Chers camarades,

A trois semaines de la tenue de notre congrès, notre Comité National va débattre aujourd’hui de l’importance et des responsabilités de notre parti dans la situation actuelle, nationale et internationale, de son développement et de son renforcement.
Nous avons décidé d’en faire le thème central de notre congrès car combattre le capital jusqu’à l’abattre suppose de renforcer, d’amplifier, de développer nos analyses, nos objectifs, de les faire partager par le plus grand nombre afin de peser davantage dans la vie politique nationale.

La présence de notre parti, son développement est une question de première importance dans une situation politique où tous les partis en présence sont soit pour la poursuite de la politique du capital ou pour son aménagement.
La question politique se résume à : sortir ou non du capitalisme.
Cela fait maintenant 16 ans que nous avons créé notre parti pour combattre le capital et le supprimer, nous faisons la démonstration jour après jour que ce combat est le bon car nous démontrons en même temps que le capitalisme ne peut résoudre aucun des problèmes posés à l’humanité.
Marx l’avait démontré en son temps, la politique développée par le capital depuis sa naissance nous conforte dans le choix politique que nous avons fait, choix révolutionnaire que nous sommes seuls à porter. D’où l’importance de notre renforcement partout, les coups du capital contre le peuple sont de plus en plus dur car la nature même de ce système est de développer, d’accumuler toujours plus de profits toujours plus vite et pour cela, il a besoin de casser les acquis sociaux collectifs, acquis par les luttes sociales, de trouver de nouvelles sources de profits partout, sur toute la planète.
En France : ce n’est un secret pour personne, Macron a succédé à Hollande pour mettre en œuvre la politique du capital. Les difficultés actuelles du gouvernement montrent que cette politique est de plus en plus rejetée rapidement. Les illusions, les manœuvres et manipulations politiques qui consistent à installer un pouvoir aux ordres ne fonctionnent plus aussi facilement, mais force est de constater que les équipes politiques qui se succèdent appliquent scrupuleusement chacune à leur tour les directives du patronat.
Macron d’ailleurs ne cache pas qu’il « n’est pas là pour exister, mais pour faire » comme il l’a déclaré dernièrement au Journal du Dimanche.
Gouvernement après gouvernement, la politique appliquée est plus dure parce que l’exigence du capital est d’exploiter toujours plus les hommes et les richesses qu’il crée pour se les accaparer.
Cette politique est rejetée de plus en plus rapidement et pourtant elle ne change pas. Il y a donc bien des raisons, des obstacles au changement, des explications, une analyse à apporter, des propositions à développer pour faire tomber les illusions, les impasses politiques dans lesquelles les partis qui se réclament du « changement » veulent entraîner le peuple.
Aujourd’hui le pouvoir politique veut aller encore plus vite et plus loin dans la « transformation profonde de la société » pour la soumettre totalement au profit capitaliste.
Macron et son gouvernement le répètent à longueur de journée, « pas question de changer de politique, le rythme des réformes sera maintenu », et lorsque l’on examine le contenu des «réformes » annoncées, les travailleurs, le peuple et ses acquis sociaux font l’objet de toutes les attaques, le patronat n’est concerné dans ces réformes que par des mesures pour préserver, augmenter l’exploitation du travail, l’exonérer de toute responsabilité.
Il ne peut en être autrement puisque c’est lui qui dirige et dicte la politique à mener au pouvoir qu’il a installé.
Tous les acquis collectifs sont détruits ou en passe de l’être.

  • Le droit du travail est dicté désormais par l’entreprise, les patrons disposent aujourd’hui de tous les droits pour licencier, précariser, flexibiliser le travail. Des accords d’entreprise signés à coups de chantage à l’emploi sont la norme, ils remplacent le code du travail, les conventions collectives professionnelles par le droit des patrons à disposer des travailleurs comme ils l’entendent.
    La casse du code du travail a été la première « réforme » appliquée par les gouvernements parce c’est un obstacle à la formation du profit.
    Les droits syndicaux ont suivi cette réforme car réduire le droit du travail c’est obligatoirement réduire les droits syndicaux.
    Se pose la question du syndicalisme en France, de sa place et de son rôle, nous y reviendrons.
