Gantry 5

 

766-26/04/2022  Retraités AGIRC-ARRCO : Tous les jours les prix augmentent et les retraites Agirc-Arrco n'ont été revalorisées que de 1% au 1er novembre 2021 pour une inflation de 3% et celles versées par le régime général de 1,1% au 1er janvier 2022.

 La réalité fait que de nombreux retraités se retrouvent sous le seuil de pauvreté et les nouveaux retraités perçoivent moins que ceux qui les ont précédés. Plus personne ne peut ignorer les fins de mois difficiles avec un pouvoir d'achat qui baisse.

C'est le moment que choisit le gouvernement pour augmenter les seuils de revenus qui déterminent les taux de CSG applicables et décider d'augmenter, sans le dire, un impôt prélevé sur les retraites. Aujourd’hui 2,3 millions de retraités voient leurs retraites baisser sans comprendre ce qui leur arrive.
Alors que le régime général a appliqué au 1er janvier 2022 ces nouvelles dispositions, l’Agirc-Arrco a décidé de l’appliquer sur le mois de mars avec un rappel des mois de janvier et février ce qui représente pour les retraités concernés une baisse significative de leur retraite. Cela est insupportable, alors qu’un « lissage » aurait pu être envisagé.
Le courrier de l’Agirc-Arrco reçu par les retraités concernés est incompréhensible pour les non initiés. Il n'explique pas les raisons des prélèvements non effectués en janvier et février. Cela est vécu comme une injustice à l’encontre des retraités.

Deliveroo : Condamné pour travail dissimulé !!!
Une victoire juridique pour la reconnaissance du statut de salarié-es et des droits qui en découle : contrat de travail, prud'hommes, cotisations sociales, couverture santé, retraite...
Le tribunal de Paris a condamné mardi 19 avril, Deliveroo France à une amende de 375 000 euros et deux anciens dirigeants de la plate-forme à 12 mois de prison avec sursis pour « travail dissimulé ».
Deliveroo a été condamné, en outre, à verser 50 000 euros à chacune des 5 organisations syndicales de salarié-es qui s'étaient portées parties civiles pour « préjudice moral ».
« Le tribunal observe que la question n'est pas de savoir si le statut de travailleur indépendant est, ou pas, un statut juridique satisfaisant, mais de constater qu'il s'agit pour Deliveroo d'un habillage juridique fictif ne correspondant pas à la réalité de l'exercice professionnel des livreurs » a précisé la présidente du tribunal en rendant sa décision.
Lors du premier procès au pénal, en mars, de l'ubérisation en France, la procureure avait regretté l'absence sur le banc des prévenus, de l'américain William Shu, cofondateur et PDG de l'entreprise britannique « incontestablement » à l'origine du « système » ayant permis à Deliveroo de bénéficier de « tous les avantages de l'employeur... sans les obligations y référant ».
Une dizaine de livreurs à vélo ou a scooter, engagés contre le « système » ont défilé à la barre, attirés par les promesses de « liberté » et de « flexibilité », mais avaient aussi découvert « la guerre » pour obtenir les meilleurs « créneaux » horaires, la « pression », la « surveillance » et les « réprimandes » de Deliveroo.
Plus d'une centaine de livreurs sont parties civiles au procès.
Deliveroo a aussi l'obligation, pendant un mois, d'afficher les condamnations dont il fait l'objet sur la page d'accueil de son site internet.
Nul doute que les résultats de ce procès motivent les livreurs des autres plate-formes et que leur combat va continuer pour la reconnaissance de leurs droits fondamentaux au travail.
Au niveau européen : depuis août 2021, l'Espagne oblige les plate-formes de livraison à qualifier leurs travailleurs de « salariés », ce qui permet à ces derniers de bénéficier des avantages attachés à ce statut, comme un salaire fixe et des congés payés.
Le Portugal a lui déposé en octobre dernier un projet de loi visant à ce que les travailleurs indépendants de ces plate-formes deviennent des employés.

