Chers camarades,
Où en sommes-nous après pratiquement trois mois de crise sanitaire d’un point de vue de la santé publique, de la situation sociale, économique et politique ?
Traiter ces sujets indépendamment les uns des autres, c’est ce que font tous les partis politiques et les forces syndicales, autrement dit toutes les forces sociales, pour évacuer, éviter le débat de fond sur la société dans laquelle la classe ouvrière, le peuple tentent de s’en sortir.
Avoir cette posture politique c’est le choix que font les acteurs politiques et sociaux parce que tous considèrent que la société dominée par le capital est la seule viable.

Il est évident que ce n’est pas notre cas, car vouloir démontrer que l’épidémie actuelle est un accident naturel, qu’il faut y faire face avec nos moyens actuels, que nous nous en sortirons qu’avec des moyens exceptionnels comme les lois d’urgence sanitaire, que construire le « jour d’après » selon sera long et douloureux, c’est tracer un trait sur ce qui fonde une société, les rapports sociaux, les enjeux que cette société recouvre, les affrontements qu’ils suscitent.
On comprend bien, si on réfléchit à ces questions, les raisons pour lesquelles le pouvoir, les partis politiques, les acteurs sociaux parmi lesquels les centrales syndicales veulent éviter le débat sur la société, son évolution, mais surtout sur les perspectives crédibles et concrètes à construire dans l’intérêt des masses populaires.
Les rapports de force actuels permettre au capital la poursuite de son développement, c’est une réalité, la maîtrise capitaliste sur l’ensemble de la société en est une autre.
Le dire, ce n’est pas cultiver un sentiment de résignation, mais au contraire, c’est cibler, authentifier l’ennemi pour mieux le combattre et le faire disparaître.
C’est être lucide sur la situation actuelle, en mesurer les effets sans détourner le regard sur les responsabilités.
Éclairer, démontrer, argumenter pour armer le peuple, lui montrer le chemin pour que ça change vraiment n’est pas une mince affaire et nous le savons.
Notre action politique, notre existence de parti révolutionnaire unique en France doit nous conduire à multiplier les efforts pour renforcer la seule voie politique possible pour s’en sortir : changer de société.
Mais il faut éviter un écueil, c’est que cela devienne un slogan facile, changer de société c’est notre but, mais qui ne peut être obtenu qu’à la condition d’une lutte permanente, et pour cela, il nous faut expliquer et convaincre qu’il est possible mais aussi indispensable de changer de société, en chasser le capital qui possède tous les pouvoirs, lui arracher, et les confier au peuple pour ses intérêts.

Ce n’est qu’à cette condition que le capitalisme sera vaincu.
Et pour rester lucide jusqu’au bout, voyons bien où nous en sommes dans la bataille politique, les forces en présence et l’utilité de notre parti dans cette situation.
« L’idéologie dominante d’un ordre social donné est nécessairement celle de la classe dominante », cette citation de Marx est d’une implacable vérité, nous sommes dans cette phase ou l’idéologie capitaliste domine la société, ses forces politiques et sociales, le contraire serait la révolution et il est bien évident que nous en sommes bien loin.
Cela ne veut pas dire que la résignation domine tous les esprits, la lutte des classes existe, elle s’aiguise, l’exploitation capitaliste se durcit au fil du temps, les travailleurs résistent, s’opposent, luttent et ils ont toujours lutté avec des résultats, des acquis sociaux qui ont apporté beaucoup aux travailleurs et au peuple mais encore une fois, les luttes sociales ne suffisent pas à supprimer le capital.
Aujourd’hui, ces luttes sociales que nous appelons à développer sont devenues plus dures car l’affrontement de classe s’est durci, que la bataille idéologique menée par tous les outils de propagande aux mains des multinationales porte ses fruits pour tenter de convaincre qu’il n’y a pas d’autre société possible en dehors du capital.
Elles sont devenues plus dures aussi parce que le capital est confronté à un problème majeur, le développement du profit dans une concurrence mondiale à laquelle il ne peut échapper car le propre de ce système c’est l’affrontement pour le profit.
Auparavant, la puissance des états se mesurait à leurs puissances coloniales, la révolution soviétique allait changer beaucoup de choses dans la conquête des indépendances nationales, beaucoup de peuples se sont libérés des dominations coloniales.
L’effondrement de l’URSS a profondément modifié la stratégie du capital, du modèle colonial ou un état dominait l’autorité, l’administration d’un ou plusieurs pays. Aujourd’hui l’impérialisme impose ses propres dirigeants dans chaque pays dominé et celui qui ne se soumet pas est détruit ou attaqué jusqu’à ce que la politique convienne aux multinationales qui se concurrencent entre elles, c’est ce qui explique aujourd’hui la multiplication des conflits armés et des guerres pour exploiter les terres, les matières premières et les peuples pour le profit.
La France au service du capital n’échappe pas à cette difficulté à augmenter les profits, la politique pratiquée se heurte aux luttes mais on peut voir que les gouvernements résistent plus et plus longtemps. Il faut déployer plus de force pour faire reculer le patronat et le pouvoir parce que pour augmenter le profit ils sont obligés de s’attaquer au social, aux acquis sociaux.
Nous pouvons faire le bilan : salaires, statuts des fonctions publiques avec en parallèle privatisation totale des entreprises publiques et des services publics, retraite et pensions, Sécurité Sociale avec le démantèlement du système de santé qui fait l’actualité aujourd’hui, bref, toutes les activités doivent être source de profits parce que c’est un besoin impératif pour le capital ce qui explique sa résistance dont il a toujours fait preuve mais qu’il décuple aujourd’hui.

