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760-08/03/2022  Logement : La loi 3DS porte un nouveau coup au logement social.

Alors que les différents accès au logement social et les situations de mal-logement ne cessent de s'accroître, la loi relative à la Différenciation, Décentralisation, et Déconcentration portant diverses mesures de Simplification de l'action publique », dite loi 3DS vient de porter un nouveau mauvais coup au logement social.

Si la loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain (SRU) et son obligation imposée aux communes de disposer au minimum de 25 % de logements sociaux, ont été réaffirmées dans leurs principes, la réalité est tout autre et les sanctions ne non-respect allégées.
Ce que l'on observe depuis des années, c'est qu'un nombre important de communes préfèrent payer l'amende, plutôt que de construire du logement social. En plus, le versement automatique d'amendes majorées est supprimé.
En lieu et place de ces contraintes, le gouvernement a choisi une mise en place de Contrôles de Mixité Sociale (CMS) triennaux entre les communes et l'état.
La signature de ces contrats permettra aux communes déficitaires d'adapter un rattrapage sur une période de 9 ans et d'éviter les sanctions prévues.
Il est donc à craindre que les communes récalcitrantes, le demeureront en toute légalité et que les communes les plus volontaires auront à charge de l'être encore plus.
Face à l'ampleur du mal-logement et au 1,7 million (2,2 millions tenant compte des demandeurs déjà logés dans le parc social) de ménages en attente d'un logement social, il est impératif :
– d'accélérer la construction de 400 000 logements par an, en application stricte de la loi SRU
– de mettre en place un service public de l'Habitat et du Logement, supposant une réforme des politiques budgétaires et fiscales.
– une gestion des attributions qui assure équité, transparence, mixité sociale et intergénérationnelle, prenant en compte le rapport domicile / travail.
– une mise en place d'instruments publics de régulation du foncier (établissement public foncier).

Orpéa : La CGT et FO appellent à la grève le 8 mars, un rassemblement est prévu devant le siège d'Orpéa à Puteaux.
Les syndicats affirment que « rien n'a changé » depuis les révélations du livre « Les Fossoyeurs ».
Les 2 syndicats des Ehpad Orpéa et des cliniques de sa filiale Clinéa appellent à la grève le 8 mars pour de meilleures conditions de travail et de prise en charge des personnes hébergées.
« Nous voulons la fin de la maltraitance dans nos établissements » déclare un responsable CGT, ancien cuisinier à Orpéa, indiquant que le système pour optimiser les profits reste identique, au détriment du bien-être des personnes âgées.
La maltraitance source de profit : l'ancien PDG a « gagné » plus de 1 million de salaire annuel, avec une « prime de départ » de 2,6 millions. Le nouveau directeur sera rétribué du même montant annuel !!!

La pauvreté et les inégalités :
9,2 millions de pauvres : En 2019, en France métropolitaine, 9,2 millions de personnes, soit 14,6 % de la population vivaient sous le seuil de pauvreté. Avec les départements d'Outre-mer, ce total atteignant même la barre des 10 millions.
4,1 millions de mal-logés : Cela correspond environ à 6 % de la population française. Dans le détail, 1 million de personnes n'ont pas de logement personnel, vivent dans la rue, à l'hôtel ou chez quelqu'un, et environ 3 millions vivent dans des logements sans confort ou surpeuplés. Tous ces chiffres s'aggravent de jour en jour pour les personnes les plus précaires.
L'aide alimentaire : En hausse de 10 % !!!
Le volume des denrées alimentaires distribuées en 2020 par les associations caritatives est en hausse de 10,6 %, par rapport à 2019. Les bénéficiaires inscrits dans ces associations ont augmenté de 7,3 %.
Inégalités : La France, 14ème dans l'union européenne sur 27 pays en matière d'inégalités de revenus. Étant le 6ème pays parmi les plus riches du monde, l'argent va aux plus riches, le reste de la population, survit avec les miettes des fortunes colossales amassées par quelques uns.
1 personne pauvre sur 2 a moins de 30 ans, la crise sanitaire met en situation précaire beaucoup d'étudiants, sachant que cette situation va en s'empirant.

