704-17/02/2021 Mario Draghi est désormais à la tête du gouvernement italien. Son arrivée a réjoui les marchés financiers. Son CV et sa carrière au service du capital en disent long,

pas difficile d’imaginer la politique qu’il va mettre en œuvre. Il fait parti du « groupe des trente », cette organisation privée est formée par les principaux économistes et financiers internationaux qui préconisent que la reprise, après la pandémie, « ne doit pas se faire sans discernement, seules les entreprises rentables doivent être soutenues, en abandonnant les autres à leur sort. », drainer toutes les ressources publiques au profit d’entreprises compétitives sur les marchés internationaux, instaurés des politiques d’austérité , accélérer les privatisations. Pour mettre en œuvre, Daniele Franco, le numéro deux de la Banque d'Italie, hérite du ministère de l'Économie !
La quasi-totalité des grands partis politiques italiens ont apporté leur soutien à l'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE). Macron en rêve, Draghi l’a fait. Le nouveau gouvernement réunit des représentants de l'ensemble du paysage politique italien et des technocrates.
Un attelage allant du Parti démocrate (PD, centre gauche) à la Ligue d'extrême droite de Matteo Salvini en passant par le parti de droite Forza Italia de Silvio Berlusconi. Le Mouvement 5 Étoiles (M5S), soit disant antisystème, a donné son feu vert, faisant ainsi tomber le dernier obstacle à un gouvernement d'union nationale. Tous ces groupes politiques ont négocié leurs portefeuilles ministériels !
L'Italie, troisième économie de l’U.E compte beaucoup sur les 200 milliards d'euros de fonds européens, celui-ci ira de pair avec des réformes radicales contre le peuple italien pour assouvir toujours plus les profits des multinationales. Souvenons-nous des mesures d’austérité drastique prises à l’encontre de la Grèce par la BCE et Mario Draghi avec la Commission européenne et le Fond Monétaire international, formant la fameuse « troïka » avec la complicité d’Alexis Tsipras premier ministre à la tête d’un gouvernement dominé par Syriza pour saigner le peuple grec.
Il ne peut pas y avoir de solution pour les peuples dans l’Europe capitaliste et dans le monde. La seule solution, ce sont les luttes, qui ne prendront tout leur sens qu’en s’attaquant à la racine des problèmes : c’est à dire au système d’exploitation capitaliste. C'est la voie prise par le Parti Communiste qui appelle à l'action contre le gouvernement Draghi: NON AU GOUVERNEMENT DRAGHI NON AU GOUVERNEMENT DES BANQUES ET À L'UNION EUROPÉENNE MOBILISATION NATIONALE DANS TOUTE L'ITALIE SAMEDI 27 FÉVRIER. Le pays tout entier "semble" entre les mains de Draghi: presque tous les groupes parlementaires, gauche et droite, syndicats confédéraux et confindustriels, les États-Unis et l'Union européenne, la Banque centrale et l'OTAN... Précisément parce que nous voulons le bien du peuple italien et de ceux qui vivent de leur travail, nous descendrons dans la rue contre ce gouvernement des banques et des finances, qui n'a jamais était aussi loin des intérêts réels de notre pays.