Gantry 5

 

730-17/08/2021 FRANCE
Faites ce que je dis, pas ce que je fais !!! :
L'Assemblée Nationale et le Sénat vont demander un coup de pouce à l'état pour boucler leurs fins de mois.

Les députés ont besoin de 35 millions d'euros et les sénateurs près de 15 millions !!!
Ces sommes viendraient s'ajouter à l'argent public dépensé chaque année pour le fonctionnement « normal » des 2 institutions : 518 millions d'euros pour le Palais Bourbon et 337 millions pour le Palais du Luxembourg.
La République à le devoir de leur donner les moyens de faire vivre la démocratie, qui plus est en cette période de crise sanitaire. Alors que nos « chers » sénateurs et députés demandent des sacrifices aux français pour équilibrer le budget de la sécurité sociale, des régimes de retraites, de renoncer à la progression du pouvoir d'achat. Il serait temps de montrer l'exemple et de passer à l'action sur leurs propres budgets.
Dans cette période de réformes, où en est celle qui prévoyait de faire baisser de 25 % le nombre de parlementaires ?
La crise sanitaire a semble-t-il rendu nécessaire l'équipement en ordinateurs portables, en téléphones des parlementaires, ne serait-il pas logique qu'ils soient pris en charge dans le cadre des frais de mandat de 5 000 euros versés mensuellement à chaque parlementaire ?
Poser ces questions est simple un rappel à l'exemplarité, comme beaucoup de français l'ont fait pendant la crise sanitaire et continuent de le faire. Ne serait-il pas plus judicieux « pour passer ce cap difficile » de piocher dans les réserves financières dont disposent les 2 assemblées, plutôt que de tendre la sébile !!!

Stellantis : Le groupe, issue de la fusion PSA et Fiat-Chrysler, annonce de bons résultats pour le 1er semestre 2021, malgré la pénurie de semi-conducteurs qui a fait baisser les ventes de 700 000 véhicules. Le bénéfice net est de l'ordre de 5,8 milliards d'euros pour les 6 premiers mois de l’année, contre plus de 800 millions de perte pour le premier semestre 2020.
Le chiffre d'affaire (CA) est de l'ordre de 72,6 millions d'euros, soit 4 fois plus important que l'an passé.
Stellantis a enregistré une marge équivalente à 11,4 % du CA, une marge record. Les synergies des deux groupes ont été mises en place plus vite que prévu. Le nouveau groupe compte atteindre une marge opérationnelle autour de 10 % sur 2021, alors qu'il visait entre 5,5 et 7,5 % en début d'année.
La crise sanitaire profite toujours autant pour les grands groupes capitalistes, alors que les plus précaires de la population du pays, eux continuent de vivre une constante baisse de leur pouvoir d'achat, salariale, pensions et retraites, ainsi que le net recul des aides sociales des plus défavorisés.

Cycles Mercier : Sans le soutien des pouvoirs publics, le projet de « réindustrialisation » dans les Ardennes est compromis. Après l'abandon du gouvernement, le projet d'ouverture d'un site d'assemblage des cycles Mercier à Revin est désormais très compromis.
Ce projet qui devait mobiliser entre 11 et 15 millions d'euros n'a plus les faveurs de l'état et met en péril la création de 270 emplois d'ici à 5 ans. L'entreprise devait rapatrier la production de vélos mécaniques et électriques, sous la marque rendu célèbre par Raymond Poulidor. Fabriqués actuellement en Asie, la production devait revenir dans une nouvelle usine, sur une friche industrielle proche de la frontière belge. Des équipementiers automobiles comme Valeo qui possède 36 usines en Chine se diversifient dans l'électrification des cycles avec comme partenaire Effigear, pour lancer le moteur électrique et concurrencer Bosch.
La concurrence capitaliste ne fera aucun cadeau et les 270 emplois promis ne pèseront rien dans la balance des profits.

A l'inverse des salaires et pensions : la rémunération des « grands » patrons repart à la hausse.
Les dirigeants du CAC 40 devraient toucher en moyenne 5,3 millions d'euros en 2021, soit 1,5 million de plus que les 3,8 millions de 2020, et 500 000 euros de plus de 2019. De leur côté, les dirigeants des 80 plus grosses entreprises hors CAC 40 profitent d'une augmentation encore plus importante : ils se sont vus attribuer par leurs amis des conseils d'administrations une enveloppe de 3,2 millions euros, à comparer aux 1,9 million de 2020 et des 2,2 millions de 2019.