  • Le droit, l’accès à la santé sont remis en cause par la réforme des hôpitaux, les suppressions d’emplois, la suppression de 20000 lits d’hôpitaux, à ce titre un «économiste » propose de supprimer 80000 lits supplémentaires pour être compétitif avec les autres pays d’Europe.
    Des services entiers sont démantelés, des hôpitaux fermés au nom de la rentabilité, il faut atteindre des quotas aujourd’hui pour conserver les structures de santé publique, c’est le cas pour les actes chirurgicaux, les maternités comme dernièrement à Leblanc dans l’Indre après beaucoup d’autres.
    Parallèlement à cela, la Sécurité Sociale, organisme solidaire par excellence, arrachée et créée par les luttes, financée par le travail, destinée à permettre un accès égalitaire à la médecine, à la retraite, à sécuriser, à protéger les travailleurs des problèmes de santé, fait l’objet de remise en cause continuelle pour inciter, diriger les assurés vers des assurances privées détenues en particulier par les banques. Le MEDEF réclame le contrôle des arrêts maladie accusant les médecins de délivrer des arrêts de travail de complaisance. Les patrons veulent tout maitriser, y compris l’accès aux soins.
  • Toute la protection sociale est remise en cause : le logement avec la baisse des APL, les allocations sociales, l’assurance-chômage. Tout ce qui protège solidairement doit disparaître, remplacé par des systèmes individuels touchants et condamnant les plus pauvres a encore plus de difficultés.
  • Les salaires et pensions de retraite sont bloqués. Le SMIC n’augmente plus, les salaires bloqués depuis des années dans la fonction publique, les pensions de retraite également, elles vont diminuer considérablement (entre 500 et 600€) en 2019 selon l’inflation, (le prix du gaz vient à nouveau d’augmenter de 6%, 16% en 1 an).
    Tout cela au nom de la diminution de la « dépense publique » qui doit atteindre les niveaux fixés par l’Europe du capital.
  • La fonction publique, les services publics qui assuraient à l’origine une égalité de traitement, un accès aux services dans les collectivités territoriales sont démantelés. Ce n’est pas pour rien que les dotations de l’État aux collectivités diminuent année après année.
    La suppression de 120000 emplois dans la fonction publique vise à accélérer la privatisation des services, la disparition des statuts des fonctionnaires est programmée, remplacés par une réglementation de droit privé dont on a vu l’évolution avec la casse du code du travail.
  • L’Éducation nationale, la formation professionnelle, les universités, l’apprentissage font l’objet de mise en concurrence, de sélections diverses, de mainmise des patrons sur l’ensemble du système éducatif.
    L’objectif est de former la jeunesse à l’économie capitaliste et de sélectionner les meilleurs pour la servir.
  • Le système solidaire de retraite est remis en cause, de la même manière que le financement de la Sécurité Sociale, le principe d’une retraite financée par des cotisations sociales prises sur le travail est remis en cause. La campagne de propagande actuelle consiste à faire croire que les jeux sont faits, que le système solidaire des retraites serait remplacé par une retraite acquise par points. Les organisations syndicales sont pour, sauf la CGT qui demande le retour aux origines de la création du système de retraite.
    La retraite par points c’est la capitalisation individuelle menant à une baisse généralisée des pensions.
    Les exonérations de cotisations sociales des entreprises atteignent entre 33 et 36 milliards d’euros par an et ne cessent d’augmenter mettant en danger le financement de toute la protection sociale à la grande satisfaction des patrons qui voient leurs profits augmenter.
    Ils demandent la suppression pure et simple de toutes cotisations sociales qu’ils appellent depuis toujours des « charges » supportées par l’entreprise.
    « L’entreprise n’a pas à se substituer aux divers organismes et structures spécialisées pour garantir aux salariés le droit de se soigner » déclare-t-ils. Autrement dit, l’assurance privée doit remplacer la Sécurité Sociale, c’est le grand rêve patronal.
    L’entreprise existe pour le profit et rien d’autre. Les banques et assurances se frottent les mains. On voit la société que le capital veut construire, une société où l’individu se débrouille seul selon ses moyens et non selon ses besoins.