Il faut donc plus de lutte, plus de coordination, plus de convergence pour gagner parce que le capital oppose toutes ses forces aux travailleurs.
Dans le même temps et pour parvenir à ses fins, il supprime tout ce qui fait obstacle au profit en s’attaquant aux droits du travail, on l’a vu avec la socialiste Elkomri dans le gouvernement Hollande totalement voué à la cause capitaliste, on le voit aujourd’hui avec la destruction du code du travail et les droits syndicaux déjà bien atteints.
Le pouvoir capitaliste franchit une nouvelle étape dans sa recherche de profits nouveaux en saisissant le prétexte de la crise sanitaire, en donnant les pleins pouvoirs au patronat et au gouvernement au travers des « lois d’urgence » qui n’ont rien à voir avec le traitement de cette crise.
Augmentation du temps de travail, flexibilité, réduction du temps de travail, congés payés… On voit mal comment ses attaques peuvent constituer un remède à l’épidémie actuelle.
Libertés individuelles et collectives remises en cause, institutions détournées (voir les articles sur le site) même si elles ont été créées par le capital pour son développement, elles ne sont plus suffisantes aujourd’hui pour franchir une nouvelle étape que Macron et ses fondés de pouvoir qualifient de « longue et difficile ».
Toute la panoplie, tous les outils sont en place pour accélérer l’exploitation capitaliste car il s’agit bien de cela, la santé de la population n’est utilisée que comme faire valoir des décisions qui sont prises.
Le pouvoir et sa propagande jouent sur les émotions, la peur, le « passage obligé » qu’impliquerait la situation sanitaire actuelle.
La lutte contre le « terrorisme », le « réchauffement climatique » ont et sont encore utilisés de la même manière pour restreindre les droits sociaux et les libertés fondamentales.
Les innombrables publications, positions politiques sur le thème du « jour d’après » démontrent que les forces sociales et les partis politiques ne s’attaquent jamais au capital.
La droite et l’extrême droite défendent ensemble la ligne la plus dure du capital en reprenant les propositions du Medef concernant le travail, son organisation, sa rémunération.
Roux de Bézieux, président du Medef a donné le ton juste avant le discours télévisé de Macron. La phrase qu’il a prononcé est répétée sans cesse dans les médias et constitue le socle revendicatif du patronat : « Il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire ».

