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FRANCE
MAN à Saint-Nazaire : Grève contre les 71 licenciements.

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EDF-GDF 100 % public

Les syndicats dénoncent « une casse organisée » de l'entreprise qui met à mal la souveraineté nationale en matière de motorisation nucléaire et militaire.
MAN Energy France est une filiale du groupe allemand Volkswagen qui vient de décider de supprimer 71 postes, soit 12 % des effectifs de l'usine. Ces suppressions de postes devraient être effectives fin juillet ou début août.
Une journée de grève, à l'appel de la CGT, la CFDT et de la CGC a mobilisé une soixantaine de personnes vendredi 23 avril. Le délégué syndical CGT a souligné que ces licenciements n'avaient aucun fondement économique car « l'entreprise dégage chaque année entre 20 et 40 millions d'euros de résultats grâce à la marque de moteurs Pielstick qu'elle gère ».
Chaque année l'usine française reverse 10 millions d'euros à son actionnaire.
A délocalisé la production vers « des pays plus compétitifs ». Laisse présager une amplification des délocalisations.
Se posera alors, mais trop tard, la question de la souveraineté nationale en matière de sécurité nucléaire et d'approvisionnement militaire.

BMF Aluminium : Si BMF coule, c'est Saint-Claude et le Haut-Jura qui se retrouve en difficulté, 1200 personnes sont venues apporter leur soutien aux salariés de BMF. Cette manifestation de grande ampleur est venue clôturer une semaine d'actions en tout genre, autour de la lutte des salariés du plus gros employeur privé du Haut-Jura.
Les employés de la fonderie sont aussi descendus à Lons-le-Saunier afin de se faire entendre des pouvoirs publics. Tout se décide au plus haut niveau gouvernemental, puisqu'il n'y aura pas d'avenir chez BMF tant que les constructeurs automobiles ne s'engageront pas en termes de volumes. « C'est une stratégie des grands groupes français automobiles, puisque l'état vient de donner 5 milliards d'euros à Renault.
C'est toujours le même scandale qui perdure, l'argent public sert à supprimer des emplois.
Certains repreneurs potentiels ont des propositions, même si tous ne sont pas issus du secteur automobile. Cela n'est pas un problème pour les salariés de l'usine, qui répètent que « de l'aluminium, il y en a partout ». Si la saga BMF n'est pas encore terminée, il y a de l'espoir et les salariés déclarent que seule la lutte les fera gagner.
Afin d'amplifier le rapport de force, le 22 avril les salariés ont organisé un blocage de l'autoroute A40 sur l'axe Lyon-Genève, dans les 2 sens, avec une « opération escargot » pour sécuriser leur action.

Amazon : C'est extra, les usines ferment, Amazon s'installe !!! La fin d'une usine, le début d'un entrepôt.
Amazon s'implante sur tout le territoire et n'hésite pas à mener une stratégie hautement cynique. Comme à Belfort, là où Général Electric a annoncé il y a 2 ans son intention de supprimer 1000 emplois. Amazon veut acheter un terrain de 20 ha sur un aéroparc.
De même à Blanquefort, près de Bordeaux, où Ford qui a fermé en 2019 son usine de 900 salariés, compte vendre son ancien site au géant du commerce en ligne, qui s'installe à proximité d'un site industriel sur le déclin, prêt à embaucher « les licenciés du voisinage ».
A côté de Rennes, sur le site PSA-La-Janais où les effectifs ont été réduits de 2/3 en 15 ans, un projet d'implantation d'Amazon est connu des élus depuis septembre 2020.
Voir ces entrepôts de commerce en ligne remplacer l'industrie n'est pas fait pour la relance économique du pays. Sachant les salaires pratiqués chez Amazon, avec principalement des CDD, temps partiels, les intérimaires et les conditions de travail supportées par les salariés.

Brico-Dépôt / Castorama : Lutte contre les bas salaires.
Les salariés de Castorama et Brico-Dépôt étaient en grève dans une cinquantaine de magasins. 800 grévistes, rien que chez Brico-Dépôt, c'est une première !!
La CGT avec les salariés exige 200 euros d'augmentation nets par mois, et l'amélioration des conditions de travail.
Aux NAO la direction a proposé seulement 1 % d'augmentation de salaire, refuse la prime Covid et baisse pour la 8ème année consécutive la prime d'intéressement.
Le groupe anglais Kingfisher (propriétaire de Castorama et Brico-Dépôt en France) enregistre un CA en hausse de de 7,2 % en 2020. Les magasins du groupe sont restés ouverts pendant les confinements, tout cela sans augmentation des effectifs pour faire face à la progression des nouvelles demandes. Le bénéfice net du groupe est de 592 millions de livres sterling, contre 9 millions pour 2019 / 2020. Fort d'une trésorerie multipliée par près de 5, Kingfisher prévoit de verser un dividende multiplié par 3 aux actionnaires.