Hopital Verdun

Hôpital de Verdun : Grève à l'hôpital, les salariés avec leur syndicat CGT ne veulent pas du groupe privé Orpéa !!!

Hôpital de Verdun : Grève à l'hôpital, les salariés-ées avec leur syndicat CGT ne veulent pas du groupe privé Orpéa !!!
L'hôpital et Orpéa, via sa filiale Clinéa, spécialiste des soins de suite et de réadaptation, ont lissé un partenariat. Un nouveau bâtiment doit être construit. Actuellement, le groupe est l'objet d'une enquête du Parquet National Financier pour des faits « de complicité de fraude fiscale et blanchiment aggravé ».
Le syndicat CGT demande l'arrêt immédiat du projet en cours.
« On demande la suspension du projet Clinéa tant que la justice n'aura pas fait toute la lumière sur cette affaire ».
Le projet d'Orpéa prévoit la création d'un nouveau bâtiment accueillant 90 lits et 20 places en soins de suite et de réadaptation. Projet présenté en CHS-CT en juin dernier et au Comité Technique d’Établissement (CGT et FO ont voté contre).
Au-delà de l'aspect judiciaire, la CGT dénonce de nombreuses zones d'ombre sur le projet (mise à disposition du terrain, facturation, etc...)
Les syndicats ont alerté toutes les instances responsables, ARS, mairie, sans aucune réponse à ce jour, il y a « un manque de transparence ».
Pour les représentants du personnel, les méthodes de Clinéa sont déontologiquement inacceptables.
« C'est la rentabilité maximum qui prime au détriment du bien-être des résidents ».
La direction ne cesse de céder l'hôpital public au privé, comme c'est déjà le cas avec Korian ou Delta concernant la radiologie.

Réseau Transport Electricité : CMR Atlantique.
Après 5 jours de grève, les agents largement mobilisés ont obtenu satisfaction sur plusieurs de leurs revendications locales.
Unanimement, en assemblée générale, les grévistes ont décidé de continuer le mouvement, suite au refus de la direction de répondre favorablement d'une enveloppe supplémentaire de NR, point incontournable de leurs revendications.
La reconnaissance des salariés n'est pas à la hauteur de leurs compétences et de leurs qualifications.
Ce n'est pas la moyenne de 2,5 % d'augmentation qui permettra de satisfaire l'ensemble des salaires qui subissent depuis plusieurs années une perte de pouvoir d'achat conséquente.
Les directions locales et nationales doivent comprendre que les agents sont déterminés et solidaires pour obtenir satisfaction.

Amiante : Non-lieu dans l'affaire d'intoxication à l'amiante de Jussieu !!!
L'enquête commencée en 1996, vient de se conclure par un non-lieu : la justice a ordonné l'abandon des poursuites dans l'affaire de l'intoxication par l'amiante, sur le campus parisien de Jussieu, emblématique du combat des victimes en quête de responsabilité.
Dans une ordonnance du 24 février 2022, 3 magistrats du « pôle de santé publique » de Paris, ont estimé qu'il n'existait pas de charges suffisantes pour renvoyer en procès l'université ou ses anciens responsables pour « blessures, homicides involontaires ou mise en danger de la vie d'autrui ».

Siemens (Bas-Rhin) : Suite à la forte mobilisation des salarié-es, la direction a été obligée de prendre en compte leurs revendications salariales. Grâce à la lutte, les salarié-es ont obtenu une augmentation générale de 4 %, ainsi qu'une prime de 500 euros.