En clair : accroître l’exploitation du travail pour réaliser plus de profits.
Depuis, et s’appuyant sur la loi d’urgence sanitaire donnant les pleins pouvoirs au patronat, les congés annuels, des jours de RTT sont volés aux travailleurs pour payer le chômage, le temps de travail est allongé, la durée du travail est remise en cause, la précarité et la flexibilité connaisse un nouveau développement. C’est la course au profit et l’épidémie est évoquée 24 heures sur 24 pour imposer la suppression de droits sociaux.
« L’institut Montaigne », constitué d’un ramassis de patrons de banques et d’assurances, d’industriels et d’économistes du capital dont la réputation n’est plus à faire, préconise d’aller plus loin encore : « Il faudra soutenir un appareil productif très affecté » et manipulant la menace de la hausse du chômage à venir, il préconise une augmentation du temps de travail, la suppression d’un jour férié, le paiement différé des heures supplémentaires, l’extension des horaires des services publics. « L’état ne pourra pas socialiser toutes les pertes » déclare-t-il, « il faudra trouver des accords temps de travail contre rémunération dans le cadre d’un dialogue social, développer l’intéressement, la participation, les plans d’épargne collectifs».
Pour les fonctionnaires : accroître la durée du travail, solder les heures supplémentaires non payées (pour faire avaler la pilule), multiplier les forfaits jours dans la fonction publique, diminuer des jours de RTT . Voilà le programme !!
Toutes ces mesures constituent « le jour d’après » pour le patronat et le pouvoir qui répétons-le s’attribuent les pleins pouvoirs législatifs pour l’appliquer.
Dès le début de l’apparition de l’épidémie, nous avons annoncé l’aubaine que représente cette crise sanitaire pour permettre au capital de franchir une nouvelle étape dans l’exploitation du travail.
Il ne peut en être autrement, la politique du capital s’est le profit réalisé contre les intérêts des travailleurs et du peuple.
Nous pouvons faire le constat aujourd’hui : il n’y a aucun secteur en France qui ne soit en régression.

Que dire du « jour d’après » développé par les politiques se réclamant de la « gauche » ?
Les écrits sont nombreux et reprennent les discours déjà entendu avant la crise sanitaire, autrement dit rien de nouveaux et surtout pas d’analyse politique claire, ce qui ne nous surprend pas, sur la responsabilité du capital, le démantèlement du système de santé mais aussi la gestion complaisante de la crise sanitaire et surtout, tout un débat sur l’aménagement du système de santé actuel, ce qui revient à dire qu’il ne faut rien changer sur la maîtrise capitaliste du secteur.
Il suffirait simplement, d’après leurs auteurs, d’apporter des moyens supplémentaires (ce qui est juste) pour que tout redevienne normal. Rien sur la gestion publique de l’ensemble du système de santé, rien sur les multinationales du secteur qui continuent à se gaver de profits. Les dysfonctionnements seraient dus selon le Parti Communiste Français à une méthode de «management » de « l’État trop interventionniste » qu’il faudrait modifier, de l’État serviteur du capital pas un mot.
Il suffirait également de relocaliser et de consommer autrement, en quelque sorte de «verdir » la politique actuelle pour que tout marche mieux. Cet argumentaire est présent dans toutes les déclarations : du Parti Socialiste en passant par Mélenchon, le Parti Communiste Français, et les Verts cela va de soi, il faudrait diriger la société française vers une sorte de « décroissance » bienfaisante, le capital dominateur il n’en est pas question. Les oiseaux chantent, l’air est pur, tout va bien…
Les alliances politiques se multiplient pour faire consensus autour de ces questions qui mènent à de nouvelles impasses et évitent d’engager la lutte contre le capital, ce qui est le but recherché.
Relocaliser, verdir la politique, partager les richesses sont des thèmes communs aux champions de l’aménagement du capital, idées partagées également par les centrales syndicales qui comme la CFDT signe des déclarations avec le Medef et « ose » demander une meilleure répartition des richesses, ce que le Medef accepte avec beaucoup d’allégresse en développant les accords d’intéressement, de participation, d’épargne multiples, tout cela exonéré de cotisations sociales.
Nous connaissons la nature de la CFDT, elle a fait de la collaboration de classe son orientation politique comme d’ailleurs la plupart des centrales.
La CGT, qui s’est construite autour de la lutte pour les revendications contre le capital en démontrant l’antagonisme entre le capital et le travail, a longtemps dénoncé la maîtrise capitaliste sur les moyens de production et d’échange et en se positionnant sur un changement de société.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, l’abolition du capital qu’elle revendiquait par la propriété sociale des moyens de production et d’échange est remplacé par le « partage des richesses » dans un « dialogue social » entre partenaires dans un « syndicalisme rassemblé ». Elle demande une « transformation de la société » et non plus un changement.
Il est donc pas étonnant de retrouver les mêmes thèmes que ceux développés par les partis politiques sur le partage des richesses, les relocalisations, la lutte contre le réchauffement climatique etc.… La centrale, à l’initiative de son secrétaire national c’est ainsi engagée avec d’autres organisations syndicales et politiques et une multitude d’organisations « non-gouvernementales » (souvent financées par les multinationales) à : « reconstruire ensemble un futur écologique, démocratique, féministe et social en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral ». On est à mille lieues de la socialisation des moyens de production et d’échange, le désordre serait ainsi dû au néolibéralisme, une forme plus dure du capitalisme bien à l’abri de toute contestation.

