La France a accueilli le G7 à Biarritz.
A quoi sert cette rencontre de sept chefs des États parmi les plus riches ?
Tous s’accordent sur l’essentiel : perpétuer et développer le système capitaliste, renforcer le pouvoir et les moyens des multinationales se nourrissant de l’exploitation du travail, pillant les richesses crées par les peuples.
Ce G7, fondé par la France en 1975, représente aujourd’hui seulement 10% de la population mondiale, les pays qui le compose gèrent 30,6% du PIB mondial, la part de notre pays s’élève à 2,2%... Parmi les grands absents : la Chine, 20% du PIB mondial, l’Inde 8%, la Russie… On mesure les profonds changements dans le classement des puissances capitalistes.
Le G7 est une arme idéologique pour continuer à imposer le capitalisme.
De discours comme lors de tous les G7, des promesses non tenues qui servent à assurer la promotion pour toujours plus de capitalisme. Selon la Banque mondiale, plus de 700 millions de personnes, soit 10 % de la population mondiale, vivent avec moins de 1,9 dollar par jour. Les personnes qui souffrent de la faim sont de plus en plus nombreuses. Les inégalités augmentent dans tous les pays. Les émissions de gaz à effet de serre repartent à la hausse dans le monde. Pauvreté, guerre, changement climatique poussent des millions de personnes à migrer vers les pays "dits riches".
Ce sommet de puissances capitalistes veut dicter la marche du monde, mais il est marqué par les divisions internationales, l’économie capitaliste est déchirée par la guerre commerciale que se livrent les multinationales, la concurrence capitaliste mondiale est rude, entraînant des alliances momentanées, des tensions, des conflits armés multiples et des guerres que nous connaissons sur l’ensemble des continents.
Les tensions sont si fortes qu’avant le sommet, Macron a déclaré : « qu’il n’y aurait pas de communiqué traditionnel à la fin du sommet ». Trump a intensifié les tensions en annonçant que son administration augmenterait les mesures commerciales visant la Chine, et que les «grandes compagnies américaines ont à présent l’ordre de commencer à chercher immédiatement une alternative à la Chine». Washington menace d’imposer des droits de douane aux exportations d’automobiles européennes… C’est dans ce contexte que l’agro-industrie brésilienne a l’opportunité d’exporter ses céréales vers la Chine depuis les représailles commerciales de Trump à l’égard de Pékin, les achats chinois de soja brésilien ont augmenté. Le Brésil est devenu le plus grand exportateur de soja en Chine et dans le monde.
En 2018, les exportations brésiliennes vers la Chine ont augmenté de 35 % par rapport à 2017, générant pour le pays une balance commerciale positive de 30 milliards de dollars. Les incendies criminels provoqués par l’agro-business qui ont mis Bolsonaro au pouvoir, ont pour but d’étendre les cultures de soja et cherche à satisfaire la soif de profit des capitalistes agro-industriels.
Les 7 se sont évertués à focaliser l’attention sur la question climatique pour mieux évacuer les questions de société. Trump, Macron, Merkel, Boris Johnson… ont tenu des discours démagogiques sur la "défense de l’Amazonie", qu’attendre en matière environnementale des plus grands prédateurs du monde, qui dirigent le système capitaliste basé sur l’exploitation de l’homme et de la nature ?
Les capitalistes au Pouvoir dans le monde n’ont pas pour objectif la défense des ressources naturelles. Ils sont tous au service des multinationales, des banques, pour le profit de l’agrobusiness.
Macron, a cherché à se faire passer pour le grand sauveur de la planète, alors qu’il est là pour réaliser les objectifs des capitalistes, qu’il est au service de l’impérialisme et de ses monopoles, qui pillent et ravagent des richesses naturelles du monde entier. Il veut protéger les affaires des monopoles français. Selon un rapport d’Amazon Watch, les entreprises qui déforestent le plus la forêt amazonienne sont françaises: le Crédit Agricole, la BNP Paribas, des entreprises comme Guillemette & Cie et le Groupe Rougier pour le bois… Les sociétés américaines Monsanto et le géant pharmaceutique allemand Bayer, Dreyfuss… sont implantées en Amazonie.
Ses belles déclarations au G7 ne l’empêchent pas de mener la guerre en Afrique, d’y soutenir des régimes corrompus à sa solde et de vendre des armes à des Etats dictatoriaux comme l’Arabie Saoudite
Ce G7 confirme s’il en était besoin, qu’il est essentiel de mener le combat politique avec persévérance contre le capitalisme, pour construire une société débarrassée du capital.