  • C’est la poursuite des privatisations, de ce qu’il reste des entreprises publiques dont on sait qu’elles n’ont plus rien de public comme La Poste, les Télécoms, EDF GDF, la SNCF, de ce qu’il reste de la participation de l’état dans la gestion de l’eau, des transports, de l’industrie, du réseau routier, des aéroports. Mais là aussi ils veulent aller plus loin, un projet de loi concernant l’installation des péages routiers à l’entrée des grandes villes est en discussion au prétexte de diminuer la pollution; tout est bon pour augmenter le profit.
    Pour tenter de vendre cette politique qui produit un profond mécontentement, tout l’arsenal des outils de propagande capitaliste est mobilisé.
    Presse écrite, radios, télévisions déploient toutes leurs capacités pour faire croire qu’il n’y a pas d’autres solutions.
    Les systèmes solidaires sont obsolètes, l’individu est rendu responsable de sa propre situation.
    «Il faut être le meilleur, savoir se vendre dans cette société où la compétition fait rage». Tout est masqué, détourné, dévoyé, manipulé pour faire avaler cette philosophie et empêcher d’envisager une autre société où c’est au peuple que revient le pouvoir politique et économique. La bataille idéologique est intense, elle n’empêche pas le mécontentement, mais elle le détourne.
  • À l’entreprise: le salaire des travailleurs est bloqué, remplacé par « l’intéressement», « la participation aux bénéfices », l’actionnariat salarié, le salaire au mérite se développent pour intégrer les travailleurs, les faire participer à leur propre exploitation. La pratique du «dialogue social » qui consiste à discuter entre partenaires dans un climat social apaisé aboutit toujours à des reculs sur la base des revendications des patrons.
    Dans une lettre adressée au Medef, l’ensemble des confédérations syndicales se disent «très attachées au dialogue social» et demandent son renforcement qui « garantit les intérêts des entreprises comme ceux des salariés ». Ainsi le « dialogue social » prôné par les confédérations serait le supplétif à la lutte des classes. L’antagonisme entre le capital et le travail aurait disparu ! On voit où en est le syndicalisme de classe en France, son affaiblissement conduit au compromis avec le capital.
    Les luttes sociales sont appelées à se développer malgré les obstacles car la réalité sociale est incontournable, le 9 Octobre dernier il y avait beaucoup de monde dans les rues, beaucoup d’arrêts de travail dans les entreprises, car personne ne peut nier l’existence de la lutte des classes, c’est le vécu quotidien de la classe ouvrière. Il faut poursuivre la lutte, l’ancrer à l’entreprise, coordonner toutes les luttes sociales pour satisfaire les revendications, c’est incontournable.
  • Hors de l’entreprise, la banalisation des difficultés de vie que rencontre une part de plus en plus importante de la population consiste à dévoyer la responsabilité du capital face aux conséquences que génère sa politique.

Le taux de pauvreté n’a pas diminué en France «malgré la reprise de la croissance»font semblant de s’étonner les journaux économiques qui dissertent sur les chiffres avec force détails pour en arriver à la conclusion que ce sont les « accidents de la vie » qui conduisent aux difficultés. Chômage, licenciement, précarité, diminution des pensions et salaires sont traduits comme étant des « accidents de la vie ».
Dernièrement, Hidalgo la maire de Paris, fait tout un numéro devant les caméras de télévision pour déclarer l’ouverture de bâtiments parisiens afin de faire face au problème des sans-domicile-fixe.
À aucun moment, le début d’une explication sur les causes de cette situation n’a été évoqué. Être sans domicile fixe aujourd’hui s’expliquerait aussi par les «aléas» de la vie, un destin fatal. Même constat pour toute une partie de la population qui ne peut plus se nourrir correctement et qui fait appel aux associations caritatives pour résister.
Être pauvre, ne pas pouvoir se loger et se nourrir serait devenu des maladies incurables tombées du ciel, une banalité dont on parle de temps en temps pour en appeler à la solidarité afin d’éviter les drames humains.
On pourrait indéfiniment dresser la liste des sollicitations à la solidarité nationale. Les domaines comme la recherche médicale et scientifique, font l’objet de propagande télévisée pour masquer le désengagement de l’État et mettre la responsabilité sur l’individu qui doit être solidaire sinon ce n’est pas un bon « citoyen ».
Cette bataille idéologique intense ne rencontre pas beaucoup d’obstacles politiques.