Fonderie de Bretagne : la mobilisation continue.
Les salariés de la Fonderie de Bretagne, mise en vente par le groupe Renault, ont commencé à bloquer le 27 avril, l'usine de Caudan (Morbihan) pour demander leur maintien au sein du groupe automobile. « On bloque depuis 10 heures ce matin parce qu'il ne se passe absolument rien, notre avenir s'assombrit », déclare le secrétaire du syndicat CGT de l'usine qui emploie 350 personnes.
«7 personnes de la direction sont à l'intérieur, elles ne sortiront pas tant que nous n'aurons pas de réponse, jusqu'à ce que quelqu'un décide de notre avenir et qu'on nous laisse travailler ».
Renault Group « condamne fermement ces agissements, il appelle à la levée du blocage et à un retour au calme immédiat »
Le combat continue et les salariés n'ont pas l'intention de laisser partir leur emploi, de cesser la lutte en cours, et cela jusqu'à l'aboutissement de leurs légitimes revendications.

Stellantis : La direction de Stellantis (ex-PSA) Douvrin annonce la mort du site de fabrication des moteurs.
La direction a annoncé en CSE la délocalisation de la fabrication des moteurs EP euro 7. Cette annonce s'ajoute à la fin de la fabrication du moteur DVR Diesel prévue en juin 2022. Clairement, c'est purement la fermeture du site de Douvrin (ex Française de Mécanique) qui concerne aujourd'hui 1500 travailleurs dont 200 intérimaires.
La direction, aidée par les syndicats réformistes, fait croire aux salariés qu'ils pourraient être tous reclassés dans l'usine ACC dédiée à la fabrication de batteries pour les automobiles électrique, qui doit se construire à Douvrin et qui pourrait employer 2000 salariés en 2030 !!!
La transition énergétique, mise en avant par la direction de Stellantis n'est vraiment pas un argument puisque les moteurs EP euro 7 seront produits en Hongrie et bien sûr vendus dans toute l'Europe, et notamment en France.
Un point fort de lutte à l'appel du syndicat CGT du site et de la Région Métallurgie CGT Nord / Pas de Calais a lieu le jeudi 6 mai aux portes du site PSA Douvrin pour le maintien de l'emploi et de l'ensemble du site de Douvrin.

Amiens Métropole : Les 17 camions poubelles du service des ramassages des ordures ménagères sont restés bloqués au dépôt jeudi 29 avril. Parmi les revendications des éboueurs : la réorganisation des tournées de ramassages.
Jeudi à 5 heures du matin, une cinquantaine d'agents ont finalement mis à exécution leur préavis de grève déposée par la CGT et Sud Solidaire. Comme l'explique un agent, le ramassage des ordures n'est pas assuré, c'est gênant pour les habitants, mais ceux ci nous soutiennent, certains sont venus nous déposer des croissants, ainsi que des palettes à brûler et les automobilistes nous klaxonnent en passant devant le dépôt.
Les motifs de la grève : un projet de réorganisation de leurs tournées qui aurait été décidé sans eux. Depuis 30 ans, nos tournées se déroulent de 5 heures du matin à 13 h 45 environ. Aujourd'hui et sans même consulter les principaux intéressés, les responsables politiques d'Amiens Métropole (UDI et LR) veulent créer de nouvelles tournées avec des équipes qui seront mobilisées l'après-midi et le soir, à partir de 19 heures. Les salariés refusent catégoriquement ce système qui ne prend pas en compte leurs difficultés et la pénibilité de leur travail. Un travailleur explique que pour eux, le meilleur boulot est réalisé le matin, entre 5 h et 8 h : Parce que vous avez moins de circulation et donc moins de risque pour notre sécurité. C'est surtout plus facile de manœuvrer les camions-poubelles dans les rues étroites, où l'on risque à tout moment l'accident. Leur lutte continuera par le blocage du dépôt si la mesure devait voir le jour, ils réclament aussi l'embauche des personnels vacataires, la prise en compte de la pénibilité de leur travail, la revalorisation de leurs salaires et l’obtention de la prime Covid 19.

MONDE
Israël : continue de commettre des crimes contre l'humanité dans les territoires occupés selon l'ONG Human Rights Watch. Cette analyse juridique de l'ONG conclut que les autorités israéliennes mènent des politiques répressives qui constituent des crimes contre l'humanité, « d'apartheid et de persécution » à l'égard des Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés.
Déni de résidence, transferts forcés, suspensions massives des droits civiques, discriminations institutionnelles à l'égard des Palestiniens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et Jérusalem-Est.
La politique du gouvernement israélien vise à maintenir la domination des Juifs israéliens sur les Palestiniens et a exercer à leur encontre une discrimination intolérable dans les territoires occupés.

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