Les élections au CA de la SNCF ont eu lieu du 7 au 10 décembre. Si, dans le contexte actuel et de mise en œuvre de la réforme de 2018 de la SNCF avec le mode de scrutin par vote électronique qui est un frein à l’exercice démocratique,
la participation est en recul par rapport à 2015, dans l’entreprise SNCF et son groupe, avec de plus le télétravail et des mesures sanitaires qui ont rendu difficile le travail militant, le résultat global montre une progression de 2,5 % de la CGT avec 36 % des voix. Toutes les autres organisations : UNSA, CFDT et SUD reculent : FO n’atteint pas le seuil de représentativité.
Ce résultat est intéressant en ce que la CGT qui a organisé, mené et animé une lutte longue pour les retraites se trouve confortée dans son choix de s’attaquer sans concession à la politique du pouvoir, de lutter contre le démantèlement du service public ferroviaire. L’UNSA et la CFDT qui ont manœuvré pour casser le mouvement sont donc sanctionnées par les cheminots, tandis que les discours enflammés de SUD se sont brisés sur la réalité, celle d’une CGT résolument à l’offensive. La direction de la CGT cheminots voit dans ces résultats un encouragement à développer les luttes. C’est ce qu’elle exprime dans son communiqué : « ces élections démontrent par le résultat du vote en faveur de la CGT, que les cheminot•e•s et salarié•e•s des filiales, sont disponibles pour lutter pour le développement du service public et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, quelle que soit l’entreprise.Il convient maintenant de se rassembler massivement dans les luttes locales, régionales et nationales, tant sur les sujets professionnels qu’interprofessionnels, et ce dès les prochaines semaines.Dans ce cadre, la CGT créera les conditions d’informer et débattre afin de construire des perspectives revendicatives communes ».
Ces résultats montrent que l’esprit de lutte est toujours présent et que la CGT est bien reconnue comme celle des salariés et de leurs revendications quand elle mène résolument la lutte.