Détourner l’attention à tout prix, c’est le mot d’ordre qui est donné pour éviter le débat sur les enjeux de société actuelle.
La lutte contre la réforme capitaliste de la retraite se poursuit.

Au fil des semaines, des initiatives multiples ont lieu partout en France, la détermination pour obtenir le retrait du projet Medef–CFDT–Gouvernement, est intacte. Cette semaine et notamment le 20 Février une nouvelle journée d’action de grèves et manifestations et prévue dans toute la France.
Pour empêcher l’extension des luttes, leur convergence, tout est bon pour faire croire que les jeux sont faits.


   • Débat à l’Assemblée Nationale où les béni-oui-oui du pouvoir sont majoritaires.
   • « Commission de financement » pour examiner comment éviter les « déficits » alors que tout le monde sait qu’ils sont fictifs.
  • Réunions des « partenaires sociaux » pour rabâcher que des négociations sont possibles. La CFDT, porte-parole du Medef est à la pointe de la manipulation en faisant mine de discuter sur la pénibilité ou l’âge pivot. Au théâtre des associés la CFDT joue le premier rôle, son acharnement à casser le système solidaire des retraites en accord avec le patronat et le pouvoir, démontre à quel point le syndicalisme dit réformiste est néfaste pour les travailleurs.

Ces manœuvres qui consistent à faire croire que tout est joué, se heurtent au mouvement social, ce qui complique, c’est le moins qu’on puisse dire, les objectifs poursuivis.
Il faut donc enfumer davantage, utiliser tous les événements possibles, les monter en épingle pour que l’opinion se concentre sur tout autre chose que l’essentiel, c’est-à-dire les conditions de vie dans cette société capitaliste, comment s’en sortir ?
Les « affaires Balkany–Griveaux » utilisées à coups d’interminables débats sur la démocratie, l’éternel débat sur le communautarisme remis à l’ordre du jour par Macron, relayés abondamment par tous les médias, les cris de victoire poussés par le pouvoir concernant les derniers chiffres « officiels » du chômage, font partie du lot constant de désinformation et de manipulation de l’opinion.

Chacun peut remarquer qu’avant chaque élection, des « miracles » se produisent : l’économie (capitaliste) va mieux, le chômage baisse, tout cela pour tenter de prouver que les « réformes portent leurs fruits », que l’on « est sur la bonne voie ».
Le pouvoir s’auto-félicite après la publication des chiffres du chômage alors que tout le monde a en tête les dégâts considérables causés par la dernière réforme de l’Unedic.
Les radiations à Pôle Emploi sont en hausse de 6 % en 2009, 240 000 travailleurs ne peuvent plus ouvrir de droits depuis la réforme. N’est plus chômeur celle ou celui qui travaille au moins une heure par semaine. 13,5 % des emplois (3,7 millions travailleurs) ont un statut précaire (2019).

Quant à l’économie, des dizaines de milliers d’emplois sont ou vont être supprimés.
La grande distribution, les banques, l’automobile ou Renault annonce une nouvelle restructuration après avoir supprimé 20 000 emplois en 10 ans. Chez Peugeot, les effectifs continuent à baisser après des licenciements massifs, des accords d’entreprises pour augmenter la compétitivité, la rentabilité, sont signés avec les syndicats « réformistes ».
Alstom vient d’annoncer le rachat de Bombardier pour 6 milliards d’euros, on envisage la suite sans se tromper… Alstom grand destructeur d’emplois va peser 15 milliards d’euros après le rachat.
La réalité capitaliste ne peut pas être niée ou cachée parce qu’elle impacte gravement la vie des travailleurs et du peuple.
Le seul but est le profit maximum, nous publions régulièrement les chiffres réalisés par les multinationales françaises pour faire constater qu’ils sont le résultat de l’exploitation forcenée du travail. Les multinationales s’en accaparent pour satisfaire leurs actionnaires.
426 milliards de dividendes ont été distribués dans le monde, ils ont doublé en 10 ans.
En France 64 milliards (record en Europe) ont été octroyés aux actionnaires du CAC 40.
Il n’y a plus d’argent pour la retraite ? Pour satisfaire les besoins sociaux ? Pour augmenter les salaires et pensions ? Pour développer les services publics ? L’éducation la recherche, l’industrie ?
Qui dit cela ? Les tenants du pouvoir et leurs alliés au service des multinationales capitalistes.
C’est à cela qu’il faut s’attaquer, sans cesse, jour après jour, à ce système qui n’a que le profit comme but.
C’est notre raison d’exister, venez renforcer ce combat.

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