Que ce soit en Amérique Latine, au Moyen- et Proche-Orient, en Afrique, en Asie, en Europe, partout le grand capital monopoliste frappe fort pour accroître l’exploitation des travailleurs et des couches les plus pauvres, augmenter ses profits et restreindre les libertés publiques.
Il le fait avec l’aide des États, des institutions capitalistes internationales comme le Fonds Monétaire International (FMI), des pays du système impérialiste qui développent des relations de dominations pour piller les nations et les peuples.
Mais partout aussi dans le monde, les luttes sociales et politiques se développent pour faire face à cette offensive. Toutes ces luttes sont le reflet de la lutte des classes à l’échelle internationale. Elles s’épaulent en contribuant au rapport de force général entre le capital et le travail et c’est pourquoi, comme parti révolutionnaire, nous les soutenons.
Dans la dernière période, nous avons déjà souligné les puissantes manifestations en Équateur contre les conséquences de la soumission par le Président Moreno aux exigences du FMI. Si la répression a été brutale, elle n’a pas réussi à casser la dynamique de la contestation qui a contraint Moreno à une relative retraite. Au Chili, le Président Pineras et l’oligarchie pro-US au pouvoir font face eux aussi à une révolte d’une ampleur inégalée depuis des décennies. Là aussi la répression a été féroce mais n’a pas mis fin au mouvement contre la dégradation de la situation économique et sociale. En Argentine, le Président sortant Macri, qui lui aussi s’est plié aux exigences du FMI vient d’être battu à l’élection présidentielle par le péroniste de « gauche » Martinez. Macri a entraîné l’Argentine dans une récession et des reculs sociaux sans précédent qui ont valu des mouvements populaires de protestation puissants. En Bolivie, la réélection du Président sortant Moralés a été accompagnée immédiatement d’une tentative de coup d’état encouragée par les USA, comme ils tentent de le faire depuis plusieurs années au Venezuela et contre Cuba. L’Amérique Latine est donc bien au cœur d’affrontements de classe importants que l’impérialisme US dominant dans la région s’emploie à contenir et à subvertir avec l’aide des bourgeoisies locales par des interventions répétées dans la souveraineté des États concernés.
Au Liban, le soulèvement populaire à des raisons profondes, elles ne peuvent pas se résumer à telle ou telle taxe nouvelle qu’a tenté d’imposer le pouvoir. Le Parti Communiste du Liban (PCL) dans une déclaration datée du 20 octobre en souligne les raisons profondes. Elles vont d’une situation économique désastreuse et soumise aux institutions capitalistes internationales au refus du système politique de partage du pouvoir entre les forces confessionnelles en passant par le clientélisme et la corruption qui en découle. Pour le PCL qui participe activement et soutien le mouvement, il est grand temps d’imposer un changement réel de politique économique et sociale au bénéfice des travailleurs. C’est pour cela que, selon lui, des millions de gens participent aux manifestations.
En Irak, depuis des mois les manifestations se succèdent. La répression a déjà fait des centaines de victimes. Là aussi, le confessionnalisme et le communautarisme sont rejetés par les manifestants qui réclament du pain et du travail ainsi que la pleine souveraineté de l’Irak mis en tutelle par les puissances occidentales depuis la dernière guerre amenée par les USA. Dans un communiqué du Comité Central du 25 octobre, le Parti Communiste d’Irak se prononce clairement contre la répression, pour la destitution du gouvernement actuel et la formation d’un gouvernement d’union nationale apte à agir rapidement contre la corruption, pour une politique économique de développement national qui mette fin à la corruption et à la politique des quotas communautaristes.
Dans les limites de cet article, il est impossible de faire un tour exhaustif des luttes sociales et politiques dans le monde, mais ces exemples montrent que face à l’offensive du capital, les travailleurs et les peuples se battent.