Les élections de mi-mandat étaient suivies avec attention par la presse internationale et firent l’objet d’une intense campagne politique aux USA, campagne largement animée par le président Trump qui intervint dans plus de quarante meetings. Ce qu’ont retenu les media de cette campagne, c’est la violence des propos concernant les questions migratoires mais peu d’entre eux se sont intéressés aux questions économiques et sociales liées à la politique des monopoles capitalistes US qui mènent la danse au plan intérieur comme au plan international. Parmi les «jeunes pousses» du Parti Démocrate présentées comme la base de son renouveau, il est peu de dire qu’elles

n’ont pas brillé par une hardiesse quelconque pour dénoncer les ravages du capitalisme et de l’impérialisme. Certaines d’entre elles faisant même de leur fierté d’avoir participé aux guerres en Afghanistan et en Irak un argument de leur campagne.
Les résultats sont maintenant connus et permettent de nommer quelques caractéristiques de ce scrutin. Si globalement les Démocrates reprennent le contrôle de la chambre des représentants, les Républicains confortent leur majorité au sénat. Cette configuration n’est guère une nouveauté aux USA et n’a jamais empêché le grand capital monopoliste de dormir, ce d’autant que la future Présidente de la Chambre des représentants c’est déjà prononcée pour une large coopération entre Démocrates et Républicains.
Pour mesurer les évolutions de la société américaine, il est intéressant d’observer les résultats des référendums locaux portant sur de grandes variétés de sujets: l’application de «l’Obamacare» (protection sociale) et son amélioration, la dépénalisation du cannabis, les questions du droit à l’avortement… De ces sujets, celui qui a suscité le plus d’intérêt c’est celui sur la protection sociale. On peut même dire qu’il a mobilisé les électeurs et a donné lieu, en général, à un renforcement des droits des salariés.
Sur le fond, il ne faut donc s’attendre à aucun changement significatif de la politique de l’impérialisme américain. D. Trump ne sort pas affaibli de cette séquence politique, il a déjà largement labouré le terrain pour la prochaine échéance présidentielle de 2020. Si comme le disait Marx en son temps, ce n’est pas l’État qui fait la politique du capital mais le capital qui dirige la politique de l’État, on peut affirmer que le grand capital monopoliste US dispose des moyens politique d’imposer son point de vue.