715-04/05/2021 Depuis le 28 avril, le peuple colombien et tout particulièrement la jeunesse ont envahi les rues des villes et des villages pour crier leur détermination d’en finir avec une politique économique et sociale,

dictée par le FMI et mise en œuvre par le gouvernement de I. Duque qui les écrase. La répression violente du pouvoir a eu pour conséquence des dizaines de morts, mais le peuple n’a pas cédé et il a obligé le pouvoir, après des tergiversations, à renoncer à ses décrets sur l’augmentation de la TVA. Cela n’a pas empêché les manifestations de masse de continuer car, c’est sur fond d’un malaise social profond que se déroulent cette révolte populaire. Selon le journal « Le Monde » : « Treize mois de pandémie ont aggravé les inégalités sociales. Les magasins fermés, les appartements à louer vides et les mendiants disent la gravité de la situation économique. Quatrième économie d’Amérique latine, la Colombie a enregistré en 2020 une chute du PIB de 6,8 % et une envolée du chômage qui dépasse la barre des 16 %. Selon un récent rapport du département de statistiques, la pauvreté touche 42,5 %, de la population : le pays a reculé de plus de dix ans en matière de lutte contre la pauvreté ».
Si le pouvoir a été contraint à un recul, il continue de vouloir endiguer le mouvement populaire par le force en militarisant les villes de Colombie et de fait en préparant un coup d’état militaire pour briser la lutte du peuple colombien. La situation est extrêmement grave. Cette nuit, le secrétaire du Parti Communiste de Colombie, Jaime Caicedo, c’est adressé au monde pour faire part des dangers d’une aggravation sanglante et dictatoriale de la situation. Voici en substance un résumé de son intervention.
« Au 7ème jour des mobilisations et manifestations en Colombie. Les meurtres et la vague répressive des forces de l’ordre contre les manifestants se sont poursuivis ce lundi soir, notamment à Cali et Valle del Cauca dans l'ouest de la Colombie, faisant plusieurs morts et des blessés parmi la population. Le peuple exige le retrait des diverses réformes législatives qui nuisent à la classe moyenne, aux communautés pauvres, ainsi que des améliorations dans les domaines de la santé, de l’éducation et du travail. La réponse du gouvernement a été la militarisation du pays, avec pour conséquence une vague de sang, de blessés, d’emprisonnés, de torturés, de disparus, des femmes violées par les forces de répression qui tirent et tuent sans discrimination. Les jeunes Colombiens désespérés d'un avenir incertain descendent dans la rue pour exiger des améliorations et pour une vie digne...C'est un S.O.S. De la Colombie au monde, la lutte se poursuit, nous sommes au devant d’un coup d’état militaire ».
Notre parti alerte tous les militants, citoyens progressistes et démocrates. Il les les appelle à exprimer par des prises de positions en direction de l’ambassade de Colombie et du gouvernement français l’expression de leur indignation et leur soutien aux luttes du peuple colombien.