Xavier Girre, le directeur financier d'EDF a annoncé l’augmentation de 5,9 % de l'électricité au 1er juin. Celle-ci représente 85 euros de plus par an. Depuis août 2006 à fin 2015 la hausse a été comprise entre 37 et 42% pour une famille de 4 personnes, puis 2016: +1,5%, 2017: +1,7%, 2018: +0,3%, juin 2019: +5,9, aout 2019 : +1%...
Pourquoi les usagers vont payer plus cher ?
En 2007 Le pouvoir d’alors a privatisé partiellement EDF, il a ouvert son marché à la concurrence privée.

     Depuis, les gouvernements imposent à EDF de vendre très bon marché son électricité aux concurrents pour leur permettre de se faire une place sur le marché. 75% de l’électricité est produite par EDF qui le vend à ses concurrents, Engie, Total Direct Energie ou Eni... ainsi à un tarif plafonné. Ce tarif permet à ces derniers de proposer des tarifs réduits à leurs clients pour les attirer (ils verront sans aucun doute leur prix augmenter dans quelques temps). A cela s’ajoute qu’EDF rachète la production d'origine renouvelable de ses concurrents au prix fort. Le manque à gagner est de 190 millions..
Le gouvernement utilise le même processus que la SNCF pour privatiser EDF et il stimule les investissements des sociétés privés pour leur faire une place sur le marché. La régulation des prix de l’électricité n’est donc due qu’à un souci de développer la concurrence et le profit pour les entreprises privées comme Engie, Total Direct Energie ou Eni...
En 2019, EDF a fait des plans de coupes budgétaires. Le syndicat CGT EDF, dénonce ce budget qui aboutira à des licenciements et à la précarisation des conditions de travail.
Des dégâts économiques et des conséquences sociales :
     Dans le monde, deux milliards d’êtres humains n’ont pas accès à l’énergie. En Europe, plus de 100 millions d’êtres humains sont en situation de pauvreté énergétique selon l’Étude de la précarité énergétique Europenne (EPEE). En France, l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) dénombre 12 millions de personnes en situation de précarité énergétique. Les conséquences de cette politique de précarité représentent une catastrophe sanitaire et sociale : impayés, endettement progressif, coupures, restrictions et privation de chauffage… cette précarité énergétique est due à la faiblesse des revenus des foyers, une mauvaise isolation thermique qui nuit à la qualité du logement et au coût de l’énergie (électricité, gaz, carburant… etc.).
    Le discours d’Édouard Philippe après ces européennes a été très clair: il va poursuivre et accentuer les réformes capitalistes. Retraites, Unedic, santé, hôpitaux, éducation, fonction publique, casse de l’industrie, privatisations tous azimuts… Après Aéroport de Paris, la SNCF, la Française des jeux… EDF fait partie de ses projets, il faut dénoncer cette hausse de l’énergie produit de première nécessité
Le système capitaliste est responsable de ses dégâts économiques et de ses conséquences sociales.
Cette nouvelle attaque contre le niveau de vie du peuple est une raison de plus pour développer les luttes partout. Il n’y a que les luttes pour freiner et stopper le capital, c’est l’outil dont disposent les travailleurs pour y parvenir. Tous ensemble nous sommes le nombre, c’est ensemble que nous pourrons y parvenir.
L’amplification, la convergence des luttes qui n’ont pas cessé, doit devenir l’objectif urgent et essentiel des travailleurs, de la jeunesse, pour satisfaire les revendications, augmenter les salaires, les pensions et allocations sociales…
     Le marché de l’énergie est un enjeu pour l’indépendance nationale, dans l’intérêt de la nation et de sa population ce secteur doit être totalement nationalisé, les travailleurs de l’énergie doivent en prendre le contrôle par l’expropriation, sans indemnisation des actionnaires pour en faire profiter l’ensemble de la société.
La lutte politique pour débarrasser la société du capital est indispensable pour donner au peuple le pouvoir politique sur l’ensemble de la société.