729-11/08/2021 Il y a 76 ans les villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki, deux objectifs non militaires, étaient rayées de la carte par deux bombes atomiques larguées par l'aviation US.

Censée mettre fin à la guerre contre le Japon, elles eurent surtout pour objectif de stopper l'offensive terrestre de l'URSS contre le Japon et de servir d'avertissement aux soviétiques dans le cadre de la préparation de la guerre froide. Ce bombardement fit des dizaines de milliers de victimes directes et bien plus encore et pendant longtemps, dans la période qui a suivi ces explosions nucléaires. Cette année la commémoration du bombardement de Hiroshima, suivi de celle de Nagasaki sont les premières depuis l’entrée en vigueur, le 21 janvier 2021, du Traité international interdisant les armes nucléaires (TIAN).
Comme le déclarent les Hibakusha (survivants d’Hiroshima et Nagasaki) dans leur appel international de 2016 pour l’élimination des armes nucléaires qui a recueilli des millions de signatures à travers le monde, « Aujourd’hui, l’humanité se trouve à la croisée des chemins. Ou nous sauvons notre planète bleue telle qu’elle est, avec tous ses êtres vivants, ou bien nous nous acheminons vers l’autodestruction. Les armes nucléaires pourraient éliminer l’espèce humaine, ainsi que toutes les autres créatures vivantes. Elles pourraient détruire l’environnement et transformer la terre en une planète morte. »
Rappelons que le TIAN stipule que les États signataires s'engagent « à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace »
La réalité c'est que ce traité n'est pas respecté, pas plus par la France avec ses programmes de fabrication de nouvelles armes nucléaires et la poursuite d’essais nucléaires en laboratoire, que par les autres puissances nucléaires.
La nocivité et le danger des armes nucléaires ne sont plus à démontrer et les politiques d'armements nucléaire avec les essais qu'elles ont et impliquent toujours ont fait beaucoup de dégâts et de victimes dans les pays qui les ont subis. C'est le cas, des essais de la France, en Algérie et dans le Pacifique. Lors de sa visite récente dans le pacifique Macron, s'il a versé des "larmes de crocodiles" sur les victimes de ces essais n'a pas prononcé un mot pour qualifier la politique agressive de l'impérialisme qui est à l'origine de ces essais atmosphériques ou maritimes. Pas plus d'ailleurs qu'il n'a prononcé un mot d'excuse de la puissance coloniale française.
Pour arrêter le bras des fauteurs de guerre, il n'y a qu'une solution la lutte pour la paix et le désarmement en montrant la responsabilité de l'impérialisme dans les affrontements en cours et dans ceux qui se préparent.
C'est pourquoi à la rentrée en septembre 2021, nous contribuerons à la journée internationale de la paix et aux marches du samedi 25 septembre dans le cadre de la journée internationale des Nations Unies pour l’élimination totale des armes nucléaires.
L’entrée en vigueur le 22 janvier 2021 du Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN) élaboré en application de l’article 6 du TNP (Traité de Non-Prolifération Nucléaire signé par la France) ouvre la voie vers une nouvelle période de mobilisations nécessaires pour gagner l’élimination totale et définitive de ces armes de destruction massive et pour obtenir que la France adhère au TIAN pour enfin respecter ses engagements internationaux en matière de désarmement nucléaire.

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