Gantry 5

 

La sous-nutrition affecte désormais 821,6 millions d’habitants dans le monde en 2018, soit10,8% de la population. Un chiffre en hausse pour la troisième année consécutive, d’après un rapport de l’ONU (811 millions en 2017 et 784 en 2014…)
Ces chiffres sont dramatiques et la propagande des médias au service du capital nous parle de décroissance, d’épuisement de la planète…

La faim est utilisée comme une arme pour diviser ou recruter, a mis en garde le patron du Programme alimentaire mondial, David Beasley, « Sans sécurité alimentaire, nous n'aurons jamais de paix et de stabilité » a-t-il averti.
La sous-alimentation reste dominante sur de nombreux continents : en Afrique (près de 20 % de la population concernée), en Amérique latine et dans les Caraïbes (7 %) , en Asie (plus de 12 %).
En ajoutant les populations souffrant de famine aux personnes touchées par l'insécurité alimentaire, l'ONU estime que plus de deux milliards de personnes, dont 8 % vivent en Amérique du Nord et en Europe, n'ont pas régulièrement accès à des aliments sains, nutritifs et en quantité suffisante.
Les raisons d’une telle augmentation de la famine :
On veut nous faire croire que la raison en est le dérèglement climatique, les catastrophes naturelles, que les températures extrêmes auraient un impact de plus en plus important sur la nutrition. Certes la publication insiste sur les épisodes climatiques extrêmes qui "ont un effet négatif d’une ampleur disproportionnée, (...) sur les populations les plus démunies vivant dans des zones reculées".
Mais les véritables raisons sont ailleurs:
1-Les conflits mondiaux sont le principal facteur responsable des crises alimentaires.
* Les déplacements de population liés aux conflits fragilisent les personnes. L’étude de l’ONU montre que la malnutrition augmente fortement dans les pays d’Afrique subsaharienne "touchés par un conflit". Entre 2015 et 2018, plus de 23 millions de personnes supplémentaires sont en situation de sous-alimentation dans cette zone en proie à des conflits.
2-L’exploitation des peuples
* Le rapport cite : la hausse du chômage, la pénurie d’emplois stables, la dépréciation de la monnaie, la hausse des prix des produits alimentaires et la dépendance aux produits de base comme facteurs économiques.
* L’ONU pointe les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis comme facteur de déstabilisation : "Le relèvement des tarifs douaniers entre les deux plus grandes économies de la planète risque d’affaiblir encore davantage la croissance et d’exercer une pression sur les prix des produits de base."
3-Le recul de l’économie mondiale
* Les effets des "cycles économiques" sont pointés par le rapport de l’ONU. Sur 77 pays qui ont connu un ralentissement ou un fléchissement de leur économie, 65 ont connu dans le même temps "un accroissement de la sous-alimentation" depuis 2011.

4-La persistance des inégalités
*Les inégalités "freinent les progrès en matière de sécurité alimentaire et de nutrition" dit le rapport. La sous-alimentation ne permet pas un bon développement de l’enfant, résultat : 149 millions d'enfants en retard de croissance. A cela s’ajoute les femmes sous-alimentées qui peuvent difficilement subvenir aux besoins de leurs enfants, entraînant un fort taux de mortalité infantile. Dans le monde, en 2017, on a recensé 3,1 millions de décès d’enfants de moins de cinq ans liés à la malnutrition.
Ces chiffres dramatiques pointent du doigt cette société capitaliste toujours à la recherche du profit maximum contre le bien être des populations.
Selon le Crédit Suisse, les richesses créées dans le monde devraient progresser de 26 % au cours des cinq prochaines années pour atteindre 399000 milliards de dollars. Il faudrait seulement 267 milliards de dollars par an aux programmes de protection sociale, aux investissements productifs, générateurs de revenus pour les populations les plus démunies. Les moyens existent de changer la situation acuelle.
« Il est essentiel de mettre en place des politiques économiques et sociales pour contrecarrer à tout prix les effets des cycles économiques défavorables, tout en évitant de réduire les services essentiels tels que les soins de santé et l'éducation », affirme le rapport. Mais aucune proposition ne suit. Et pour cause.
Le capitalisme qui domine dirige le monde. Des moyens considérables existent mais sont détournés alors qu’ils pourraient être utilisés à développer une société au service des populations. Les richesses créées vont au capitalisme qui les accaparent pour accroître ses profits, elles vont à la destruction de la planète, aux interventions militaires, le budget des armées mondiales est à son plus haut niveau depuis 1988. Il a bondi de 2,6% au cours de l’année 2018, s’établissant à quelque 1 822 milliards de dollars.
Nous avons tous le même ennemi : le capitalisme qui est un frein au développement de l’humanité.
Notre parti mène la lutte politique contre celui-ci et appelle à la développer avec persévérance jusqu’à l’abattre, pour construire une société socialiste au service du peuple. Nous vous invitons à agir avec nous.