Cher(e) Camarade
1-L’élection présidentielle a donné le choix entre deux représentants des grandes sociétés capitalistes. Macron ou Le Pen sont deux faces d’une même médaille, celle du capital, ils en sont les deux fers au feu.

Nous avons depuis toujours dénoncée cette élection comme antidémocratique qui passe par-dessus la représentation nationale, oriente vers l’individu qui dirige le pays au-dessus de tous. Cette élection n'a fait que confirmer le choix d'emblée entre deux représentants du capital.
E. Macron a recueilli au 2ème tour, 58.54 % des votants, 38,52 % des inscrits, 18 779 809 de votes (-1 963 487 sur 2017) alors qu’il avait le soutien du PS, de LR, du MODEM, du PCF, des verts, du Président du MEDEF, des syndicats… Environ 42 % des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes essentiellement pour barrer la route à Le Pen.
Marine Le Pen (41.46 % des votants, 27,28% des inscrits, 13 297 760 de votes avec le soutien de Dupont-Aignan, Zemmour… connaît une forte progression +2 659 285 sur 2017.
La masse des électeurs pensait que ça ne changerait rien, d’où cette abstention massive : 16 674 963 voix. C’est la véritable seconde force avec 34,2 %. Sans compter les 7,6 millions les personnes "mal-inscrites", et les 5,2 millions de personnes non-inscrites. Il faut rappeler que nous avons mené une campagne politique avec les tracts, le journal, les réunions, l'hebdo pour montrer à la fois leurs intentions et où ils veulent mener le pays et le peuple et nous avons appelé à la lutte. Notre "bulletin de vote" était un moyen de s'exprimer pour ceux qui voulaient montrer leur opposition.
La politique menée depuis longtemps par les gouvernements successifs droite ou PS et leurs alliés a aggravé de plus en plus la situation du peuple. C’est cela qui nourrit le développement du RN en particulier chez les plus touchés par cette politique, la géographie du vote en témoigne. Il serait trop facile de peindre l’actuelle fracture nationale entre, d’un côté, les personnes âgées et les très jeunes porteurs de diplômes et de l’autre côté, les 25 à 60 ans, sans formation supérieure et qui peinent à joindre les deux bouts. C’est-à-dire les masses populaires.
La gauche au pouvoir a failli à ses engagements, trahi son électorat, elle a mené la politique du capital. L’abstention, toujours plus importante dans les catégories populaires traduit cette désillusion. Les jeunes ne se reconnaissent pas dans la politique telle qu’elle est menée. Aucun des deux candidats ne répondait à leur aspiration d’un véritable changement. Ils savent que cette politique conduit à l’aggravation de leur situation.

2-Les multinationales capitalistes peuvent être satisfaites, elles continueront à être bien servies.

Avec Macron c’est l’aggravation assurée de la politique actuelle, parce que le capital en a besoin pour atteindre ses objectifs en exploitant toujours plus les salariés. Il n’y a rien à attendre de bon de tout cela.
Les multinationales capitalistes en veulent toujours plus pour accroître leurs profits.
Nous savons qu’avec Macron leur but est de pouvoir accélérer la mise en œuvre de leurs objectifs. Des éléments de son programme sont déjà connus. Pendant cinq ans il a appliqué le programme dicté par le capital et annoncé les mesures qu’il allait prendre pour le prochain quinquennat : nouvelles attaques contre les salaires, les retraites, contre la Sécurité Sociale, l’assurance chômage, la santé, le RSA, l’éducation, le secteur public, les libertés, le renforcement de l’Europe capitaliste… On le voit, Macron veut tout faire pour continuer à adapter toute la société française aux exigences du capital et le quinquennat s’ouvre dans le contexte d’une économie fortement ralentie, et risque d’être confronté à une récession dont les signes avant-coureurs sont déjà visibles.
Dans sa dernière estimation publiée ce vendredi pour le premier trimestre 2022, l’INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) évalue l’inflation à 4,8% sur un an et la croissance à … 0%.
«Les données d’avril montrent que l’augmentation des prix est en train de changer de nature », s’alarme en ce sens Le Monde. Une pression inflationniste qui pèse sur le « pouvoir d’achat» des classes populaires, et qui se traduit par un ralentissement de la consommation. Ces mauvais chiffres pour le premier trimestre ne touchent pas seulement la France. L’inflation de la zone euro est en effet évaluée à 7,5% sur un an en avril tandis que la croissance plafonne à 0,2%. L’inflation américaine atteint 8,5 % sur un an, au plus haut depuis quarante ans son PIB s’est contracté de -1,4% en rythme annualisé aux Etats-Unis lors du premier trimestre 2022, au quatrième trimestre 2021, l’économie américaine avait connu une croissance de 6,9%. Les taux d’intérêt américains s’envolent, les investisseurs exigent désormais une rémunération plus élevée, en raison de l’inflation qui va rogner leur capital !