La banalisation des conséquences sociales de la politique du capital est entrée dans les mœurs des partis politiques, c’est à celui qui proposera le meilleur financement des associations qui luttent contre la faim, qui proposera de multiplier les hébergements pour les sans-domicile-fixe, qui proposera de multiplier les initiatives en faveur de la recherche médicale etc.
Les débats sur ces questions alimentés par les partis politiques visent à masquer les responsabilités. Ils se disputent sur les mesures à prendre pour gérer une situation créée par une politique qu’ils soutiennent tous.
Leur objectif c’est donner l’apparence d’un désaccord avec la politique actuelle pour exister, pour offrir une alternance future au pouvoir actuel déjà usé par 18 mois d’austérité renforcée.
Le Rassemblement National (ex Front National) et la droite classique parlent aujourd’hui le même langage.
Le Parti Socialiste disparaît du paysage politique.
Le Parti Communiste est en grande difficulté, son action politique est remise en cause mais c’est pour aller plus loin encore dans le reniement de ses origines et le renforcement de sa politique de gestion du capital.
Mélenchon et son mouvement représente de moins en moins le mécontentement populaire dont il voulait se faire le porte-drapeau. Tout ce petit monde cherche à s’organiser au mieux, à recomposer les forces dont ils disposent avec d’autres pour offrir la meilleure relève possible à la politique actuelle sans y toucher.
Tous ne pensent qu’aux échéances électorales qui représentent pour eux le summum de la démocratie, sauf que nous sommes en régime capitaliste et que la « démocratie » est sous sa domination.
Toute cette bataille idéologique vise à éviter le vrai débat sur les causes, les responsabilités.
La France est un pays riche, très riche mais dont la population s’appauvrit : 5 millions de personnes ont moins de 855 € par mois pour vivre, 9 millions moins de 1026 € par mois, et pourtant 2400 milliards d’euros de richesses sont produites chaque année et ce chiffre est en constante évolution année après année. Voilà où il faut porter le débat : qui s’accaparent les richesses produites? A quoi sont-elles utilisées? Pour quoi faire ?
Des moyens considérables existent pour développer une Sécurité Sociale au service de la santé du peuple, gérée par les assurés, contrôlée par des élus. Créer, développer des services publics pour répondre aux besoins des habitants des collectivités territoriales. Développer une éducation nationale, un enseignement supérieur, une recherche scientifique, médicale et technique au service du progrès social, du développement humain. Répondre aux revendications sociales des travailleurs et du peuple. Répondre aux besoins d’investissements nombreux à réaliser dans les infrastructures, les transports, l’industrie…Pour cela, il faut prendre et maitriser les leviers économiques, le secteur bancaire.
La situation politique en France comme en Europe ne peut être déconnectée du contexte politique mondial car les conséquences sont nombreuses sur les choix opérés par les gouvernements.
Depuis la chute de l’URSS le capitalisme européen et mondial s’est très vite développé entraînant une concurrence effrénée, une course au profit entre grands groupes capitalistes partout sur la planète.
L’Europe capitaliste compte aujourd’hui 28 pays qui appliquent tous des programmes politiques d’austérité, acquis sociaux, salaires, droit du travail, libertés, tout y passe.
Comme en France les cibles sont les mêmes, la classe ouvrière, les peuples souffrent du même mal pour les mêmes causes.
Le développement du capital même s’il est inégal selon les pays, produit les mêmes difficultés au nom du profit, cette politique est rejetée par les peuples européens.
Comme en France elle génère contestation, luttes sociales comme en Grèce, Espagne, Italie, Pologne, Allemagne, Grande-Bretagne, etc. Mais elle provoque aussi, en l’absence de parti révolutionnaire suffisamment fort, le déclenchement d’une violente propagande orchestrée par les pouvoir en place pour tenter de préserver les intérêts des grands groupes capitalistes en utilisant les vagues migratoires de réfugiés pour diviser les peuples.
L’extrême droite progresse partout en Europe, est dans des gouvernements, vient au pouvoir, des députés de partis d’extrême droite sont élus dans pratiquement tous les pays.
Hors Europe, la compétition est sévère entre les grandes puissances, les affrontements inter impérialistes sont de plus en plus violents pour s’accaparer les richesses des pays convoités.
