Gantry 5

 

768-03/05/2022  Seine Saint-Denis Lundi 2 mai 2022, la CGT a annoncé la régularisation de douze travailleurs sans-papiers qui officiaient à Saint-Denis sur le chantier du futur Village des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques.

Les 12 travailleurs sans papier bossent pour le groupe GCC de sous-traitance dont le chiffre d'affaires en 2021 est de 1,113 milliards d'euros. « Malgré la complexité de l’habillage, le fond de cette affaire reste habituellement banal dans le BTP. Des entrepreneurs peu scrupuleux utilisent la précarité des travailleurs pour les surexploiter, et au passage éluder les cotisations sociales, leurs obligations conventionnelles en s’appuyant sur les failles de la législation et l’organisation du travail bien souvent à l’œuvre dans la branche », dénonce la CGT dans un communiqué. Dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les autorités, les organisations patronales avec les organisations syndicales, ont pris des engagements dans le cadre d’une charte sociale signée en juin 2018. Elle stipule que « Paris 2024 s’engage à lutter contre le travail illégal, les pratiques anticoncurrentielles, les discriminations, de veiller à la qualité des conditions de travail et de limiter le travail précaire ». On en voit bien l’efficacité quatre ans plus tard !

Amazon Les négociations annuelles obligatoires sont terminées chez Amazon France Logistique. Epilogue des grèves qui ont émaillé le mois d'avril et se sont encore poursuivies sur certains sites en début de semaine, les salariés bénéficieront d'une augmentation générale de 3,5%. L'accord n'a été signé que par la CFE-CGC. Les quatre autres organisations syndicales (CGT, CFDT, CAT, Sud) ont estimé que la hausse était insuffisante. Ils demandaient au moins 5%.
Cependant, alors que la direction d'Amazon avait menacé de redescendre à 3% - sa deuxième offre – si elle n'obtenait pas la signature de l'intersyndicale, elle a finalement maintenu sa troisième proposition à 3,5%. En revanche, Amazon a serré la vis sur plusieurs avantages existants, notamment le nombre de jours d'absence autorisés sans justificatifs (qui passe de trois à un) et sur les indemnités de départ à la retraite.

Brittany Ferries Le syndicat CGT des marins de Brest et les représentants des personnels sédentaires de la Brittany Ferries ont déposé un préavis de grève pour tout le mois de mai alors que les négociations annuelles autour des revalorisations salariales doivent se poursuivre avec la direction. Stéphane Lesage, représentant de la CGT basé à Ouistreham (Calvados), précise que les négociations portent sur une répartition égalitaire de la hausse des salaires, soit 70 € bruts pour chaque salarié, cadres ou non cadres, officiers ou personnel d’exécution. La direction de Brittany Ferries propose, elle, une augmentation de 75 € bruts pour les officiers, 42 € pour les personnels d’exécution, 89 € pour les cadres et 37 € pour les non-cadres. » Ces négociations, devenues bras de fer, ont repris le jeudi 5 mai 2022, les syndicats décideront lundi 9 s’ils engageront des actions.

Fleury Michon Vendée : Pour l’année 2021, la situation économique dans l’entreprise s’est améliorée :
Selon la CGT de l’entreprise : la situation financière de l’entreprise reste saine à fin 2021. L’entreprise poursuit son désendettement qui passe de -123,5 M€ à fin 2019 à -73,9 M€ à fin 2021, avec plus de 100 M€ de trésorerie.
Dans ce contexte, le Conseil d’administration proposera à l’Assemblée générale des actionnaires du 28 juin 2022, une hausse de 20% des dividendes pour un total de plus de 5 millions d’€.
Dans le même temps, la direction a refusé d’accéder à la demande des travailleurs Fleury Michon Vendée d’augmenter les salaires, ce qui est pourtant indispensable pour faire face à l’inflation.
Selon le DRH du groupe : « augmenter les salaires n’est pas responsable ».
Une fois de plus, la direction fait le choix de rémunérer généreusement les actionnaires !!!! Un seul choix responsable : la lutte s’impose.

Ramsay Il est toujours désagréable d’apprendre par le journal, que son entreprise est convoitée par l’un des fonds d’investissement les plus sulfureux de la planète : KKR. Surtout lorsque sa société appartient à un secteur aussi sensible que la santé. Olivier Poher est délégué CGT chez Ramsay, l’un des plus gros groupes de soins de l’Hexagone, du haut de ses 132 hôpitaux et cliniques privés. « Même notre direction générale l’a appris dans les médias, soupire-t-il. L’inquiétude domine. Tout ce que nous savons, c’est que nous sommes sous le coup d’une OPA hostile, et que les choses se jouent très loin de l’Hexagone, entre la maison mère australienne et un fonds américain. » KKR, géant financier, a l’intention d’avaler Ramsay, en déboursant près de 14 milliards d’euros. Pour le syndicaliste, cette somme colossale pourrait faire tourner bien des têtes parmi les actionnaires du groupe. En cas de rachat réussi, le fonds d’investissement se taillerait une place de choix dans la santé hexagonale, en devenant tout simplement le plus gros propriétaire de cliniques privées.
Les salariés ne l’entendent pas ainsi, un premier préavis avis de grève a été déposé pour le 10 mai. Il en faudra sûrement d’autres pour échapper aux rapaces.

sur notre site le rapport au Comité National du 07 mai:

https://www.sitecommunistes.org/index.php/le-parti/comite-national/1870-rapport-au-comite-national-du-07-mai-2022