Fraude fiscale : Les ex-dirigeants de Wendel condamnés.
Le Baron Ernest-Antoine Seillière (ancien président du MEDEF) condamné à 3 ans de prison avec sursis et 37 500 euros d'amende.
Bernard Lafonta, « instigateur du montage », s'est vu infliger 4 ans de prison avec sursis.
En 2007, un programme avait permis à 14 dirigeants et cadres de Wendel de réaliser un « gain » de 315 millions d'euros, net d'impôt, soit 4,6% du capital de la société.
L'administration fiscale leur avait notifié fin 2010, un redressement fiscal de 240 millions, avec les pénalités pour « un abus de droit ». Après des années de contentieux, la quasi totalité d'entre eux à aujourd’hui réglé une somme » négociée », et inférieure, au trésor public.
11 autres cadres et 1 ancien « avocat fiscaliste » ont été condamnés à des amendes avec sursis, et à de la prison également avec sursis, assortie d'une amende de 37 500 euros.
Pendant l'audience, l'ancien président du MEDEF le Baron Ernest-Antoine Seillière, âgé de 84 ans , s'était déclaré « indigné » de se retrouver devant le tribunal de Paris et s'était défendu de « toute dissimulation fiscale » (sur un montant de 79 millions le concernant). Ernest-Antoine Seillière, membre de la famille de Wendel, qui contrôle toujours l'entreprise, était à l'époque le président de son conseil de surveillance.

Candia : A Campbon (Loire-Atlantique), la laiterie du groupe Sodiaal est bloquée par les salarié-es.
Le groupe Sodiaal a annoncé la fermeture de la laiterie de Campbon pour mars 2023 et le licenciement des 161 salarié-es qui sortent 300 millions de litres de lait dans l'année.
Sodiaal veut également fermer un autre site en Saône et Loire, ce qui portera le nombre de licenciements à 316.
Les grévistes bloquent tous les accès au site : rien ne sort, rien ne rentre dans la laiterie depuis lundi 18 avril.
Des réunions de négociations sont prévues sur les mesures d'accompagnement proposées aux salarié-es.
La DRH du groupe est venue sur le site vendredi 15 avril, les salarié-es ont refusé de la rencontrer en petits groupes de 15 à 20 personnes. Les salarié-es veulent une réunion plénière, refusée par la direction, qui propose une réunion supplémentaire avant le 10 mai, au sujet de l'indemnité « supra-légale » versée aux 161 licenciés.
Seul le « déblocage » de l'outil industriel de Campbon motive la direction, qui entend tout mettre en œuvre « pour que la production puisse reprendre dans les meilleurs délais ».
Au soir du mercredi 20 avril, la situation était toujours bloquée.
Le délégué syndical CFDT propose qu'une 3ème réunion se tienne semaine prochaine et déclare « on veut avoir le temps de faire les choses bien » !!! et que « les élus de la centrale syndicale se battront pour que les salarié-es « puissent partir » avec des « indemnisations et des parcours de reconversion » dignes d'un groupe comme Sodiaal !!!
La seule solution est la lutte unie de tous les salarié-es, lutte indispensable pour faire reculer le groupe Sodiaal, qui brade (pour l'instant) 2 de ses 3 usines en France et se restructure pour faire toujours plus de profits sur le dos des travailleur-ses.

Journée internationale de la sécurité et de la santé des travailleur-ses au travail : 28 avril 2022 , une journée de lutte pour la santé et la sécurité des travailleurs
En France, plus de 1000 accidents mortels du travail et de trajet sont recensés chaque année pour les seuls salarié-es du régime général, sans compter les accidents du travail non recensés des fonctionnaires, des indépendant-es et auto-entrepreneur-ses, des travailleur-ses détaché-es, des livreur-ses, chauffeurs et autres travailleur-ses des plate-formes (Uber, Deliveroo,…). Ceci sans parler des morts liés à des maladies d’origine professionnelle.
Citons seulement les 3000 décès par cancer et par an dus à l’amiante, la plupart non reconnus. Sans parler des centaines de milliers de victimes qui traînent des séquelles à vie. Sans parler enfin des innombrables dépressions et suicides d’origine professionnelle, presque jamais reconnus non plus.
C’est une hécatombe qui, année après année, décime le monde du travail. Les personnes mortes au travail ne sont pas victimes de la malchance mais du système d’exploitation capitaliste. Le profit passe toujours avant l’humain. La mise en danger d’autrui des travailleur-ses s’opère en toute connaissance de cause de la part des employeurs et confirme leur responsabilité pénale.
Il s’agit d’homicides.
Il n’y a là aucune fatalité. Les accidents résultent de pratiques patronales et gouvernementales concertées : sous-traitance en cascade, intérim abusif, travail détaché, intensification généralisée du travail, qui désorganisent les collectifs et rendent impossible la prévention, suppression des CHSCT, l’instance de représentation des salariés destinée à protéger la sécurité et la santé au travail, affaiblissement des effectifs et des pouvoirs de l’Inspection du travail et de la médecine du travail, transformées en agences de conseil aux entreprises, classement sans suite par la justice de la majorité des infractions patronales signalées par l’Inspection du travail, maintien d’une partie de la population salariée en situation de non-droits par la législation concernant les étrangers, la fragilisant face aux abus patronaux, explosion des risques psychosociaux liée à une gestion managériale qui vise à déstabiliser les salarié.es.
Il faut inverser ces politiques, responsabiliser les donneurs d’ordre pour les accidents chez les sous-traitants, doubler les effectifs de l’inspection du travail et des services de prévention (Carsat, médecine du travail), assurer leur indépendance. Face aux multiples infractions patronales au code du Travail, il faut des poursuites systématiques et des sanctions exemplaires pour pousser les employeurs à ne plus négliger la sécurité physique et mentale et la prévention.
Les accidents du travail, les maladies professionnelles ne sont pas une fatalité.
Intérim, sous-traitance, suicides au travail, intensification du travail : Assez ! Halte aux morts au travail !

