704-17/02/2021 En dépit de la répression, la contestation des étudiants ne faiblit pas en Turquie.

Parti de l’université du Bosphore, à Istanbul, le mouvement a gagné Ankara, Izmir et Adana… La riposte des autorités au mouvement étudiant a été cinglante, plus de 600 personnes arrêtées. Selon le président Erdogan, les étudiants contestataires sont des « terroristes » et des « vandales », pour le ministre de l’intérieur des « déviants LGBT », le chef du Parti d’action nationaliste (MHP, extrême droite), partenaire de coalition de l’AKP d’ Erdogan, écrit sur son compte Twitter « des serpents venimeux à qui il convient d’écraser la tête ».
En arrière-plan de la lutte contre l’autoritarisme croissant du régime, il y a la crise qui frappe l’économie turque Les conditions de vie régressent. Le chômage ne cesse d’augmenter, en particulier dans la jeunesse. L’inflation s’approche des 15 %. Le prix du pain a augmenté de plus de 50 % en 2020. Aujourd’hui, 38 % des ménages turcs ont des difficultés à se nourrir correctement. Entre novembre 2019 et novembre 2020, la consommation de viande rouge a baissé de 30 %, celle de pâtes a augmenté de 25 %...
Erdogan s’appuie sur une répression policière féroce, qui frappe toute forme d’opposition  La Turquie, comme partout dans le monde va vers une intensification de la lutte des classes, les coups de matraque peuvent en retarder l’explosion, mais la mobilisation de la jeunesse étudiante, de la classe ouvrière turque, annonce de grands mouvements. Erdogan a de bonnes raisons d’être inquiet.