Nous redisons face à chaque situation que le capitalisme ne peut pas répondre aux besoins de l’humanité. Sa nature profonde consiste à exploiter le travail des hommes pour en tirer un profit maximum dans le moins de temps possible.
Les conséquences pour les peuples sont terribles.
Au fur et à mesure que le capital s’est mondialisé, conflits armés, guerres multiples pour conquérir de nouvelles terres, maîtriser les richesses et les peuples se sont multipliés.

Pauvreté, précarité, massacres, exodes provoquées par cette recherche de profits nouveaux se sont développés, accentués par la concurrence inter impérialiste générée par les grandes multinationales mondiales. Quelles conséquences l’épidémie mondiale actuelle vont avoir pour ces peuples qui souffrent de cette course au profit ?
Nous faisons à chaque fois ce constat mais quel rapport avec la situation d’aujourd’hui ?
Lorsqu’une épidémie virale d’ampleur mondiale se déclare, les systèmes de santé sont immédiatement mis à l’épreuve et leur capacité à réagir sont mesurées.
Ces systèmes de santé sont à l’image des pouvoirs politiques en place, et la question logique qui vient immédiatement à l’esprit est : quels intérêts défendent les pouvoirs en place ?
Pour ne pas tomber dans les multiples pièges comme celui de « l’Union Nationale face à l’épidémie » dans lesquels le capital et ses serviteurs veulent nous enfermer, plaçons cette question dans le contexte actuel
Il est plus que jamais nécessaire de réfléchir à l’état de la société dans laquelle nous vivons et de nous poser les questions essentielles.
Aujourd’hui c’est l’ensemble du système de santé qui est en première ligne, mais dans quel état les pouvoirs successifs l’on réduit ?
Nous savons bien que pour le capital, tout doit être source de profits et la santé n’y échappe pas. La fermeture des hôpitaux, des maternités, des services, au nom de la réduction des «déficits publics » entrepris depuis des dizaines d’années a produit des effets désastreux sur l’efficacité du système français acquis depuis la libération avec notamment la création de la Sécurité Sociale, vecteur de la qualité de l’accès à la santé.
Les gouvernements successifs aux ordres des multinationales du secteur se sont acharnés à livrer au privé des parts de plus en plus grandes d’activités que ce soit dans la pharmacie, la médecine, la recherche, l’hospitalisation. C’est à coup « d’économies », de « plans santé, de réformes multiples que l’efficacité du système de santé français a été fortement réduit.
Si on met un voile sur cette réalité comme le font des partis politiques, alors nous sommes amenés à gérer la crise sanitaire comme nous y invite le gouvernement au travers d’une propagande d’enfumage massive.
Nous avons appelé à la convergence des luttes dans la bataille contre la casse de la retraite solidaire voulue par le pouvoir actuel. Nous soutenons la lutte des EHPAD, des personnels de santé ? Nous disons et redisons que la lutte est le seul recours à la politique du pouvoir, que la convergence de l’ensemble des professions est indispensable parce qu’il n’ a qu’un seul projet politique: livrer toute la société au capital.
On le voit bien aujourd’hui, en utilisant la grave crise sanitaire en cours, le pouvoir tente de se dédouaner de sa politique au service du capital. Il manœuvre et manipule l’opinion pour poursuivre sa politique.
Toutes les déclarations larmoyantes ou menaçantes ne consistent qu’à masquer les responsabilités des pouvoirs qui se sont succédé. Dans quel état sanitaire vont être les 10 millions de pauvres, les 6 millions de mal-logés de France, les sans-logis qui sont le produit d’une seule et même politique, celle du profit capitaliste ?
18 mois de luttes opiniâtres des personnels de santé, souvent réprimées se transforment aujourd’hui en hommage honteux d’un pouvoir dont la capacité ne réside que dans la restriction de plus en plus forte des libertés individuelles et collectives.
Les grandes entreprises participent à l’opération manipulation, comme Auchan par exemple qui « offre » 1000 euros de prime (défiscalisée) aux salariés qui travaillent, ou Total qui « offre » des pleins d’essence gratuits pour les personnels soignants…
Comment comprendre que dans la deuxième puissance européenne, des pénuries sur des produits essentiels à la santé puissent exister ?
Comment admettre que les hôpitaux, les services de santé, de la recherche, soient privés de moyens indispensables pour répondre aux besoins ?
Le capital prépare déjà pour l’issue à la crise, le moyen de faire repartir son profit maximum en se donnant les moyens de renforcer l’exploitation des travailleurs dans les entreprises. Le journal financier « Les Echos » écrit à ce propos : « A la faveur de la crise, de nouvelles habitudes de travail vont être prises, des assouplissements règlementaires vont s’imposer ».
Comment encore accepter cette société du profit au détriment des besoins fondamentaux du peuple ?
Oui, il faut réfléchir, débattre sur l’état de la société actuelle, il est surtout temps est urgent de renforcer la lutte politique pour en changer. Nous sommes pour un service de santé public comprenant tous les secteurs, médecine, hôpitaux, pharmacie, recherche, protection sociale, au service exclusif du peuple, financé par les richesses créées.
Pour cela il faut engager la lutte politique contre toutes les forces du capital, donner au peuple les moyens d’une gestion sociale de la société.
Nous vous appelons à y réfléchir, ensemble.
Nous sommes disponibles pour en discuter avec vous. Venez renforcer la perspective de changement que nous proposons.

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