Lors de l’épidémie de Covid-19, il est apparu des très grandes différences dans la stratégie de lutte contre l’épidémie mondiale de coronavirus dans les différents pays. Plusieurs pays asiatiques notamment se sont distingués dont l’Union indienne peuplée de 1 milliard 200 millions d’habitants, république fédérale composée de vingt-neuf états. Un en particulier a été salué par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et différents gouvernements mondiaux : le Kerala. Le Kerala.

Etat du sud-ouest de l’Inde, peuplé de 38 millions d’habitants, le Kerala est dirigé par le parti communiste d’Inde (Marxiste). Aujourd’hui son système de santé est reconnu comme robuste. Il est l’état qui a la plus grande espérance de vie en Inde, le plus faible taux de mortalité infantile et le plus alphabétisé du pays (95%) tout en étant l’un des états les plus pauvres du pays. Comment en est-on arrivé là ? Le Kerala est dirigé depuis les années 60 par deux partis principalement : le parti communiste d’Inde (Marxiste) et le parti du Congrès. Les autorités politiques actuelles sont élues depuis mai 2016. Afin de contrôler la pandémie, elles ont créé un bureau de contrôle central et 14 bureaux dans les différents districts. Lorsque le premier cas fut avéré dans cet état, les mesures préconisées par l’OMS avaient déjà été adoptées à savoir les tests, la distanciation physique, l’isolement et le soutien (financier notamment) des personnes infectées. Quand un passager arrivait de Chine, sa température était immédiatement prise. Si celui-ci présentait de la fièvre, il était immédiatement envoyé dans l’hôpital le plus proche et le reste des passagers était mis en quarantaine. Au moment du pic de la pandémie, 170 000 personnes furent mises en quarantaine. Pour pouvoir exercer ces mesures dans chaque village du pays, les autorités s’appuient sur des conseils municipaux constitués de fonctionnaires élus qui représentent le plus bas niveau dans la structure gouvernementale de l’Inde.
Chaque village a un centre de santé primaire et il existe des hôpitaux à chaque niveau administratif ainsi que 10 universités médicales dans tout l’État.
Depuis la fin des années 50, une réforme agraire a été effectuée ainsi que la décentralisation du système de santé publique et l’investissement dans l’éducation. D’après la ministre de la santé du Kerala, KK Shailaja le haut niveau d’alphabétisation a permis de faire comprendre à la population pourquoi elle devait être en quarantaine. « Les conseils communaux ont été chargés de réaliser et de superviser la mise en quarantaine massive avec le consentement de la population ».

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