Depuis la nomination de Jean Castex comme premier ministre, un concert de louanges accompagne ses premiers pas, mais pas ses premiers comme homme politique du capital si l’on en juge par ses activités antérieures : Membre de l’UMP puis des Républicains (LR), il est maire de Prades (Pyrénées-Orientales) de 2008 à 2020,

secrétaire général adjoint de la présidence de la République sous Sarkozy entre 2011 et 2012, conseiller régional LR du Languedoc-Roussillon de 2010 à 2015 et Conseiller départemental des Pyrénées Orientales de 2015 à 2020.
Ainsi, est mis en avant, un changement de méthode dans la façon de gouverner, méthode recherchant dit-on le plus large consensus, ce qui réjouit les élus locaux appelés à jouer un plus grand rôle dans la mise en œuvre de la politique du pouvoir et les organisations syndicales de salariés et patronales qui après la rencontre du 17 juillet ont toutes, à des degrés divers exprimé leur satisfaction. Si la CFDT y voit « la vertu du dialogue social », FO un « changement de ton », la CGC y est « positive dans son appréciation » la CGT juge qu’il y a « satisfaction sur la méthode » et sur les « retraites et l’assurance chômage ; au-delà d’un simple report de calendrier, c’est le contenu même de ces réformes qui sera ouvert à discussions/négociations » quant au patronat, il est largement en phase avec la politique menée à son service et donne donc un satisfecit général !
Mais nous le savons, le fond et la forme sont intimement liés. Si le pouvoir semble temporiser sur les réformes qui firent l’objet de luttes sociales puissantes et aiguës, c’est que le feu de la lutte des classes n’est pas éteint et que face à la déferlante des licenciements de masse et à la baisse des salaires le patronat et son gouvernement craignent que les luttes se développent et finissent par converger dans un puissant mouvement qui les obligerait à des vrais reculs. Il s’agit donc bien d’une attente tactique pour mieux faire passer toutes les réformes visant à adapter la société française aux exigences du capital dans la concurrence mondiale.
La condition pour empêcher la lutte des classes de se développer, c’est la construction d’un consensus sur la base de la collaboration de classe intégrant les organisations syndicales, sociales politiques et du renforcement de l’État. C’est à cette construction que s’attache le « changement de méthode » annoncé par Macron et Castex, il est d’autant plus indispensable que face à la brutalité de la crise qui a déjà jeté à la rue des dizaines de milliers de salariés, l’écologie comme point de repère collectif et aclassiste n’y suffira pas, pas plus que les opérations comme la « convention citoyenne » chargées de maquiller en démocratique ce qui n’est qu’une usurpation du suffrage universel.
Que faire donc ? S’intégrer à ce processus ou combattre ce qui est à la racine de cette situation : c’est à dire le capitalisme ? En clair : collaboration de classe ou lutte des classes ? c’est bien là le seul choix véritable. Nous le disons avec gravité, se laisser entraîner sur le terrain du pouvoir et du patronat c’est leur laisser le terrain libre pour aller plus vite et plus loin.
Au contraire, il faut partout appeler à la lutte pour les salaires, l’emploi, la protection sociale, les retraites...Pas un licenciement, pas de chantage aux salaires et à l’emploi. Notre parti appelle au développement de ces luttes et à leur convergence. De ce point de vue il sera présent le 17 septembre (La CGT appelle à une journée nationale de grèves et de manifestations) avec les salariés dans l’action.
En même temps il faut mener la bataille politique pour montrer les responsabilités et combattre le capitalisme. Pour ce faire, les salariés ont un outil politique pour mener la bataille de classe c’est la Parti Révolutionnaire COMMUNISTES.

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