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FRANCE
Honeywell (Beauvais) : 36 salariés doivent rembourser 8000 euros.

A Beauvais, Garret, le repreneur d'Honeywell a obtenu gain de cause en cour d'appel : il peut récupérer les indemnités versées pour le préjudice d'anxiété lié à l'Amiante.
A l'origine de ce revirement : une clause qui figurait dans les accords que les 36 anciens salariés ont passé avec leur ancien employeur. Celle-ci prévoyait qu'ils n'attaqueraient pas Honeywell en justice. Cette clause portait sur le licenciement économique, pas sur le préjudice d'anxiété. Mais la justice de classe ne l'a pas entendu ainsi. Après avoir obtenu gain de cause devant les Prud'hommes d'Amiens en 2016, ils ont finalement et définitivement perdu devant la cour d'appel de Douai en 2019.
Les anciens salariés sont désormais contraints de rembourser les 8000 euros. Dans l'autre volet des procès de l'Amiante, les 400 ex-Bosch ont été reconnus sur le préjudice d'anxiété lié à leur exposition à l'Amiante par le tribunal d'Amiens, puis définitivement par la cour d'appel de Douai en 2020. Ils peuvent désormais dispose librement chacun de leurs indemnités symboliques de 8000 euros. A la différence des anciens salariés d'Honeywell, qui avaient perdu leur emploi à l'issue d'un licenciement économique, les ex-Bosch ont quitté leur ancien employeur dans le cadre de départs volontaires.
Le préjudice d'anxiété ? : reconnu la 1ère fois en 2015 par le tribunal des Prud'hommes de Beauvais, s'agissant des anciens salariés d'honeywell, le préjudice d'anxiété lié à l'Amiante est la crainte de développer une maladie grave (plaques pleurales, asbestose, mésothéliome, cancer du poumon) en conséquence d'une exposition prolongée à l'Amiante (dont l'utilisation est interdite depuis 1992 en France) !!!
Sachant aussi qu'il n'existe aucun traitement à l'heure actuelle pour enrayer ces maladies, qui peuvent se déclencher 10 à 30 ans après avoir inhalé les fibres d'Amiante.
Le préjudice d'anxiété a également été reconnu pour le site de Valeo Amiens, dont plus de 600 salariés sont passés en justice, et qui ont obtenu de 8000 à 15 000 euros pour leur préjudice d'anxiété.

Cheminots: La direction de la SNCF et le gouvernement entendent poursuivre la privatisation de la SNCF et la casse des conditions sociales de tous les cheminots. Une réaction collective est indispensable et possible. La 1ère étape aura lieu le 22 juin 2021 à Paris devant le siège de la SNCF !
L'ouverture à la concurrence est le fil rouge qui vise à l'éclatement de l'entreprise publique SNCF en modifiant le statut juridique de l'entreprise. L'éclatement de la SNCF en sociétés anonymes a signifié la fin des embauches au Statut, la création de multiples contrats de travail différents selon les SA, les établissements, les régions, qu'ils ont ajouté la loi dite « du pacte ferroviaire », une multitudes d'ordonnances, de textes de loi visant à éclater le réseau, à livrer les infrastructures aux régions pour les concéder plus tard aux opérateurs de toute nature. La SNCF entend positionner ses propres filières dans les appels d'offres, envisage le transfert des cheminots de la SNCF et surtout espère les priver de leurs droits sociaux. C'est inacceptable !!!
La Fédération CGT des Cheminots appelle tous les cheminotes, cheminots, actifs et retraités à se rassembler massivement devant le siège de la SNCF, le 22 juin à 11 h 00 à Saint-Denis.

EDF : Cheminots, Électriciens même combat : le Service Public !
Le scénario de l'éclatement d'EDF, prénommé « Hercule » puis « grand EDF » est semblable au tristement célèbre « Pacte Ferroviaire » de 2018. Ce sont les mêmes recettes qui sont appliquées, pour aboutir au même résultat : la casse des Services Publics !
Le projet « Hercule » a été élaboré par des banques d'affaires, à la demande de la direction d'EDF, afin de répondre aux préconisations de la commission de Bruxelles en matière d'ouverture à la concurrence et le démantèlement des services publics.
En introduisant en bourse la partie la plus rentable de l'entreprise « EDF Vert » et en préparant la cession future des barrages électriques, ce projet s'apparente à un schéma purement financier et vise à spolier un bien public sans envisager la moindre amélioration du service rendu à la collectivité nationale. Non seulement les tarifs pourraient augmenter significativement, mais ils pourraient aussi être différents dans chacune des nouvelles sociétés privées, ce qui risquerait de marquer la fin du tarif unique au niveau national et donc la fin de l'égalité de traitement des ménages.
Les agents d'EDF mènent la lutte depuis plusieurs mois et seront dans la rue le 22 juin à 13 h 30 Place de la République à Paris.
Les revendications des cheminots et des agents d'EDF, liées au maintien et au développement des services publics, à l'égalité de traitement, à un véritable développement humain durable, à un statut social protecteurs sont communes !
C'est pourquoi, les agents d'EDF et les cheminots se rassembleront Place de la République afin de pratiquer une convergence de la lutte et réaffirmer les intérêts communs de la « lutte tous ensemble ».