Il suffirait de s’attaquer au néolibéralisme pour que tout aille mieux ! Ce thème du néolibéralisme est repris partout pour masquer sa nature profonde, pour dévier, détourner les luttes anticapitalistes de leur objectif.
La réalité de la lutte des classes, durement ressentie dans les entreprises, les localités, amène des syndicats d’entreprise, des structures locales à lutter pour les revendications, pour défendre les acquis. Les syndicats CGT sont partout à la pointe de ce combat et nous soutenons partout toutes les luttes revendicatives, nous serons toujours avec tous les travailleurs qui luttent pour changer leurs conditions de vie.
Chers camarades,
La pandémie actuelle est mise à profit partout sur la planète pour aggraver l’exploitation des peuples, ce qui est annoncé en France se produit partout à des degrés divers selon la situation de chaque pays, mais la stratégie du capital est identique.
En France, la récession économique selon les « experts » va atteindre 8 % du produit intérieur brut en 2020. Rappelons que cette récession était de 0,1 % au dernier trimestre 2019, récession constatée et prévue depuis fin 2018 par ces mêmes économistes.
Les défaillances d’entreprises devraient exploser en France et dans le monde ce qui va se traduire par de nouvelles concentrations du capital.
En trois mois, 195 millions d’emplois ont été supprimés dans le monde. 80 % de la population mondiale est concernée par la fermeture partielle ou totale des lieux de travail. C’est 1,25 milliards de travailleurs qui courent un risque élevé de licenciements ou de réduction de salaire (chiffres O.I.T).
Les dégâts humains vont être considérables lorsque l’on sait que 55 % de la population mondiale, soit environ 4 milliards de personnes n’ont aucune protection sociale.
40 % de la population mondiale ne disposent d’aucune assurance-maladie, d’accès aux services de santé.
Un chômeur sur cinq a droit à des indemnisations, et dans beaucoup de pays, la perte de l’emploi signifie perte de l’assurance-maladie, droit à la retraite…
Les retraites liées aux fonds de pensions (que Macron réclame) subissent les lois du capital, ce qui va entraîner une aggravation de la pauvreté chez les plus âgés.
Voilà de quoi ce que les 80 000 multinationales qui ont la maîtrise de l’économie mondiale sont responsables.
L’explosion des profits capitalistes a un effet direct sur cette situation. En 2019, les 2153 milliardaires que compte la planète se partageaient plus de richesses que 4,6 milliards de personnes, 1 % des plus riches possèdent une richesse deux fois supérieure à 7 milliard de personnes.
En France, 460 000 emplois ont été supprimés au premier trimestre, 11,5 millions de travailleurs sont en activité partielle, des plans de restructuration, des suppressions massives d’emplois sont prévues dans l’automobile, l’aéronautique, le commerce, les banques et de nombreux autres secteurs.
Des centaines de milliards sont mis à disposition des multinationales à « condition » d’améliorer la « rentabilité, la compétitivité » des entreprises comme à Airbus, Peugeot Renault, sous prétexte qu’il faut sauver les « fleurons ». Les multinationales jubilent.
Les mêmes mots et les mêmes prétextes ont été utilisés par le passé pour Alstom, aujourd’hui Général Electric qui continue à supprimer des emplois, pour Peugeot ou Renault qui ont détruit des dizaines de milliers d’emplois.
Bref les mêmes recettes, celle du capital, sont utilisées pour « le jour d’après ».
Pendant ce temps, les profits boursiers ont augmenté de 26 % en 2019, la production de richesses atteint 2500 milliards.
Dans le même temps, les salaires et pensions sont bloqués depuis des années, la retraite attaquée, les services publics démantelés, la Sécurité Sociale et le système de santé dépecés, (nous en voyons les conséquences aujourd’hui), l’éducation sur le chemin de la privatisation, la recherche scientifique, l’enseignement supérieur mis au service du capital, l’industrie délocalisée, nous pouvons passer en revue tous les secteurs de la société, ils sont tous en régression sous l’effet d’une seule et même politique, celle que les multinationales imposent.
Le « jour d’après » va marquer une accélération et une modification profonde de la société dominée par le capital et il n’y a que les luttes pour stopper et faire reculer cette politique.
Les cadeaux aux patrons fleurissent partout, des centaines de milliards d’euros sont mises à disposition du patronat pour « sauver l’économie ». On ne touche pas au profit, aux richesses créées que volent les entreprises, rappelons que les profits ce sont des salaires non payés aux travailleurs pour enrichir les actionnaires.
Le capital, confronté aux difficultés de développement du profit, bénéficie d’aides d’État (nos impôts) considérables : exonérations fiscales et sociales qui s’élèvent à 270 milliards, de crédits d’impôts divers qui atteignent 90 milliards sous forme de niches fiscales, le CICE (crédit d’impôt–compétitivité–emploi) qui s’élève à 22 milliards par an qui échappent au financement du système de santé.
B. Lemaire vient d’annoncer de nouvelles exonérations fiscales et sociales pour les entreprises, on est loin du discours de Macron qui, avec des sanglots dans la voix, avait annoncé que « certains secteurs doivent échapper à la loi des marchés » pour créer l’illusion sur un infléchissement de sa politique, alors que toutes les décisions que prend le gouvernement actuel sont contraires, aggravent encore les moyens de fonctionnement du système de santé.
Le choix de privatiser l’hôpital public, de poursuivre le démantèlement de la Sécurité Sociale n’ont pas disparu pendant la crise sanitaire, ils sont inscrits sur les tablettes revendicatives du Medef.
Ce n’est pas pour rien que les articles fleurissent sur l’explosion du « déficit » de la Sécurité Sociale. Chacun y va de son couplet sur le sujet, on connaît les intentions, les décisions de nouvelles exonérations en amènent la preuve. La Sécurité Sociale, le système de santé sont dans le collimateur du pouvoir actuel comme ils l’étaient avec les gouvernements antérieurs parce que le profit à réaliser est considérable.
Nous allons écrire prochainement sur le sujet pour donner à réfléchir sur le niveau de la lutte à engager pour gagner une protection sociale au service du peuple car cela touche tous les domaines de la société : l’enseignement, la recherche, la médecine, les salaires, les entreprises, la démocratie, la gestion du système.

