Les législatives en Ukraine viennent de conforter le résultat de l’élection présidentielle qui a vu le succès de V. Zelensky un inconnu sponsorisé par une fraction de l’oligarchie dont les regards sont entièrement tournés vers l’Union Européenne et les USA et qui entendent mettre le pays en situation de liquider définitivement les acquis du socialisme pour mieux intégrer l’UE et l’OTAN.

    Son parti : « Serviteur du peuple » obtient en effet la majorité absolue des députés avec 42 % des suffrages pour une participation de près de 50 %. Ce résultat en dit long sur le dégoût engendré par les politiciens qui ont mis l’Ukraine en coupe réglée, pour autant, il ne résout aucun problème majeur de la Nation et continue à laisser le champ libre à la domination des groupes néo-nazis. Ces derniers tiennent toujours le haut du pavé et leurs groupes para-militaires ont été intégrés dans la garde nationale où ils sont entraînés par des instructeurs US.

    Ce n’est donc pas un hasard si la cour constitutionnelle vient, le 16 juillet, d’interdire de facto le Parti Communiste d’Ukraine (PCU). Le PCU avait été interdit en 1991 après la dislocation de l’URSS, mais avait réussi à faire casser cette interdiction en 2001. Il était alors devenu un parti s’opposant au pouvoir des oligarques et il pesait lourd dans la vie politique ukrainienne. En interdisant son activité, les pouvoir ouvre les vannes à une répression accrue de l’État et des bandes néo-nazies qui agissent pour son compte.

    Dans une communication le PCU analyse le sens de classe de la décision prise et entend continuer le combat: « Bien sûr, le parti communiste n'abandonne pas...La décision prise par la Cour constitutionnelle légitime l'ordre politique de l'oligarchie et le crime d'interdire le Parti communiste ukrainien, en tant que seul parti idéologique de l'opposition. » Il ajoute que le soutien internationaliste lui est nécessaire : « Dans notre lutte pour les droits et libertés de la classe ouvrière, nous comptons beaucoup sur votre soutien et votre aide. » Le nôtre lui est acquis. Ce doit être un devoir de tous les révolutionnaires et démocrates de protester comme nous le faisons contre l’interdiction du parti Communiste d’Ukraine.