SMAD (Rhône) : En grève pour les augmentations de salaires.
Depuis le 14 avril 2022, des travailleurs de la SMAD, se sont mis en grève à l’appel de l’intersyndicale CGT et FO Chimie de l'entreprise, suite à la réunion de NAO.
La Direction générale a proposé lors de cette réunion, 2,8 % d’augmentation générale et individuelle, une proposition ridicule et humiliante pour les salariés qui revendiquent légitimement 4 % minimum.
Avec une inflation de 4,5 % à fin mars, la direction générale est sans pitié pour augmenter ses profits sur le dos des travailleurs et laisse la tête sous l’eau, noyée par la vie chère, celles et ceux qui créent la richesse de l’entreprise. Avec une revalorisation de 5,5 % par glissement entre octobre 2021 et mai 2022, le SMIC se rapproche des bas salaires chez SMAD, les enfouissant progressivement dans la précarité.
Pourtant, les bénéfices flambent et les très hauts salaires explosent chez SMAD, perfuser de millions d’euros d’aide d’état liés aux différents crédits d’impôts, d’allégements de cotisations, mais surtout des efforts fait par les travailleurs, malgré des conditions de travail qui se dégradent aussi vite que leurs salaires.
A la SMAD comme ailleurs, la direction générale doit revenir à la table des négociations avec de vraies propositions qui permettront à ceux qui produisent de vivre dignement de leurs salaires.

Scopelec : Le sous-traitant d'Orange prépare le licenciement économique de 800 salarié-es.
L'entreprise assurait pour Orange la pose de la fibre optique et l'entretien du réseau cuivre, dans le cadre d'un contrat arrivé à son terme à la fin mars.
Une manifestation s'est déroulée jeudi 21 avril, place de la Bastille à Paris.
800 emplois de supprimés, sur 3600 salarié-es, par la 1ère coopérative de France en nombre de salarié-es.
La pose et l'entretien de la fibre pour Orange représentait 40% du chiffre d'affaire estimé à 475 millions d'euros en 2021. Les salarié-es associés de Scopelec détiennent 74,8% du CA.
Scopelec assigne Orange en référé sur le fond, car la rupture des contrats commerciaux n'apparaît pas conforme aux règles du droit commercial.
Orange a formalisé une proposition d'accompagnement de Scopelec à hauteur de 43 millions d'euros sur 2022 et 2023. Orange s'est également engagé à honorer les factures de Scopelec auprès de ses propres sous-traitants.
Depuis novembre, où 1800 emplois menacés étaient évoqués, 700 personnes ont été reclassées en interne, soit parties dans d'autres entreprises.
Les salarié-es associés de l'entreprise sont intervenus auprès des pouvoirs publics en demandant d'agir pour éviter « un des plus lourds plans sociaux qu'ait connu la France depuis des mois » !!!

Automobile : Les ventes s'effondrent en Europe.
Le marché automobile enregistre le plus faible volume de ventes depuis mars 1990, en dehors de la pandémie de 2020.
La guerre impérialiste en Ukraine, fournisseur de composants en est également la cause.
Au total, 844 187 véhicules ont été écoulés en mars, soit une baisse de 20,5% par rapport à mars 2021, et près d'un tiers de moins qu'en 2019. Il s'agit du plus bas volume d'un mois de mars depuis 1990, date de début des statistiques.
Les principaux marchés ont connu des baisses à 2 chiffres, à l'image de l'Allemagne (-17,5%), la France (-19,5%), l'Italie (- 29,7%), l'Espagne (-30,2%), la Pologne (-17,4%), la Belgique (-17,7%), ou la Suède (-39,5%). Le marché britannique recule aussi de 14,3%.
Faute de pièces venant d'Ukraine, plusieurs usines ont été mises à l'arrêt à travers l'Europe.
Volkswagen a interrompu sa production sur plusieurs sites allemands.
L'usine Renault de Douai, qui produit la Mégane électrique, est à l'arrêt pour 11 jours.
Le numéro 1 européen Volkswagen a vu ses ventes reculer de 24,3%.
Le numéro 2 Stellantis voit sa part de marché reculer à 20%, avec une forte baisse des ventes (-32,9%) et des mauvais scores pour Peugeot, Fiat et Jeep.
Après des mois de dégringolade Renault résiste mieux au mois de mars (-14,1%), porté par Dacia.
Seul Kia continue sur sa lancée (+ 10,1%), tandis que Hyundai baisse de 8,2%.
Toyota recule de 12,2%, BMW-Mini de 20,5%, Mercedes-Smart de 13,6%.
L'industrie automobile n'anticipe pas de rebond avant plusieurs trimestres.