3-Les profits des multinationales ne sont jamais portés aussi bien.

Malgré le repli dû aux conséquences de la Covid-19 et des confinements, perturbant durablement les chaînes de production mondiales, ainsi près de la moitié des entreprises françaises du secteur industriel déclare des difficultés d’approvisionnement. La relance économique déjà instable a été bouleversée par la guerre en Ukraine et les sanctions économiques prises à l’encontre de la Russie par les puissances impérialistes. Combinées aux effets de la guerre, celles-ci ont entraîné une inflation spectaculaire des prix de l’énergie et du blé (dont la Russie et l’Ukraine sont deux producteurs centraux à échelle mondiale) qui se répercutent. Cette situation frappe en premier lieu la classe ouvrière et ses conséquences risquent de s’aggraver. Alors que l’inflation augmente fortement, les salaires augmentent à un rythme bien moindre ou stagnent, ce qui occasionne une baisse des salaires réels pour les travailleurs.

4-Macron entend faire payer le coût de la crise aux travailleurs.

Il a été réélu pour mener une véritable guerre sociale dans son second mandat. Gabriel Attal affirme : "On veut aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort. On veut inventer une méthode nouvelle qui permette d'associer plus directement les Français dans les décisions qui sont prises."
Le Medef (Mouvement des Entreprises de France) et les organisations patronales ont fixé la feuille de route du prochain quinquennat : un ensemble de mesures pour liquider les conquêtes sociales, privatiser les services publics, faire baisser le prix de la force de travail et augmenter les profits capitalistes. Dans le contexte de fortes hausses de l’inflation qui vont affecter le pouvoir d’achat des travailleurs, certains analystes craignent le pire. Le quotidien patronal Les Echos, déclare : « L’autre bataille promet d’être encore plus dure dans une France où le dialogue social reste médiocre malgré les avancées récentes. Elle opposera employeurs et employés. Avec des hausses de prix dépassant 5% pour la première fois depuis des décennies, les revendications salariales qui se font déjà entendre ici et là vont prendre une tout autre ampleur. Des grèves risquent d’éclater dès l’automne, par exemple dans le secteur public, qui n’a guère voté Macron. Elles pourraient faire tache d’huile dans les grandes entreprises où les frustrations ont monté. Les partis populistes rajouteront allègrement de l’huile sur le feu. Le vote d’une loi augmentant l’âge de la retraite aurait le même effet. Le climat social risque alors de devenir insurrectionnel ».

5-La régression sociale ne se négocie pas !

Les organisations syndicales et patronales ont décidé de la mise en place d’un « espace de dialogue continu » pour appuyer le gouvernement pour redonner vigueur au "dialogue social ", ça s’appelle la collaboration de classe. Les partenaires sociaux se disent inquiets de certains points du programme macroniste. Le quinquennat à venir étant le dernier pour Macron, on peut s’attendre à des attaques redoublées, d’autant plus dures qu’il sera poussé plus que jamais par ses parrains du CAC 40. Il n’y a rien à attendre de bon de tout cela.
Macron a pris soin d'appeler les leaders syndicaux dans l'entre-deux-tours pour rassurer, et entre autres pour remercier Martinez de son soutien pour le 2ème tour (cf. tribune Berger-Martinez dans le JDD)
"Je ne crois que ce que je vois, mais il est sûr que la concertation, ça ne peut pas être : 'La décision est prise et je vous invite à la mettre en œuvre'. Il faut qu'on soit entendus", prévient Yves Veyrier de FO
"Pour l'instant, on est très dubitatifs, mais il faudra voir dans les faits", confirme Murielle Guilbert pour solidaire. "On sent bien que ça va aller très vite, avec sans doute la volonté stratégique de nous noyer sous un certain nombre de projets : réforme des retraites, pacte enseignant, refonte des grilles dans la fonction publique, création de France Travail, etc.", craint Benoît Teste, de la FSU.
Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, "Il est essentiel qu'il ne fasse pas semblant d'écouter, mais qu'il réponde par des actes aux attentes des citoyens et au monde du travail", dit-il
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, appelle de son côté le chef de l'Etat à organiser un "grand rendez-vous social" afin d'associer le plus grand nombre aux décisions ! "Monsieur le président, vous ne pourrez pas relever ces défis tout seul", déclare-t-il. Finie la lutte de classe ! Le capital et le travail enfin associés afin de garantir la paix sociale et les profits. En 2012, François Hollande avait aussi convoqué, dès le mois de juillet 2012, une "grande conférence sociale" pour accoucher de la loi travail…