En Afrique la population va doubler d’ici 2050, une population exploitablesur des terres qui possèdent d’immenses stocks de matières premières inexploitées, la bataille est donc rude pour la possession, la domination des pays d’Afrique soumise à des conflits meurtriers dont on parle peu, car en France les gouvernements successifs ont décidé que l’Afrique et notamment des pays comme le Mali et plus largement la Centrafrique resteraient leur chasse gardée. La Chine compte jouer les premiers rôles sur le continent.
La présence de 10000 soldats français sur le sol africain pour imposer la politique des multinationales françaises par tous les moyens possibles sème la misère et la mort, empêche les peuples concernés de choisir leur propre voie.
Cette politique coloniale qui ne veut pas dire son nom a des conséquences non seulement en Afrique mais aussi en France car les multiples interventions françaises au proche et Moyen-Orient, en Irak, Libye, Yémen, Syrie avec leurs « alliés » participent à chasser les populations de ces pays.
65 millions de réfugiés que l’on appelle migrants ou réfugiés « climatiques » fuient leurs pays, nombreux meurent en route et viennent s’ajouter aux centaines de milliers de morts sous les bombes des grandes puissances capitalistes.
La pauvreté fait des ravages : selon une O.N.G. (publié dans le Figaro), 124 millions de personnes souffrent de faim aigüe dans 51 pays.
151 millions d’enfants sont affectés par un arrêt de leur croissance. 51 millions souffrent de dépérissement, autrement dit la mort est probable.
Ces centaines de milliers de réfugiés sont aujourd’hui rejetés par les pays qui les agressent et font l’objet de campagnes idéologiques diverses qui visent à les opposer aux populations européennes. « Invasion–déferlement–choc des cultures–des religions-des civilisations » sont des termes couramment utilisés pour diviser et appliquer des politiques sécuritaires et restreindre les libertés. Les campagnes d’immigration « choisie » de l’Allemagne et de la France n’ont qu’un but : exploiter ces travailleurs au moindre « coût » sous prétexte d’une pénurie de main-d’œuvre.
Cette concurrence internationale entre grandes puissances capitalistes pour la conquête de nouveaux marchés entraîne des tensions qui ne cessent de s’exacerber. La lutte pour la domination du commerce mondial entre la Chine les USA et l’Europe, la conquête de territoires pour la circulation des matières premières en Iran en Syrie en Asie, engage un nombre de pays de plus en plus important, chacun défendant ses propres intérêts capitalistes.
Les USA veulent reprendre la main sur le capitalisme mondial en menaçant les pays qui lui résistent, pratiquant une politique nationaliste, intervenant directement en Amérique latine et centrale, au proche et moyen Orient faisant d’Israël son bras armé dans la région. Les impérialismes s’affrontent, des alliances se constituent mais peuvent se concurrencer au gré des intérêts des multinationales dont ils dépendent.
La possibilité d’un conflit généralisé dans cette course au profit n’est plus une vue de l’esprit, la paix mondiale, déjà mise à mal par la multiplication des guerres et conflits armés est menacée. C’est la réalité du capitalisme et ses conséquences pour développer sa politique de recherche du profit à n’importe quel prix.
C’est pour cela que nous proposons de l’abattre, d’en finir avec ce système néfaste au développement humain.
Les questions internationales ne font pas l’objet, nous le savons d’attentions particulières dans les débats que nous pouvons avoir avec la population que nous rencontrons. Notre responsabilité est de porter ce débat au même titre que la politique nationale, voyons bien que les conséquences de la politique internationale ont un impact important sur la vie des Français.
Il n’y a qu’un budget qui augmente fortement, c’est celui de la défense, de la police et de la justice. A chaque fois les prétextes sont les mêmes : la lutte contre le terrorisme en France et ailleurs. Combien coûte notre présence militaire à l’étranger ? La question n’est jamais posée, par conséquent la réponse n’est jamais donnée. Il est prévu de porter le budget de la défense à 50 milliards d’euros dans les années qui viennent soit 2 % du produit intérieur brut. Les pays européens vont dans la même direction, tous augmentent leurs budgets militaires, qui peut croire que c’est pour faire la paix?