Il faut arrêter la casse.
Il n’y a que la lutte, toujours et encore pour y arriver.
L’affrontement de classe est de plus en plus violent et il n’y a que la lutte pour y répondre.
Le capital, dans sa recherche de profits, accentue toujours plus et toujours plus fort sa domination, c’est son seul et unique but.
Aux commandes des états, il veut soumettre les peuples à ses objectifs.
Il n’y a donc pas d’autre voie possible pour changer de politique que la lutte.
Pas de compromis possible, pas de collaboration possible car cela se traduit toujours par des reculs sociaux, par des difficultés grandissantes, des conditions de vie aggravées pour le peuple.
Chers camarades,
Notre Comité National sait tout cela, mais il n’est jamais inutile de le rappeler parce que cela nous confère une grande responsabilité dans la perspective révolutionnaire que nous voulons faire partager.
Le mécontentement fait place à une colère légitime.
La gestion catastrophique de la crise sanitaire, aggravée par l’état actuel de notre système de santé centralise les débats.
Restons bien sur les responsabilités, la lutte qu’il faut engager pour que cela change.
Les conditions de la reprise économique sont dictées par les entreprises pour sauver les profits, les « experts » en économie capitaliste appellent à un « compromis entre la santé et l’économie ».

Les multinationales reconnaissantes.
Les travailleurs ont depuis tous temps été utilisés comme de la chair à profit, c’est pour cette raison que les personnels soignants sont qualifiés de « héros », qu’il faut les applaudir, leur rendre hommage parce qu’ils se sacrifient au prix de leur vie à l’autel du profit. C’est un exemple à suivre, peu importe les victimes.
Le mécontentement est profond mais les sujets sont nombreux, il faut aller à l’essentiel en tirant sur le fil de ces mécontentements car ils ont tous la même origine.
Changer de société de s’explique pas en quelques minutes, cela prend du temps, cela demande des explications, une argumentation, mais nous n’en manquons pas.
Tout ce que nous produisons sur notre site est utile au débat mais notre activité sur nos lieux de travail, dans nos départements et régions est essentielle.
Rien ne remplacera jamais les rencontres devant les entreprises avec les travailleurs, dans les quartiers avec la population pour débattre des questions de société : comment faire pour en changer, le parti que nous sommes, le renforcer pour construire la perspective révolutionnaire.
Cette crise sanitaire est utilisée pour aggraver considérablement les conditions de vie des travailleurs et du peuple. S’y opposer, organiser la lutte, donner plus de force au mouvement révolutionnaire, c’est la raison d’être de notre parti, son utilité.
Renforçons-le pour mener ce combat.

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