6-Le 1er mai a été une première occasion de faire entendre les intérêts des travailleurs et des classes populaires sur le terrain social

Il est fondamental de s’appuyer sur les grèves pour les salaires, qui se multiplient localement face à la baisse des salaires réels à l’occasion des NAO (négociations annuelles obligatoires), pour construire un plan de bataille coordonné. La lutte des classes n’a pas baissé depuis 2016 : lutte contre la loi travail de Hollande, rejet de la réforme des retraites de Macron en 2019, le soulèvement des Gilets Jaunes en décembre 2018, les innombrables mobilisations de la jeunesse pour l’écologie contre les violences policières et le racisme, la lutte contre la Loi sécurité globale…Au cours des derniers mois, des grèves sans précédent ont lieu dans divers secteurs du secteur privé qui n’avaient pas l’habitude des luttes
Les directions syndicales doivent préparer la lutte à la hauteur des attaques à venir et non créer des illusions qui désarment le monde du travail. Il faut rompre immédiatement avec ce dialogue social et opposer un plan de bataille à la hauteur des enjeux.
Les travailleurs n'ont pas d'autre choix que de créer par leurs luttes un rapport de forces qui contraigne le patronat, les capitalistes et le gouvernement à satisfaire leurs revendications. Les luttes sociales peuvent les obliger à des reculs importants dès maintenant, à condition que les travailleurs et le peuple unis les imposent.
Il existe au sein du mouvement syndical, de la jeunesse et des quartiers une stratégie de rupture avec le système, une possibilité et une nécessité de se retrouver pour « faire bloc ». Rejetant le choix entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, des étudiants ont occupé l’université de la Sorbonne, à Paris. Ces jeunes expriment leur mécontentement en raison des résultats des élections présidentielles. Ils rejettent les idéaux des deux candidats, dénonçant des politiques "racistes, capitalistes, antisociales, réactionnaires, écocides, et liberticides".
La mobilisation de ces centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs, de précaires, de chômeurs, de retraités ou de jeunes qui ont imprimé au quinquennat passé le tempo sur le terrain de la lutte des classes. Tous ces terrains sont à investir pour montrer nos perspectives de luttes et de révolution. Les luttes sociales vont se développer au regard de ce qui se prépare et la lutte politique doit être menée avec détermination contre le capital jusqu’à l’éliminer, c’est la raison pour laquelle nous avons créé notre Parti Révolutionnaire COMMUNISTES.

7-L’objectif du capital est clair : Développer une politique de guerre comme moyen pour s’imposer dans la concurrence acharnée que se mènent les monopoles capitalistes dans le monde.

Déjà 3 mois de guerre en Ukraine avec ses cortèges de destructions, de millions de réfugiés et déplacés, de perte de vies humaines. Depuis plusieurs mois le risque de guerre ne cesse de se confirmer. L’organisation transatlantique affirmait que « l’invasion de l’Ukraine par la Russie a souligné à nouveau la nécessité de disposer de forces compétentes, prêtes au combat ». Des manœuvres ont débuté dans l’ensemble de l’Est de l’Europe. Dès cette semaine, un contingent de soldats britanniques a été déployé en Finlande, où doivent être menés des exercices conjoints alors que la frontière partagée avec la Russie laisse planer la menace d’une agression. Au mois de mai, ce sont 18 000 soldats de l’Otan qui participent à l’exercice Hedgehog (« hérisson ») à la frontière entre l’Estonie et la Lettonie. En parallèle se déroule l’opération Defender, impliquant les troupes de douze pays partenaires en Pologne, pays frontalier de l’Ukraine. Enfin, l’exercice Swift Response a également débuté cette semaine, mobilisant 4 500 soldats, dont 2 500 britanniques, en Macédoine du Nord. Cet été, 8 000 soldats britanniques, soutenus par 72 chars et 120 véhicules blindés, seront déployés de la Finlande à la Macédoine, aux côtés d’unités de l’Otan, avec les pays baltes, les pays scandinaves ainsi que la Finlande, l’Islande et les Pays-Bas, l’un des plus vastes déploiements conjoints depuis la guerre froide L’ampleur de la participation britannique aux opérations s’inscrit dans le cadre de la réforme «Future Soldier» annoncée à la fin du mois de novembre et visant à améliorer les compétences opérationnelles des forces britanniques.
La concurrence entre les impérialismes s'aiguise avec la recherche et l'exploitation des matières premières, la conquête des marchés, la recherche des profits maximum par l'exploitation des travailleurs et les implantations régionales et stratégiques.
« Nos sanctions vont certainement effacer 15 ans de progrès économique en Russie" et "nous allons étouffer (sa) capacité à croître pour des années », a déclaré Joe Biden. Notre planète vit tous les dangers et les impérialismes concurrents sont prêts à s'affronter pour maintenir et accroître leur domination respective. Le sort des peuples ne pèse pas lourd face à cette voracité.
La conséquence logique de cette tension croissante entre les appétits des puissances militaires et économiques est une course aux armements record de 2.000 milliards de dollars consacrés à l'armement et tous les budgets militaires sont en forte hausse dans tous les pays. Alors que plus de 45 millions de personnes sont proches de la famine, en raison de la surexploitation du capitalisme, des conflits dus à la concurrence intercapitaliste mondiale, du changement climatique et du Covid-19. Avec un bond de trois millions de personnes supplémentaires en moins d'un an. La guerre et les armements sont une source de profits pour les capitalistes et un poids énorme à supporter pour les peuples. Cette politique de surarmement ne peut mener qu’au désastre, elle ne peut être combattue que par la lutte des peuples contre la guerre et par la lutte politique pour ouvrir une perspective révolutionnaire et avancer vers la construction d’une société socialiste.