La Chapelle Darblay : doit poursuivre son activité papetière !!!
Après plusieurs mois de discussions et d'échanges, la CGT a fait la démonstration que l'avenir du site doit rester son activité originelle : la fabrication de papier !
Les différents projets et analyses portés par les représentants des salariés ont fait consensus auprès de tous les interlocuteurs consultés, qu'ils soient industriels, politiques , ou économiques...
Pour tous, ce site représente un symbole de l'évolution de l'industrie conjuguant les questions sociales et environnementales. Toute autre solution serait un non-sens industriel !!!
Alors pourquoi tant de tergiversations gouvernementales ?
La ministre de l'industrie et celui de l'économie refusent d'imposer une solution consensuelle au propriétaire du site Finlandais UPM. Au lieur d'appuyer et de développer l'activité papier et alors que les repreneurs existent, c'est un choix politicien qui prévaut à Bercy.
A la veille des élections départementales et régionales, c'est un projet futur de fabrication « d'hydrogène vert » qui est envisagé derrière les magouilles politiques entre la région Normande et le ministre de l'économie, proche politiquement et géographiquement. La CGT ne peut accepter ce marché de dupe tant les enjeux sont importants pour les salariés et l'environnement. Si les salariés avec leur syndicat ne s'opposent pas à une extension des activités, cela ne peut se faire en détruisant l'existant, machines et savoir-faire et en renvoyant la gestion des déchets papiers urbains à des solutions inefficaces.
Le soutien et la mobilisation de toutes et tous est une des conditions essentielles pour une véritable relance du site de La Chapelle Darblay.

Lactinov à Abbeville : spécialisé dans la mise en bouteille de lait et la fabrication de beurre.
Le 2 juin, à l'appel de la CGT, les salariés se mettent en grève après l'échec des NAO. La direction a lancé une procédure en référé, en précisant que ce n'était pas contre les salariés, mais contre le syndicat CGT de l'entreprise et le secrétaire de l'Union Locale CGT d'Abbeville.
Le référé a eu lieu le mercredi 2 juin et la direction argumentait que l'article 15 de la Convention Collective prévoit « une procédure de conciliation » en amont « compte-tenu des denrées traitées ». Les représentants des salariés ont fait valoir au tribunal que le « droit de grève est un droit fondamental constitutionnel et qu'une Convention Collective ne peut l'entraver ».
L'entreprise estime la grève « illicite » car la Convention Collective prévoit que le syndicat dépose les revendications devant le CA qui à 8 jours pour répondre !!!
Sans accord, une conciliation peut ensuite avoir lieu !!! La direction avance qu'à ce jour du référé, 865 000 litres de lait n'ont pas été traités en raison de l'absence des salariés en grève !!!
La juridiction estime la « grève légale », comme précisée dans la Constitution. L'assignation du secrétaire de l'Union Locale CGT d'Abbeville est également jugée irrecevable.
La direction de Lactinov ne fera pas appel de la décision du Tribunal et précise vouloir reprendre le dialogue avec les représentants du personnel au CSE.
Les salariés avec leur syndicat continuent la mobilisation et entendent faire aboutir leurs légitimes revendications, qu'elles soient salariales et sur les conditions de travail.

Réforme de l'APL : Depuis l'entrée en vigueur du nouveau mode de calcul, 41 % de ses bénéficiaires ont perdu tout ou une partie de leur aide au logement.
La réforme efface 500 000 allocataires !!!
Le nouveau mode de calcul de l'allocation la plus répandue en France (6 millions de foyers), compte bel et bien un nombre considérable de perdants.8,4 % des foyers encore bénéficiaires ont perdu tout ou une partie de l'APL en décembre 2020, 500 000 foyers l'ont aussi perdue en janvier 2021, et 18500 de plus en mars. Ce nouveau mode de calcul a pour objectif de faire économiser 750 millions d'euros à l'état !!!
le calcul de l'allocation se fait maintenant « en temps réel » : la situation des bénéficiaires est actualisée tous les trimestres à partir des revenus des 12 derniers mois, au lieu de se concentrer tous les ans sur ceux touchés 2 années plus tôt.
Avec l'ancien calcul, sur le 1er trimestre, 12 % des allocataires auraient dû observer une hausse du montant de leur allocation. Dans les faits, 41 % « sont perdants », et cela n'est que les premiers chiffres enregistrés.
750 millions d'euros économisés sur le dos des plus pauvres !!!
Les plus jeunes sont les grands perdants. Les jeunes actifs, aux revenus pourtant faibles (entre 800 et 1 300 euros par mois), perdent ainsi 95 euros d'APL en moyenne.
Ces 3 dernières années, 10 milliards d'euros d'économie ont été fait sur les APL et les aides à la construction de logements sociaux, à contrario des dizaines de milliards d'euros ont été distribués gracieusement par le gouvernement pour financer les grands groupes capitalistes et leurs actionnaires, leur permettant de licencier à outrance sous prétexte de crise sanitaire.

MONDE
Grèce : En Grèce, laboratoire de l'Union Européenne pour la destruction des droits sociaux, les travailleurs et le peuple résistent et revendiquent une vie et un travail avec des droits, l'augmentation des salaires et des pensions, une journée de travail de 7 heures, une semaine de 35 heures.
Le 3 juin, d'immenses manifestations se sont déroulées. Le 10 juin les travailleurs avec leur syndicat PAME, ont paralysé le pays contre le projet Loi Travail en discussion au parlement. Les travailleurs combattent la flexibilité et l'augmentation du temps de travail avec une journée de 8 heures, ainssi que les heures supplémentaires rémunérées en imposant le recours au compte épargne-temps. La mobilisation se fait également sur la restriction du droit de grève, avec un service minimum imposé à 40 % du personnel dans les entreprises publiques et para-publiques, l'augmentation du seuil de votes favorables pour déclarer la gréve et le recours au vote à domicile par voie informatique. En cas de non-respect des règles pendant des grèves, les salariés seront poursuivis au pénal et non plus au civil.

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