Étendre la lutte pour gagner le retrait de la réforme capitaliste et sur les revendications.
Ils auront tout fait pour diviser les travailleurs, tout utilisé pour empêcher la lutte pendant les fêtes de fin d’année. L’opération CFDT–UNSA a fait flop, tous les jours la propagande médiatique au service du pouvoir et maîtrisée par les multinationales répète la même chose: « les usagers pris en otage », le « taux de grévistes en baisse », les « concessions » du gouvernement… bref, à les entendre, il n’y aurait plus de raison à refuser une réforme de la retraite « juste et équitable » !!
Président,Medef, syndicats réformistes, ministres, députés, élus locaux du pouvoir et de ses soutiens, tous les médias sont mobilisés pour dénigrer, détourner, casser, diviser, mais rien n’y fait.
Le mouvement social s’est poursuivi pendant les fêtes et aujourd’hui il s’étend à de nombreuses professions.
Les fédérations CGT de la fonction publique, des transports, de la métallurgie, de l’agroalimentaire, de la construction, de l’énergie, des ports et docks, de La Poste, des services publics, du commerce, de la chimie etc., des organisations de chômeurs, de la jeunesse, appellent toutes à amplifier les grèves et les manifestations partout en France.
Le mouvement est soutenu par une forte majorité de la population. Cette semaine, l’initiative interprofessionnelle de grève et manifestation du 9 janvier s’annonce puissante.

La tentative de manipulation de l’opinion sur les objectifs de cette « réforme » a échoué.
En réalité, c’est une régression sociale sans précédent que le Medef et le pouvoir tentent d’imposer.
La raison en est simple : augmenter les profits en s’accaparant des 325 milliards que représentent les dépenses de retraite, baisser le « coût du travail ».
Pour y parvenir, il leur faut casser le système solidaire inter générations financé par les richesses créées qui garantit les pensions, et le remplacer par un système individuel par points cumulés sur toute la carrière dont la prestation est aléatoire ce qui obligera les travailleurs à souscrire des contrats privés dans les banques et assurances pour s’assurer une retraite décente.
L’individualisme sans droits garantis contre la solidarité entre générations et droits garantis, voilà l’objectif affiché, voilà pourquoi il ne peut y avoir de « compromis possible » réclamé par le Medef, le pouvoir et les syndicats aux ordres, CFDT en tête.
La retraite doit répondre aux exigences des travailleurs et non pas à celles du Medef et de ses soutiens.
Elle doit être assurée après 37,5 années de travail, l’âge de départ à 55 ans pour tous les travailleurs qui souffrent de la pénibilité de leur profession, à 60 ans pour les autres avec une pension définie de 75 % calculée sur les six derniers mois de salaire brut.
Pour le financement, il faut supprimer les milliards de cadeaux faits aux patrons pour augmenter leurs profits au travers d’exonérations de cotisations sociales (52 milliards pour la seule année 2019).
Augmenter les salaires pour répondre aux besoins d’une vie décente alors qu’ils sont bloqués depuis des années, aggravant la pauvreté, c’est une mesure importante pour financer le système solidaire de retraite.
Stopper les licenciements, utiliser les richesses créées pour développer une industrie dans tous les domaines répondant aux besoins industriels utiles à la population.
Comme on le voit, l’actualité et la bataille idéologique engagée dépasse largement le seul problème de la retraite qui est au cœur d’un choix de société.
Pas de compromis possible entre régression et progrès social, on comprend mieux pourquoi les multinationales font de leur réforme un projet de transformation de la société qu’ils veulent dominer totalement.
La lutte, son extension, sa détermination, la convergence de l’ensemble des professions avec les journées interprofessionnelles, comme ces 9 et 11 janvier à l’appel de la CGT – FO- la CFE CGC- Solidaire, la FSU, l’ancrage à l’entreprise, l’unité des travailleurs est le seul moyen pour gagner le retrait et la satisfaction des revendications.
Notre parti soutien sans condition la lutte engagée, nous sommes présents avec les travailleurs pour débattre des enjeux politiques actuels, d’une une autre politique, la seule à proposer la suppression du capital pour construire une société socialiste au service du peuple, gérée par le peuple.

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