Le gouvernement poursuit la chasse aux pauvres : fin des repas à 1 € pour les étudiants non-boursiers.
Près de 11 millions de repas à 1 € ont été servis à des étudiants depuis la mise en place du dispositif. Le gouvernement a annoncé sa volonté d'y mettre fin dès la prochaine rentrée scolaire pour les étudiants non-boursiers. Cette décision scandaleuse intervient alors que la crise sanitaire fait planer un doute sur la rentrée scolaire de septembre et que les ressources financières de l'immense majorité des étudiants restent extrêmement fragiles. Le ministre de l'enseignement supérieur a annoncé que dès septembre, le repas à 1 € ne sera accessible qu'aux étudiants boursiers ou à ceux « pouvant justifier de leur précarité ». Pour les autres, le prix du repas repassera de 1 à 3,30 €, soit une dépense supplémentaire d'environ 50 € par mois.
Non-boursier ne signifie pas non-précaire : 73 % des étudiants n'ont pas accès aux bourses et pourtant près d' un étudiant sur deux est salarié !
Il est donc complètement faux d'imaginer que les 73 % correspondent à des étudiants aisés, n'ayant pas besoin du soutien de l'état.
Comme à son accoutumé, au plus fort de la crise sanitaire le gouvernement a tardé à mettre en œuvre des mesures d'aides aux jeunes et étudiants, voilà qu'il décide de supprimer purement et simplement l'une des rares mesures prises pour aider cette partie de la population particulièrement fragile !
C'est une chasse aux pauvres inacceptable et dans cette période de grande instabilité, le rôle de l'état devrait être d'agir afin de garantir l'égalité des chances et ainsi permettre à tous les étudiants de poursuivre leurs cursus dans les meilleures conditions possibles.
Dans le système capitaliste qui régit notre société, les aides publiques du gouvernement Macron sont attribuées aux grands groupes, au détriment de ceux qui ont réellement besoin d'un coup de pouce pour démarrer une vie que l'on voudrait « normale », sans faire la mendicité.

Droit de grève : Les organisations syndicales CGT, FO, Sud dénoncent les propos tenus par le ministre de la santé Olivier Véran, qui mettent en cause le droit de grève des soignants en raison de l'obligation vaccinale qui va s'appliquer. « Vient un temps où le personnel ne pourra plus faire grève, puisque cette obligation vaccinale s'appliquera », a déclaré le ministre en évoquant un appel à une grève nationale des personnels soignants et médico-sociaux lancé par les organisations syndicales.
La déclaration du ministre « laisse entendre une mise en cause du droit de grève, droit constitutionnel attaché à la liberté syndicale ».
Ces propos accentuent la colère, déjà immense des personnels soignants, ce qui va les conforter dans la poursuite de la grève. Les effets de caméras du ministre prouvent qu'il ne maîtrise aucunement la situation et que la politique de santé menée par le gouvernement n'est pas adaptée à la réalité.
Les personnels de santé ont donné de leur vie, ils le prouvent à chaque instant encore dans la période actuelle en se portant volontaires pour soigner les populations des territoires d'outre-mer, et cela fait plus de 18 mois qu'ils font face à la pandémie.
En février, le gouvernement impose à ceux positifs au Covid mais asymptomatiques de travailler par manque d'effectifs, en mars 2020 on les applaudissait et maintenant on va les licencier !!!
Par contre, aucune déclaration ministérielle sur la fermeture de près de 70 000 lits d'hôpitaux depuis 2003 et des dizaines de milliers de suppressions d'emplois s'y rattachant, et l'incapacité gouvernementale à prendre en charge les besoins réels de la population bien avant la crise du Covid.

MONDE

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RFA: La grève des cheminots a paralysé le trafic!

Allemagne : La grève des cheminots paralyse le trafic ferroviaire, le mouvement à l'appel du syndicat des conducteurs de locomotives GDL, fait suite à l'échec des négociations salariales avec la Deutshe Bahn.
Les cheminots allemands ont débrayé massivement le 10 août, bloquant le fret, les conducteurs du transport des passagers ont rejoint également le mouvement à l'appel du GDL ;
Trois-quart des trains de grandes lignes sont restés aux dépôts, mercredi le trafic régional a été perturbé de manière différente selon les Länders, mais partout la désorganisation a entraîné d'importants retards.
Dans les grandes villes comme Berlin, Cologne ou Nuremberg, les trains de banlieue ont circulé de façon aléatoire.
Le conflit pourrait s'étirer pendant des mois : le syndicat GDL a rompu les négociations avec la Deutsche Bahn sur la nouvelle grille de salaires pour les conducteurs de trains. Votée à 95 %, la grève s’annonce dure et longue. Les débrayages sont initialement prévus pour 48 heures, mais si le mécontentement s'installe, comme en 2014-2015, le conflit pourrait s'étirer pendant des mois. La Deutshe Bahn propose une hausse de 1,5 % à partir de janvier 2022 et 1,7 % à partir de mars 2023 !!! Les salariés jugent les propositions trop faible et demande une augmentation de 1,4 % dès 2021, ainsi qu'une prime Covid de 600 €, puis 1,8 % d'augmentation en 2022.
Les cheminots allemands en ont assez que les dirigeants s'emplissent les poches de millions d'euros et que les cheminots soient bernés continuellement sur leur pouvoir d'achat.

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Pas de trêve estivale dans la lutte contre les décisions de Macron et du capital