N° 787 21/09/2022 En 1982 : le Liban est en guerre civile depuis déjà plusieurs années. La tension entre chrétiens et musulmans est à son paroxysme.

Du 16 au 18 septembre 1982, entre 500 et 5000 réfugiés palestiniens sont massacrés dans les camps de Sabra et de Chatila, à Beyrouth, par des milices chrétiennes libanaises, avec la complicité de l’armée israélienne. Sous le faux prétexte de rechercher des combattants palestiniens, l’armée israélienne encercle les deux camps qui en fait n’abritent que des femmes, des vieillards et des enfants. Ils seront tous méthodiquement assassinés. Le massacre dirigé par le ministre israélien de la guerre, Ariel Sharon et Raphael Eitan, a commencé sitôt après que l’armée israélienne a encerclé les camps.
2022 : deux Palestiniens et un officier israélien ont été tués le mercredi 21 septembre lors d'échanges de tirs dans la région de Jénine, théâtre ces derniers mois de heurts récurrents et meurtriers dans le nord de la Cisjordanie occupée. Entre ces deux dates, une longue litanie de milliers de morts palestiniens sans que la voix de la communauté internationale si prompte habituellement à crier son émoi partout ailleurs ne parvienne aux oreilles des grands défenseurs des droits de l’homme.
Ce déni du droit international doit être vigoureusement condamné et sanctionné. Nous exigeons que la France rompe ses relations diplomatiques, économiques et culturelles avec l’État d’Israël. Seul un boycott de cet État raciste et colonial peut aider à la résolution de la question de la Palestine. Nous soutenons les luttes du peuple palestinien pour sa libération et le droit pour la Syrie de recouvrer sa pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire et pour que que plus jamais ne tombent ces jeunes qui n’ont de leur vie connu que la guerre. Le capitalisme ne leur laisse décidément pas le moindre espoir de connaître la paix.