Les jeunes agriculteurs à l’origine du mouvement de protestation dénoncent l’importation de produits agricoles ne respectant pas les normes françaises et européennes. La France importe un certain nombre de produits qui ne respectent pas les règles imposées aux agriculteurs français, comme la viande du Mercosur, le vin espagnol, l’huile de palme... Ils dénoncent ainsi la signature d’accords commerciaux qui laissent entrer des produits ne respectant pas les mêmes conditions de production. Ilsont bloqué depuis dimanche des raffineries et dépôts de carburant, ce mouvement serareconductible avec des opérations coup de poing.

Leur colère se cristallise autour du site Total de La Mède (Bouches-du-Rhône).
Pour alimenter cette "bio raffinerie", qui démarrera cet été, il sera utilisé 50% d’huile de palme importée pour produire du "bio-carburant". Le gouvernement a autorisé Total à importer 300.000 tonnes d’huile de palme qui favorisent la déforestation en Asie du Sud-Est...
Le gouvernement «ne reviendra pas» sur l’autorisation donnée à Total d’importer de l’huile de palme, a déclaré Stéphane Travert sur radio RTL. Le groupe capitaliste dicte sa loi au gouvernement.
De son côté, Nicolas Hulot ministre de l'écologie déclare: «On est en train de s’organiser au niveau européen pour sortir de l’huile de palme et de la déforestation importée», assurant qu’il soutiendrait une «position forte» pour «à terme, qu’on sorte définitivement des agro carburants et principalement de l’huile de palme, surtout celle faite sur le dos de la biodiversité».
On appelle cela du double langage, comme le gouvernement le pratique également sur les accords internationaux et les négociations bilatérales qui autorisent des contingents d’importation qui viennent déstabiliser l’ensemble des filières en France.
La FNSEA trompe les agriculteurs et les consommateurs en demandant que soit réintroduit dans la loi Alimentation, examinée à partir du 26 juin par le Sénat, un amendement sur l’interdiction d’importer toute denrée produite en utilisant des substances phytosanitaires interdites dans l’Union européenne, elle fait semblant d'oublier que les traités ont pour but d'éliminer toute entrave au libre-échange capitaliste. Il faut désigner et combattre les vrais responsables de cette situation: les grands groupes multinationaux car ce sont leurs choix qui auront force de loi.
On peut continuer à bavarder sur l’alimentation saine et durable des consommateurs, sur les obligations faites aux cantines de développer le recours aux circuits courts de distribution... mais ce sont toujours les grands groupes capitalistes et les centrales d’achats de la grande distribution qui dictent la loi à leur profit. Les multinationales sont aux commandes. Elles possèdent les grands moyens de production et d’échange. Elles détiennent le pouvoir économique et financier, donc le pouvoir politique. Macron est l’homme du capital, il a beau gesticuler devant le monde agricole, la réalité est là, terrible.
Un tiers des agriculteurs vivent avec moins de 350 euros par mois, 20% sont carrément en déficit.
Un rythme de 400 à 500 suicides par an
200 fermes disparaissent chaque semaine en France, ces disparitions se font au profit d’exploitations agro-industrielles toujours plus grandes.
Les prix de la terre ont bondi de presque 40 % en dix ans, les jeunes agriculteurs s’endettent à vie pour acheter leurs parcelles.
Un véritable scandale. Les revendications des agriculteurs sont légitimes.
Le but de Macron c'est de soumettre toute l'agriculture aux exigences des multinationales, comme il veut y soumettre avec ses «réformes» tous les travailleurs, la jeunesse, le peuple.
Ce n’est que par leur lutte, que agriculteurs et travailleurs le feront reculer lui et son gouvernement et imposeront leurs revendications.
Mais pour changer fondamentalement cette situation, construire une société où les agriculteurs vivront décemment de leur travail en nourrissant tout le peuple, il faut mener la lutte politique contre le capitalisme, il faut prendre le pouvoir économique, financier, politique aux multinationales qui le possèdent. Il n'y a pas d'autre alternative