8-A l’offensive pour la paix et les revendications, la lutte partout, tous ensemble, pour s’opposer au plan de Macron et du capital.

Les partis politiques ne s’attaquent pas au système d’exploitation capitaliste.
A l’issue de la présidentielle, le champ politique français est marqué par une structuration autour de trois pôles, de taille plus ou moins similaires : un pôle à droite autour d’Emmanuel Macron, un pôle identitaire autour de l’extrême droite du RN de Marine Le Pen, de Reconquête, des Patriotes… et un troisième pôle de la « gauche ».
A droite. Emmanuel Macron a lancé un appel au rassemblement. Un rapprochement de LR avec la République en Marche est désormais envisagé. "N'ayons pas peur de nous engager", a soutenu Guillaume Larrivé, député Les Républicains (LR) de l’Yonne, « Je veux participer à la construction d'une nouvelle majorité pour la France". Macron a discrètement reçu Nicolas Sarkozy à l’Elysée le 3 mai. Les discussions ont porté sur la carte des circonscriptions, 80 députés LR se prépare à leur réélection ils n’auront pas de concurrent LREM ou pour d’autres ils enfileront la tunique Macron.
Un nouveau mouvement politique, baptisé Refondation Républicaine vient d’être lancé par Jean-Pierre Chevènement plusieurs fois ministre PS, Macron lui propose une dizaine de candidats aux législatives.
Manuel Valls se rallie à la majorité présidentielle, investi par La République en marche, l’ancien Premier ministre socialiste sera le candidat du parti dans la cinquième circonscription des Français établis hors de France.
La grande transhumance avait commencé en 2017 ou 21 députés PS, 1dvg, 3 PRG, 2 écolos étaient passé chez Macron sous l’étiquette Territoires de progrès, en février 2022, 150 élus locaux PS ont rejoint cette formation.
Tous vont se retrouver sous l’étiquette « Renaissance » LREM le parti fondé par Emmanuel Macron, le MODEM le parti de François Bayrou, Horizons le parti d’Edouard Philippe.
A « gauche » Mélenchon a lancé un appel à l’union au parti Europe Écologie, Les Verts, au Parti Communiste Français, au PS et même au NPA avec le « but concret de construire une nouvelle majorité gouvernementale, c’est à dire une majorité politique à l’Assemblée nationale… Sa base doit être un programme commun partagé : L’avenir en commun ». Un programme qui annonce l’augmentation des salaires, satisfaire des revendications etc.… mais qui ne dit pas comment il fera, par quels moyens. Il ne parle pas de toucher au pouvoir des multinationales, des capitalistes. Un programme qui n’est pas révolutionnaire ni anticapitaliste, mais un programme de gouvernement de gauche dans le cadre du capitalisme. Celui-ci se ferait avec ceux qui sont responsables de l’arrivée de Macron au pouvoir et de la montée de l’extrême droite, les gouvernements de Mitterrand-Jospin-Hollande au service du capital et ce qui continue à se faire, aujourd’hui, en termes de cadeaux aux patrons, de politiques anti-sociales et sécuritaires dans les régions, départements et villes qui sont gérés par des majorités composites « de gauche ». L’Union Populaire n’a qu’un mot à la bouche : le troisième tour. Une lutte des places, les ambitions des partis se limitant à tenter de conserver leurs députés, à former un groupe à l’Assemblé National, ainsi que les financements publics qui dépendent du nombre de voix obtenues aux élections législatives. Une prise du pouvoir par la « gauche » aux législatives, n’est qu’une grande illusion, qui ne changera rien à la situation des travailleurs, du peuple.
Comme l’expliquait Jean Luc Mélenchon lui-même à propos de la FI en 2017 : "C’est un mouvement. Nous ne voulons pas être un parti. Le parti, c’est l’outil de classe". De Podemos en Espagne à Bernie Sanders aux Etats-Unis, en passant par Syriza en Grèce, le phénomène Corbyn en Grande-Bretagne ou encore Refondation communiste en Italie, Die Linke en Allemagne, autant de modèles souvent pris en exemple par les mélenchonistes. Ces courants ont incarné une « alternative de gauche » pour mieux faire passer les mesures du capital, comme le coup médiatique de Mélenchon, annonçant l’objectif de devenir premier ministre et demande à ce qu’on lui fasse confiance et qu’on lui délègue le pouvoir. Celui-ci est détenu par les multinationales et le patronat ils ne le partagent pas. Nous allons continuer avec les travailleurs, la jeunesse sur toutes ces questions, des conditions du changement, de la lutte...