SAM : Les salariés-ées vont attaquer Renault aux Prud'hommes.
Au moins 281 salariés-ées vont attaquer le groupe automobile devant le tribunal des Prud'hommes de Rodez.
Les salarié-es réunis en assemblée générale visent Renault en tant que co-employeur, tandis que les mandataires judiciaires et le groupe chinois Jinjiang, propriétaire depuis 2017 de la SAM, seront également attaqués.
Renault, précise l'avocat du CSE de la SAM et des salariés-ées « est le seul client de la SAM, il agit en qualité d'employeur, Renault payait les factures de la société dont les salaires, les loyers, la facture énergétique quand l'entreprise ne pouvait plus payer. C'est un employeur qui fait çà, pas un client».
Selon l'avocat, le constructeur automobile est « co-employeur » et comme « unique donneur d'ordre, la SAM se trouve sous sa dépendance économique ».
Alors que les salariés-eés occupent le site depuis 100 jours l'usine dont la liquidation judiciaire a été prononcée, « 281 salariés-ées vont attaquer individuellement Renault, mais le dossier sera plaidé collectivement ».
« Il y a le temps judiciaire, mais il ne vient pas en opposition avec la mise sous protection de notre outil de travail ».
On a la preuve que Renault a fait semblant de s'intéresser à la situation de la SAM, mais ils ont dupliqué les moules de l'usine, pour fabriquer des pièces à l'étranger, en Roumanie et en Espagne.
L'occupation continue pour protéger le site et l'outil de travail, mardi 2 mars est la date anniversaire du 100ème jour d'occupation, plus de 2500 personnes se sont rassemblées pour soutenir les SAM.
Nombreux également la veille, le 1er mars devant le tribunal de Rodez pour soutenir les 3 élus CGT de la SAM, assignés par les mandataires pour occupation illicite et danger imminent.
Un report a été annoncé au vendredi 4 mars, l'audience a été renvoyée au 24 mars à 11 h 00.

Bergams : A Grigny, l'outil industriel de Bergams a été revendu.
Plus d'issue possible pour l'entreprise Bergams. Le tribunal de commerce d'Evry vient de désigner le groupe Monster comme « repreneur principal de l'outil industriel » de l'ancienne usine.
Bergams, spécialisé dans le réalisation de sandwichs, salades et plats cuisinés ultra-frais, a été placé en liquidation judiciaire le 17 novembre 2021.
Les salarié-es espéraient une reprise par un industriel qui aurait relancé l'activité sur place. Plusieurs entreprises s'étaient montrées intéressées, mais aucune n'a déposé d'offre de reprise.
Le groupe Monster reprend les machines liées à l'activité de préparation des sandwichs.
Une autre entreprise s'est positionnée sur les autres activités de Bergams (matériel informatique, véhicules …)
La totalité du matériel va donc quitter les locaux de l'usine.
Pour les salarié-es, aucune information, comme d'habitude sacrifiés sur l'autel du profit.

Renault : Le groupe annonce de très bons résultats 2021.
La fédération CGT de la métallurgie exige que l'état intervienne en tant qu'actionnaire du groupe afin d'assumer ses responsabilités pour les fonderies que le constructeur automobile ferme.
Malgré une baisse des ventes de 100 000 véhicules, les produits financiers de Renault sont très positifs pour l'année 2021.
– Un chiffre d'affaires en hausse, + 2,739 milliards d'euros, soit 46,213 milliards, soit 6,3 % de plus qu'en 2020.
– Une marge opérationnelle à + 3,6 % contre – 0,8 % en 2020, pour un résultat net à 967 millions d'euros.
– Un cash-flow à 1,272 milliard, contre – 4,551 milliards d'euros l'année précédente.
Les objectifs financiers du groupe pour 2021 sont dépassés.
Si les résultats sont bons, ils résultent d'une stratégie de rentabilité immédiate avec des salaires au minimum, des augmentations démesurées sur le prix de vente des véhicules, et sur de fortes réductions de budgets en Recherche et Développement, ainsi que sur la baisse des investissements dans l'outil de production.
Renault doit travailler à une stratégie répondant aux besoins de la population et doit aussi prendre en compte une réelle politique environnementale.
La Dacia Spring produite en Chine, un des pays les plus carbonés au monde, pour être ensuite revendue en France, la Clio, 2ème voiture la plus vendue en France en 2021 n'est plus produite dans l'hexagone.
Le syndicat CGT s'insurge sur le comportement d'un groupe qui délocalise les volumes des fonderies, organise leurs fermetures, engendrant des catastrophes sociales, comme à la SAM, MBF, fonderie du Poitou, la fonderie de Bretagne ou encore Alvance Weels.
D'autres choix sont possibles et l'état doit exercer plus de pressions sur un groupe à qui des fonds publics colossaux sont accordés et dont il est actionnaire.
Les résultats financiers obtenus attestent que cela est possible !