CHU Pellegrin de Bordeaux : « La moitié des médecins urgentistes s'apprêtent à quitter l'hôpital » !!!
La situation aux urgences hospitalières est toujours dénoncée par les syndicats. Un préavis de grève, aux urgences pédiatriques du CHU de Bordeaux, a été lancée jeudi 21 avril, et les urgences adultes fonctionnent en mode « dégradé ».
La salle de réveil du bloc des urgences a été fermée, faute de soignants. Désormais le service fonctionne en « dégradé », situation qui devait être « temporaire », liée à un contexte sanitaire particulier.
« Faute de lits au bloc, qui ont été fermés, les soignants se reportent sur les lits de déchoquage. Ce qui implique une réduction des lits pour les cas les moins graves. La zone d'accueil a été fermée durant le week-end Pascal. Les moyens se réduisent comme peau de chagrin », en lien direct avec le manque de personnel.
Le personnel sur le terrain n'en finit pas de craquer, pour preuve, la moitié des médecins urgentistes auraient choisi de quitter l'Hôpital Public de Bordeaux avant l'été. En 10 ans, le nombre de patients accueillis aux urgences a progressé de 40%, mais pas le personnel.
« Dans 15 jours, je pars, admet une jeune médecin de l'équipe. On fait tout ce qu'on a pu pour alerter et trouver des solutions, d'autres confrères partiront avant septembre ».
La situation n'est pas meilleure aux urgences pédiatriques de l'Hôpital Pellegrin, récemment inaugurées.
Nous avons alerté la direction bien avant l'ouverture du nouveau service d'urgence, que les effectifs été inadaptés à la surface des locaux (passées de 800 à 3000m²).
Résultat aujourd’hui : les soignants ne sont plus en mesure d'assurer la sécurité des enfants, les fiches d'alerte se succèdent, sans réaction de la part de la direction.
La situation de l'Hôpital de Bordeaux est un exemple parmi des centaines d'autres à travers tout le pays, et cela pour le profit du privé, sans tenir compte de la situation sanitaire vécue par la population.

GMR Atlantique RTE : Provocation de la direction, détermination des salarié-es.
Vendredi 15 avril, à la fin de la 8ème semaine de grève du GMR Atlantique, la direction de RTE a voulu profiter des vacances scolaires et donc de l’absence d’un certain nombre de grévistes pour casser la grève et a demandé aux forces de l’ordre d’intervenir. Force est de constater que les choses ne se sont pas passées comme RTE l’avait espéré !!!
Comme le dirait la direction, un bon chantier est un chantier bien préparé. Et sur ce coup-là on ne peut pas dire qu’elle ait brillé vendredi matin. Pas d’anticipation, moyens sous-dimensionnés, … Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées, leur objectif était d’empêcher les grévistes d’entrer sur le site. Au bout d’une heure, ayant compris que les personnes présentes attendaient pacifiquement, elles sont rentrées, laissant les membres de la direction (qui étaient enfin arrivés) fort démunis face à un portail inaccessible !!!!!
Quel fiasco pour RTE.
Mardi 19 avril, la direction de RTE persiste et signe dans son mépris envers les agents mobilisés et dans la provocation : après avoir ordonné aux salariés de rester chez eux, soi-disant en télétravail, alors que la plupart n’ont pas d’équipement adapté, elle s’est employée à envoyer le camion du syndicat CGT Mines Énergie 44 à la fourrière, alors même qu’elle interdisait l’accès au site pour venir le récupérer !
Nous avons également pu constater une tonnelle saccagée et mise à la benne, accompagnée de banderoles, drapeaux…
Réunis en AG mercredi 19 avril, les salariés, plus déterminés que jamais, ont décidé massivement de reconduire le mouvement, alors que la mobilisation s’étend à RTE partout en France.
Un nouveau préavis de grève va être déposé, et une AG est prévue ce lundi 25 avril, pour déterminer des suites à donner.