Parmi les tendances lourdes du capital de faire baisser le prix de la force de travail et donc les salaires, ce que l’on appelle « l’Ubérisation » de la société touche particulièrement les jeunes.
De quoi s’agit-il ? Au lieu de salarier des livreurs, des chauffeurs et bien d’autres secteurs professionnels, des plateformes numériques rémunèrent des « autoentrepreneurs » qui travaillent à la tâche et n’ont pas d’attache juridique avec le donneur d’ordre.

Ce genre de travail est magnifié par les tenants de l’ordre social capitaliste par le fait que les autoentrepreneurs seraient plus libres de leur temps et de l’organisation de leur travail. En réalité, c’est tout le contraire qui se passe, les personnes ubérisées deviennent de véritables esclaves de leurs donneurs d’ordres. Elles doivent s’assurer elles même, posséder leur outil de travail et cotiser volontairement pour la retraite. Les patrons des plateformes qui empochent d’énormes profits, affirment qu’ils n’ont aucun lien avec les exécutants. Pourtant ce scenario apparemment sans faille prend l’eau. Progressivement les jeunes qui n’ont pas d’autres choix que ce type de travail, se révoltent et exigent d’être reconnus comme des salariés. Les tribunaux leur donnent droit en reconnaissant ce que l’on appelle le « lien de subordination » à un patron qui caractérise l’état salarial. Des luttes ont lieu et pas qu’en France et des succès partiels sont obtenus. Aux USA, en Californie, le conseil municipal de Los Angeles vient d’introduire le salaire minimum à 30 dollars, le 10 septembre, l’état de Californie a ratifié une loi qui oblige les sociétés comme Uber et Lyft à requalifier leurs chauffeurs en salariés. Rien n’est fatal donc quand la lutte des intéressés s’en mêle. Nous soutenons ces luttes pour la reconnaissance du droit à être reconnu comme salarié. Elles sont seules de nature à faire reculer le patronat.
Nous discuterons de tout cela le 7 décembre à parti de 14h00 à l’AGECA. Venez y faire part de vos exigences et de vos luttes !