Valeo Embrayages (Amiens Zone Industrielle Nord) : Grève pour les salaires.
Jeudi 3 mars, les salariés-ées ont débrayé et se sont rassemblés en piquet de grève, dans le cadre des NAO à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO et Sud).
La direction a proposé 2 % d'augmentation lors d'une première réunion, ce qui a mis le feu aux poudres explique le délégué CGT.
« Notre revendication est : 2,8 % d'augmentation générale, avec un talon de 100 euros, une mesure qui privilégie les plus petits salaires payés au SMIC ».Aujourd'hui, un salarié avec 8 ans d'ancienneté gagne 1610 euros !!!
La direction serait prête à s'engager sur 2,8 % de hausse des salaires, mais avec un talon de 65 euros.
L'usine d'Amiens a décroché le marché du triple embrayage humide pour les véhicules hybrides de Mercedes. Valeo possède 184 sites de production dans 31 pays à travers le monde, dont 34 en Chine.
Valeo, malgré la crise sanitaire à réalisé des profits énormes et a profité des subventions publiques distribuées par le gouvernement.
A Abbeville des débrayages ont eu lieu à partir du mardi 1er mars. Le site de Reims est également en lutte, Etaples est aussi concerné.
Le mouvement de grève concerne la majorité des sites de production en France.
Lundi 7 mars, à 6 h 00, les salarié-es de l'équipe du matin de Valeo Embrayages Amiens Nord poursuivent la grève illimitée votée vendredi en assemblée générale. Une réunion de l'intersyndicale est prévue dans la journée.

Le Mans : Répression syndicale.
Le maire du Mans, Stéphane le Foll (ministre et porte-parole du gouvernement sous Hollande) voulait assigner en justice les secrétaires départementaux de la CGT et de la FSU des territoriaux !
Les territoriaux du Mans sont en grève et occupent les sites jour et nuit alors que les négociations sont bloquées et les augmentations jugées insuffisantes par les assemblées générales des grévistes.
Les quelques dizaines d'euros promis par la mairie ne permettent pas aux agents-tes de catégorie C de vivre décemment et le personnel veut de véritables revalorisations salariales.
Devant la détermination des grévistes, le maire du Mans a reculé et n'a pas été au bout de la procédure juridique, c'est le fruit du rapport de force que les territoriaux ont créé.
Le blocage n'est pas du côté des salariés-ées de la mairie, mais bien du côté du maire qui bloque les négociations et applique la stratégie du pourrissement !!!
Si le point d'indice n'avait pas été bloqué depuis 2010, les salaires des fonctionnaires seraient au moins 20 % supérieurs.
Le maire du Mans,en bon social-démocrate, doit savoir que les revendications demeurent et qu'avec sa provocation judiciaire, il n'a fait que renforcer l'unité des grévistes qui exigent la reprise immédiate des négociations, sur des bases sérieuses.

sur notre site le rapport au Comité National du 5 marsdu Parti Révolutionnaire COMMUNISTES

https://www.sitecommunistes.org/index.php/le-parti/comite-national/1793-rapport-au-comite-national-du-05-mars-2022