Les élections européennes vont nous aider à engager plus loin ce débat car là aussi nous serons seuls. Les partis politiques s’expriment très peu sur les questions internationales, ceux qui combattaient hier pour la paix sont silencieux aujourd’hui, les autres approuvent la politique qui est menée actuellement.
Notre responsabilité est grande sur toutes les questions nationales et internationales.
Nous voulons faire de notre congrès du 16 et 17 novembre un moment fort de débats sur la nécessité de développer, renforcer notre parti, seule force politique nationale qui propose un changement fondamental de société. Une société construite par la lutte révolutionnaire permanente pour supprimer le capital, lui prendre tous les leviers du pouvoir économique social et politique qu’il détient aujourd’hui.
C’est le combat que nous avons choisi de mener sans compromis ni compromission avec les forces qui le soutiennent.
La propriété des moyens de production et d’échange et centrale, elle doit revenir au peuple, gérée par le peuple pour satisfaire les besoins sociaux du peuple.
Cette perspective politique a fondé notre existence, elle est au cœur de notre combat politique, elle est claire et sans ambiguïté. Cela ne veut pas dire que l’atteindre est un chemin bordé de pétales de roses. On imagine bien la difficulté de notre tâche. Le combat de classe n’est pas le chemin le plus facile mais si nous voulons construire une autre société une société au service du peuple il n’existe que ce chemin-là.
Faire comprendre, faire prendre conscience aux masses qu’il faut mener ce combat ensemble nécessite le renforcement de notre parti. C’est notre conception de l’union.
Un parti présent partout, de toutes les luttes sociales et politiques, un parti plus fort et influent, un parti qui débat et qui se bat, un parti qui propose ses solutions sur tous les sujets, qui va à l’essentiel pour changer fondamentalement de politique. Un parti qui combat les pièges et les impasses tendues au peuple, faites d’illusions qui font croire au changement pour que rien ne change, qui entraîne les débats de fond dans des bla-bla interminables.
Nous avons devant nous un champ politique considérable à investir pour développer la lutte anticapitaliste et proposer notre perspective.
Le mécontentement est profond et ce n’est pas le changement de telle ou tel ministre qui va satisfaire les revendications du peuple.
Notre expérience de parti révolutionnaire est riche d’enseignements. Mesurons bien le chemin accompli, mesurons également l’utilité de notre action politique. Que serait la situation politique aujourd’hui sans notre présence ?
Des dizaines de milliers de tracts, de journaux sont distribués régulièrement, nos rencontres aux portes des entreprises avec les travailleurs, notre présence, notre soutien à toutes les luttes sociales nationales et internationales, nos actions dans les quartiers partout où nous sommes présents, nos réunions dans les départements, les adhésions réalisées… tout ce travail contribue à développer et renforcer le mouvement révolutionnaire.
Notre congrès sera le moment de faire le bilan de cette activité mais aussi et surtout un moment fort de débats sur notre déploiement partout.
Notre Comité National aujourd’hui doit aborder ces questions pour donner aux délégués départementaux les armes nécessaires pour renforcer notre parti à partir de l’analyse politique de la situation nationale et internationale.
Nous aurons à examiner les évolutions de notre futur Comité National, Bureau National et secrétariat, notre politique d’éducation, les évolutions de notre site, notre financement, bataille politique de première importance qui nous le savons n’est pas la plus facile à mener. Notre parti est exclusivement financé par les cotisations, la souscription et quelques initiatives départementales ou nationales. Nous avons besoin partout de faire appel constamment au soutien financier pour développer notre activité car nous avons besoin de beaucoup d’argent.
Nous serons présents aux prochaines élections européennes. Nous savons que nous serons les seuls à appeler à lutter contre l’Europe capitaliste, à proposer une politique de coopération dans le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, excluant toute domination d’un pays sur l’autre.
Tous les autres partis proposent soit de sortir de l’Europe soient d’y rester mais jamais ils ne proposent de sortir du capitalisme comme nous le faisons.
Notre présence à ces élections sera donc un moment fort d’explications politiques, de réunions, de débats et de rencontres, pour éclairer sur les enjeux nationaux et internationaux qui sont liés à ces élections.
Voilà chers camarades ce que j’étais chargé de vous transmettre, il y a je crois, de quoi débattre, c’est pourquoi je vous laisse la parole sans plus tarder.