718-26/05/2021 Le pouvoir n’a jamais été autant en représentation. La parole gouvernementale est omniprésente dans les médias et multiplie les coups de communication pour redorer son image auprès de la jeunesse, alors que celle-ci subit de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Face à la précarité massive, la seule réponse du gouvernement c’est de faire le show, ainsi le 21 mai, la ministre du Travail Elisabeth Borne était l’invitée sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste animé par Cyril Hanouna, la même semaine, le gouvernement annonçait le Pass Culture à tous les jeunes de 18 ans et se glose des 300 euros mis à disposition de jeunes de 18 ans pour aller au cinéma, à des spectacles ou à des concerts. Cette somme dérisoire ne bénéficie qu’à une infime partie de la jeunesse pendant un an seulement et reste plus qu’insuffisante face à la précarité et à la détresse matérielle et psychologique des beaucoup de jeunes.
Pour faire oublier sa politiques et son autoritarisme au service du capital, Macron multiplie les coups de communication comme ce concours d’anecdotes avec les deux humoristes, youtubeurs, McFly et Carlito, les spectateurs ont pu profiter de 36 minutes de show en apprenant comment l’équipe de l’Élysée avait fait un match avec l’équipe de Marseille… Cette opération communication du Macron’circus qui rabaisse de manière puérile, méprisante le débat : pour qui prend-on les jeunes ! survient après de fortes contestations de la jeunesse contre sa politique.
Pour nous, il est urgent d’en finir avec la précarité quotidienne de la jeunesse.
*Les files de queue pour des colis alimentaires s’allongent, sélection à l’université, perte d’emplois : les mesures du gouvernement ne luttent pas contre la précarité, mais visent à remplir les poches du capital.
* plan « 1 jeune, 1 solution », propose soit un emploi précaire, soit un service civique, offrant ainsi une subvention de 4000 euros par jeune employé pour les entreprises, l’idée est toujours la même : faire des cadeaux au patronat en lui permettant d’embaucher des jeunes à bas coût et de faire baisser les chiffres du chômage.
*La détresse psychologique n’a pas disparu: universités fermées depuis un an, favorisant le décrochage scolaire et l’isolement des étudiants. "Des milliers d'étudiants ont décroché", a alerté sur France-info Anne Roger, co-secrétaire générale du Snesup-FSU. Cette fermeture a eu des conséquences catastrophiques sur la santé mentale des étudiants : une enquête de Santé Publique France révélait que le taux d’états dépressifs avait augmenté de 29 points chez les étudiants. Il est urgent de revendiquer des moyens massifs pour la rentrée 2021.
*La précarité étudiante, des apprentis et des jeunes travailleurs c’est aussi ceux qui ont perdu leur travail à l’annonce du confinement, soit parce qu’ils travaillaient sans contrat, soit parce qu’ils occupaient un poste déclaré mais précaire, perdant leur seule source de revenu, 26% des moins de 30 ans vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Il est essentiel de revendiquer un revenu étudiant qui leur permette de ne plus avoir à travailler pour se loger et payer leurs études.
Les capitalistes et le gouvernement sacrifient les jeunes pour les profits.
51 milliards d’euros. C’est le montant que les groupes du CAC 40 vont verser à leurs actionnaires en 2021, soit 22 % d’augmentation par rapport à l’an dernier. De nombreux plans de suppression d’emplois se profilent, ils bénéficient toujours du soutien financier de l’État, les principaux bénéficiaires de ce montant astronomique sont les multinationales et les grosses fortunes du capitalisme français (Arnaud, Bolloré, Bettencourt, Pinault…) ainsi que BlackRock, le plus puissant fonds d’investissement de la planète. Sous prétexte de lutter contre la Covid 19, le gouvernement a ajouté 155 milliards d’aide.
Les aides publiques ont explosé, la France se place au 1er rang en Europe, elles sont accordées aux grandes entreprises sans conditions. Ces milliards versés montrent la volonté du gouvernement de mettre l’intégralité de l’État au service du capital, d’assurer toujours plus de profit aux multinationales capitalistes et d’aider à leur concentration par des restructurations et des fusions, pour assurer leur compétitivité dans la concurrence mondiale capitaliste
L’avalanche idéologique, du tout sécuritaire et le répressif à tout va, déferle pour faire oublier l'emploi et le pouvoir d'achat des ménages, la casse des services publics, notamment dans la Santé et l'Éducation. La défense de l'emploi et du pouvoir d'achat des ménages est une absolue condition pour s'attaquer aux injustices, aux inégalités et la précarité. La hausse de la facture d’électricité a ainsi augmenté de 50% en 10 ans pour les consommateurs, le tiers de la hausse est concentré sur les trois dernières années ! + 14% sur le carburant, une hausse de prix des fruits et légumes… Dominique Schelcher, président de Système U, sur « France Info » déclare à propos de la hausse des prix « il faudra en faire la pédagogie ». Non c’est le SMIC à 2000€ et des hausses de salaires immédiates qui sont nécessaires. La lutte des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles ouvre des perspectives optimistes de lutter à l’heure où la volonté du capital est de faire payer aux salariés le coût de la crise économique. Elle redonne espoir à ceux qui sont touchés de plein fouet par les réformes du gouvernement au service du capital. Les femmes de chambre n’ont pas plié et se sont battues jusqu’au bout pour obtenir ce qui leur était dû, on ne peut que saluer la combativité dont elles ont fait preuve.
Partout, les salariés se battent pour leurs droits, l’emploi, les salaires, les conditions de travail. (Voir les brèves d’actualités sur notre site) À Gardanne un millier de responsables de syndicats CGT se sont réunis pour affirmer leur volonté de lutter tous ensemble. C’est un bon signal pour avancer. C’est le bon chemin, celui de tous les temps et se dénomme la lutte des classes contre le capital, les nantis et le système capitaliste qui se nourrit de la misère et l’exploitation pour ses profits.
Les régionales les 20 et 27 juin puis les présidentielles...
Le contexte électoral actuel ouvre une période de recomposition politique dans toutes les familles politiques. Les partis du capital de LREM, de LR et du RN s’activent pour nouer ou non des alliances et fabriquer un débat pipé entre « progressistes » et « populistes ». Comme le disait Coluche : « un qui pleure et l’autre qui pèle les oignons » ! À gauche, la réunionite est à l’ordre du jour, mais plus de défenses des classes populaires. Les partis qui s’en réclament EELV, le PS, La France Insoumise et le PCF se sont ralliés aux thèses du système capitaliste, Ils ne veulent pas rompre avec lui. Du coup, on n’entend plus parler que de sécurité, de partage des richesses et d’écologie : la lutte des classes a disparu !
Pour l’ensemble des candidats aux élections régionales et départementales qu’ils soient de droite ou de gauche, la question primordiale qu’ils se posent est de savoir combien ils auront d’élus ce qui conditionnera le poids qu’ils auront dans les négociations lors des élections présidentielles. Aucun candidat ne s’oppose à la politique du capital que ce soit au niveau national, régional ou départemental.
Le seul à démontrer que les moyens financiers, économiques, existent pour imposer par nos luttes, par nos grèves des reculs au patronat, au gouvernement : c’est notre parti. Nous appelons à un vote de lutte pour une autre politique, nous sommes les seuls à démontrer qu’il est possible de faire une autre politique, de changer de société à condition de s’attaquer au capitalisme. Prenez parti pour ce combat.

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