C’est un grand battage qui se mène dans les media autour de l’action de l’armée française en Afrique. À lire et écouter les commentaires son action serait purement humanitaire et assurerait la stabilité du continent africain et tout particulièrement dans la zone du Sahel. En réalité rien n’est plus faux que cette fable que l’on nous distille à longueur d’émission, d’hommages et d’union nationale.

     En réalité, l’armée française est en Afrique pour défendre les intérêts des monopoles français qui se battent bec et ongles pour préserver leur pré carré menacé par les autres puissances impérialistes qui des USA à Israël en passant par la Chine lui taillent des croupières. Le résumé de ces affrontements se trouve à Djibouti où pas moins de cinq bases militaires impérialistes sont installées sur ce territoire : Elles sont française, italienne, US, Japonaise et chinoise.
      Du fait de sa position d’ancienne puissance coloniale la France veille en Afrique à ce que les régimes en place lui réserve les meilleures garanties de sa prééminence. Ainsi, depuis les indépendances, les gouvernements successifs ont tout fait pour écraser les forces progressistes et révolutionnaires et mettre en place, les tenants à bout de bras, y compris militaire, des régimes corrompus qui maintiennent sous leur férule dictatoriale les peuples. Ces régimes, qui nourrissent une bourgeoisie prédatrice, sont honnis par les populations et c’est bien là le terreau des révoltes qui alimentent ce que les impérialistes qualifient de terrorisme.
    La France n’est pas en reste pour mettre la main à la pâte afin de liquider les oppositions démocratiques qui luttent pour une véritable indépendance de l’Afrique et pour un développement qui permette de satisfaire les besoins des populations. Selon l’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA), à propos de la mise en examen en France du camarade Mohamed Kadamy, un dirigeant du Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie (FRUD) de Djibouti elle s’exprime ainsi: « …il fut un temps, très proche encore, où des femmes et des hommes opposants de régimes de dictatures, ont été assassinés sur le sol français, sans que la justice ait élucidé un seul de ses crimes. Assistons nous à une nouvelle version de la collusion avec des pays vomis par leurs peuples, où la France livrerait des démocrates à leurs bourreaux prédateurs de leurs pays ? »
     Comme le chantait Jean Ferrat à propos de la guerre du Vietnam s’adressant à Jean d’Ormesson qui trouvait Saigon si libre sous l’occupation des USA : « …vous avez un peu de ce sang sur les mains. »
     La lutte des démocrates, des progressistes et des révolutionnaires en Afrique est aussi notre lutte. Elle met en cause l’impérialisme français, elle combat les monopoles capitalistes qui en France exploitent les salariés. Notre solidarité leur est acquise dans ce combat commun !