Le Télétravail s’étend nécessairement en cette période. Des centaines de milliers de travailleurs sont ou seront en télétravail.
Il est nécessaire de regarder au fond toutes les questions que cette situation soulève.

Quels enjeux se cachent derrière ces pratiques, qui sont les bénéficiaires ? Rien n’est neutre dans le télétravail, le profit est directement lié à l’organisation du travail quel qu’en soit la forme. Sans aucun doute le système capitaliste profite du système, des négociations ont lieu depuis l’été sur cette question sans trouver de solution. Les intérêts des salariés sont en contradictions avec ceux des patrons, mêmes si cela n’apparait pas dans les discussions de salon « entre partenaires sociaux. » Selon Les Echos du 16 Octobre, « il va être demandé aux employeurs de définir un nombre de jours minimal de télétravail par semaine pour les postes qui le permettent… » « Les entreprises et la fonction publique sont invitées à développer le télétravail » d’après la ministre du Travail madame Borne, l’état d’urgence décidé par Macron, le permettrait ! C’est ce qu’on appelle une injonction du pouvoir au service des multinationales, une brèche de plus dans laquelle les patrons ne manqueront pas de s’engouffrer, ils ont l’habitude !
L’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Economiques) estimaient à 7.9 millions de salariés ( 33% du total) en télétravail pendant la période « d’assignation à résidence, appelé pompeusement confinement ». 57% des salariés concernés résident dans des zones urbaines de plus de 500 000 habitants. Aujourd’hui, en Octobre environ 15% des salariés sont en télétravail, avec parfois des obligations dans certain grand groupe comme Orange ou 2 jours de télétravail par semaine sont devenus « obligatoires », passant outre la loi !
Les entreprises publiques ou privés qui utilisent le télétravail, le font en toutes connaissances de cause, l’isolement des salariés et l'impossibilité de construire un rapport de force avec l’employeur, les économies de locaux, les gains de productivité, une enquête fait apparaitre qu'en une semaine cette pratique favorise l’augmentation de la durée du travail du 4h de plus en moyenne, les couts liés à la consommation énergétique, l’absence de restauration collective, les problèmes de santé au travail, d’aménagement de l’espace de télétravail au domicile du salarié, les gains de temps de transport sont utilisés pour restreindre les besoins des salariés concernés.
Le profit, le profit, c’est l’unique motivation du capitalisme ! Tout est bon pour le « moins disant social » tout cela conduit à des changements dans la société, dans les comportements individuels, une société sans contact, privilégié au travers d’un media quel qu’il soit, le réseau informatique génère et favorise le « sans contact », l’argent « sans contact », maintenant le bonjour « sans contact »,! Dernier avatar de la pandémie, ces modifications ne sont pas qu’une affaire de travail à distance, il s’agit de transformation en profondeur des rapports humains, des rapports sociaux, de nouvelles formes d’exploitation du travail, d’un nouvel usage de l’échange et la diffusion des idées.
Seule la lutte politique, sociale, économique est porteuse de réel changement. Il faut la mener quotidiennement avec détermination dans l’intérêt des travailleurs, du peuple.

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