9-Seules les luttes massives et déterminées peuvent stopper le pouvoir.

Mais la lutte politique indispensable est le seul outil à la disposition du peuple pour se débarrasser du capital, lui arracher le pouvoir, les moyens de production et d’échange, toute maîtrise dans les affaires du pays. Pas d’autre choix que de se battre pour prendre la masse considérable des profits accaparée par le capital, pour s’approprier les moyens de production et d’échange, pour abattre ce système économique et construire le socialisme. C’est dans ces moments qu’un parti révolutionnaire de combat peut trouver un écho favorable. Un écho qui peut ouvrir une voie réellement efficace pour la lutte pour l’émancipation de tous les exploités et les opprimés.
C’est le défi que nous relevons dans la période à venir.
Aux élections législatives de juin prochain, les candidat (e)s présentés par notre parti et la campagne menée par l’ensemble des camarades appelleront à ce combat contre le capitalisme et tous ceux qui sont à son service.
Nous critiquons ce mode d'élection et nous menons la bataille politique nécessaire pour la proportionnelle mais et nous présentons des candidats pour cette bataille partout où c'est possible.
Nos candidat(e) s aux élections législatives seront porteurs de ces propositions, de cette alternative, ils porteront la voix du peuple.
Là où ce n’est pas encore fait, il faut les désigner le plus rapidement possible. Nous avons une grande campagne à mener, qui réclame une mobilisation de tous les adhérents du parti et sympathisants. Nous devons continuer à développer notre présence dans les entreprises, faire des portes à portes, multiplier les réunions publiques, les conférences de presse, Ce doit être le travail de tout le parti, continuer à discuter dans les cellules, les réunir. Chaque adhérent doit bien être en possession de la politique du parti, de ses analyses de ses propositions. Pour la campagne électorale de nos candidat(e) s, les circulaires, les bulletins de vote, pour mener la campagne politique dans tous les départements nous avons besoins de centaines de milliers d’euros. Il nous faut donc poser très fortement la question des moyens financiers à tous, adhérents, sympathisants, proches, collègues de travail. C'est uniquement grâce à leurs versements que nous financerons la campagne.
Ces derniers mois, nous avons noués des liens avec les salariés dans de nombreuses entreprises à l’occasion des luttes qu’ils ont menées. Nous côtoyons des salariés, des jeunes, des retraités qui nous font confiance et qui partagent tout ou partie de nos idées. C'est en discutant avec eux de leurs préoccupations que nous pouvons leur poser la question du renforcement de notre parti et de leur implication plus directe à notre combat nous avons besoin d’eux pour faire grandir notre capacité, à développer la lutte pour le changement, à faire progresser les idées révolutionnaires. Disons-leur qu’ils ont toute leur place dans notre parti.
Mettons à profit cette période électorale pour faire avancer nos idées et élargir notre travail de propagande, renforcer notre parti et développer une intense bataille financière. Il y a de la place pour les idées révolutionnaires de lutte de classe... Elles grandiront car le mécontentement restera après les élections, il s’élargira et s’exprimera de plus en plus.
Ce CN doit être l'occasion d'un large débat sur la situation politique, notre expression, notre activité sur la campagne des législatives.

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