus de nos chaînes, radios et plate-formes, de cette diversité qui fait notre richesse et notre force malgré les gigantesques plans d’économies que nous avons déjà subis depuis 10 ans.
Comme l’hôpital, l’école et l’ensemble des services publics, l’audiovisuel public subira une amplification des coupes budgétaires déjà à l’œuvre. Il verra les suppressions d’émissions, la fermeture ou la privatisation de chaînes, l’abandon des outils de production, la fusion de France Bleu et France3 en région, des orientations sur lesquelles travaillent d’ores et déjà les sénateurs, l’ARCOM et l’exécutif.
Supprimer la redevance sans piste de financement alternatif crédible, c’est ouvrir la porte aux pires scénarios de démantèlement. Et on peut faire confiance aux cabinets de conseil pour imaginer les pistes de transformation : réorganisations, suppressions d’emplois, réduction du périmètre, abandon des missions.
Le syndicat CGT appelle les salariés à se mobiliser massivement le 28 juin, pour défendre l’Audiovisuel Public, son mode de financement, son développement et son indépendance.