L’Europe c’est l’équivalent de la puissance des États-Unis,
son produit intérieur brut atteint 19 100 milliards d’euros, les transactions commerciales s’élèvent à 2 milliards d’euros par jour. Ces sommes considérables sont accaparées par les multinationales européennes qui imposent une politique d’austérité toujours plus dure pour les peuples.


Chômage, pauvreté, précarité, suppression des acquis, démantèlement des services publics, retraite, salaires et pensions, c’est la même politique qui est appliquée partout, c’est celle du capital.
Rentabilité, compétitivité, concurrence, mondialisation sont les mêmes mots utilisés partout pour justifier la politique appliquée par l’ensemble des gouvernements au service des multinationales.
L’Europe a été créée pour développer le profit capitaliste,
le processus s’est accéléré depuis la disparition de l’URSS, la course effrénée au profit a pris des formes de plus en plus violentes que ce soit en France, en Europe et dans le monde où la concurrence inter impérialiste produit des dégâts considérables et menace la paix.
On assiste à un partage du monde et de ses richesses ou chaque puissance veut jouer sa partition pour satisfaire les appétits capitalistes.
L’apparition de la Chine dans le concert mondial pour la course au profit accentue cette concurrence et les tensions.

Le produit intérieur brut de la Chine représentait un peu plus de 5 % dans le produit intérieur brut mondial en 2005, il en représente 14,8 % aujourd’hui. Ce développement rapide de la politique capitaliste chinoise vient concurrencer les grandes puissances déjà en concurrence entre elles dans la recherche de profits nouveaux pour leurs multinationales respectives.

Les multinationales dirigent le monde, elles possèdent les moyens de production et d’échange, elles détiennent tous les pouvoirs : économiques, financiers et par conséquent politiques avec toutes les conséquences sur la vie des peuples de la planète.
La France dans l’Europe capitaliste n’échappe pas à cette règle, au contraire, les gouvernements successifs appellent à « plus d’Europe » c’est-à-dire à un développement plus rapide encore du capitalisme européen avec une mainmise totale du capital sur la vie économique et sociale de chacun des pays.
En clair, l’objectif du capital est la disparition des nations, de leur souveraineté et leur indépendance.
C’est sous le terme « intégration des Nations » que manœuvrent les pouvoirs capitalistes aux ordres.
Macron est un des piliers de cette intégration qu’il appelle à accélérer pour faire face, dit-il, à la « concurrence chinoise et russe ». Cette intégration s’accompagne comme chaque fois que le capitalisme accélère son développement d’un renforcement des forces de répression, à une augmentation des budgets de défense de chaque pays et à la structuration d’une «Europe de la défense » ainsi que le renforcement du partenariat avec l’OTAN.
Il y a donc beaucoup à dire sur l’Europe du capital, en premier lieu : nous disons non à l’Europe capitaliste, nous la combattons comme nous luttons contre le capital national et mondial.
Le capital est incapable de répondre aux besoins de développement de l’humanité parce qu’il n’existe pas pour cela, son seul et unique but est d’accumuler du profit par l’exploitation forcenée du travail des hommes et des richesses des pays.
Changer l’Europe ?
Cette proposition avancée par tous les partis est un piège tendu au peuple pour ne rien changer.
La droite aussi veut « changer » l’Europe car face au mécontentement profond des peuples européens qui subissent une austérité toujours plus dure, les partis de droite tentent de dévoyer le débat pour le centrer sur les problèmes de société tels que le nationalisme face à l’immigration, la sécurité, sortir de l’Europe etc.… Cela bien sûr sans rien changer à la politique du capital. L’extrême droite veut aussi préserver les intérêts des multinationales. Le Rassemblement National de Le Pen se tient en réserve, il est un recours évident pour les capitalistes.
Sortir de l’Europe ?
L’exemple du Brexit en Angleterre montre bien que sortir de l’Europe sans sortir du capital est un piège, c’est tromper le peuple pour ne pas toucher au capital.
Une Europe sociale ?
Ce slogan utilisé par les partis dits « de gauche » est une impasse, un leurre pour éviter le véritable débat. Comment peut-on proposer une « Europe sociale » alors qu’elle est dominée totalement par les multinationales capitalistes ? Les Mélenchon, Parti Communiste Français, Parti Socialiste, écologistes et tous ceux qui grenouillent autour de cette idée ne peuvent l’expliquer parce qu’ils sont pour passer des compromis avec le capital sans y toucher.
Notre présence à cette élection est donc essentielle pour en situer les enjeux : rien ne changera tant que le capital sera à la manœuvre. Cela passe par la lutte politique quotidienne contre capitalisme, jusqu’à le supprimer.
En France comme en Europe, le capital agit de plus en plus vite et de plus en plus fort parce que les rapports de force le permettent.
Les politiques d’austérité se suivent et aggravent les conditions de vie du peuple. Les «réformes » en cours et à venir n’ont qu’un but : transformer la société en profondeur pour que le capital en domine tous les leviers. C’est une attaque en règle contre les travailleurs et le peuple qui est à l’œuvre.