751-13/01/2022 La grève des personnels de l’éducation du 13 janvier est l’expression d’une exaspération face à la gestion incohérente de la crise sanitaire dans les établissements scolaires,

elle s’inscrit aussi dans un ressentiment durable contre la politique menée par le gouvernement Macron.
50: c’est le nombre de versions du protocole depuis le début de l’épidémie. La nouvelle vague était prévisible, les enseignants ont dû attendre le dimanche 2 janvier au soir, veille de rentrée, par un article payant publié par Le Parisien, pour avoir les nouvelles dispositions d’un protocole impossible à appliquer et inefficace, La charge de travail des professeurs des écoles et des directeurs et directrices s’est considérablement alourdie et la vie des parents de jeunes enfants est devenue elle aussi très compliquée... Les rectorats en viennent à faire appel à à des intérimaires pour pallier l’absence des enseignants, car il y a pénurie de remplaçants (c’est le produit d’une politique de réduction de postes). Des mots ressortent des discussions: « mépris, mensonges, fatigue, épuisement, destruction, incohérences, maltraitance, etc. »
Si le maintien de l'ouverture des écoles correspond à un besoin de ne pas laisser les enfants sans formation et qu'en plus cela permet aux parents de travailler, cela ne peut pas se faire à n'importe quel prix et demande les moyens d’assurer en toute sécurité leur fonction éducative.
Macron est le Président du capital, il peut ajouter à son bilan l’accroissement considérable de l’injustice :
• Il a supprimé une partie de l’impôt sur la fortune, faisant perdre 3,5 milliards de recettes fiscales par an en faveur des 1 % les plus aisés, selon l’Insee.
• Les plus riches ont bénéficié de la baisse de l’imposition des revenus du capital (dividendes, intérêts, plus-values) ramenée à un maximum de 30 %, contre un taux d’imposition maximum sur les intérêts à 58,2 % et à 40,2 % sur les dividendes auparavant. Une aubaine pour les 1 % les plus riches dont le patrimoine est constitué à 34 % de placements financiers.
• il mène une « guerre des classes », selon l’expression du milliardaire américain Warren Buffet, pour faire gagner les plus riches. Entre 2017 et 2022, les 5 % les plus modestes ont perdu en niveau de vie quand les 1 % les plus aisés ont vu le leur s’accroître de 2,8 % et le top pour 0,1 % c’est de 4,1 % qu’il s’accroît.
• Le montant total du « quoi qu’il en coûte » s’élèverait à 300 milliards € pour les multinationales.
• Ce n’est jamais assez ! Le ministre de l'Economie estime qu'il faudra au cours du prochain quinquennat, pour les grandes entreprises, une baisse supplémentaire des impôts de production et des charges au-dessus de 2,5 SMIC. L'UIMM réclame une baisse de 30 à 35 milliards.
• 1 460 milliards de dollars devraient être distribués cette année aux actionnaires des 1 200 plus grandes entreprises mondiales, un record absolu. En France, entre 53 et 55 milliards d'euros de dividendes devraient être versés en France.
• baisse de l’imposition des plus riches et de la taxe d’habitation, défiscalisation des heures supplémentaires, suppression des cotisations sociales pour les salaires jusqu’à 1,5 Smic, baisse des impôts de production et du taux de l’impôt sur les sociétés, etc. Les hausses de la CSG et des taxes sur le tabac et sur l’énergie portent majoritairement sur les plus démunis.
• une rénovation des logements sous-financée, une sortie du glyphosate reportée, des aides agricoles qui ne donnent pas la priorité à l’environnement, des aides aux entreprises sans contreparties d’emplois…
• On n’oublie pas les ordonnances qui autorisent plus de travail de nuit et le dimanche,
• On n’oublié pas la mise en œuvre de la réforme de l’assurance chômage qui réduit l’aide aux salariés ayant perdu leur emploi, comme devoir travailler six mois au lieu de quatre avant de pouvoir toucher quoi que ce soit, « ça change les choses pour beaucoup ! », s’est félicité Emmanuel Macron mercredi dernier, Le « travaillez plus, parce que vous vivez plus » n’est pas économique, il est idéologique pour augmenter le taux de profits des entreprises
• Le bilan présidentiel est clair de l’autre côté de l’échelle sociale : entre la fin 2016 et la fin 2020, le taux de pauvreté est passé de 14 à 14,6 %. La politique sociale du quinquennat a nettement été orientée vers la réduction des dépenses sociales. L’une des premières mesures du gouvernement a consisté à diminuer les aides personnalisées au logement (APL). Chute de la construction de logements, notamment de logements sociaux, blocage des attributions Hlm, montée des impayés, accroissement de la précarité et du chômage, rupture de suivis sociaux, destructions d’emplois et endettement généralisé… plus de 300 000 personnes sans-domicile …
• Si la lutte et la pandémie ont fait reculer le gouvernement sur la réforme des retraites dont le but est de reculer l’âge de départ en retraite et de réduire le niveau des pensions, il annonce la reprise de sa mise en œuvre : « Comme nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps », assène le chef de l’Etat. Ce quinquennat a prolongé et accéléré l’évolution amorcée par ses prédécesseurs du transfert du financement de la protection sociale des cotisations sociales vers l’impôt. De quoi réduire le « coût du travail », sans un effet favorable sur l’emploi mais sur les profits.
• une loi de programmation pour les sécurités intérieures (Lopsi) sera présentée en janvier 2022 par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour « penser la police et la gendarmerie de 2030 » : Emmanuel Macron promet une enveloppe de 15 milliards d'euros sur cinq ans pour mettre en place ses nouvelles mesures pour lui permettre d’imposer ses décisions.
• Après le pass sanitaire, voici le pass vaccinal en discussion cette semaine au Parlement et au Sénat, Cette mesure permet au gouvernement de ne pas prendre ses responsabilités pour permettre à tous d'être vaccinés. Car l'on sait très bien que nombre des non-vaccinés le sont dans les milieux les plus pauvres et chez les personnes âgées du fait d'un éloignement avec les systèmes de santé, du médecin de ville à l’hôpital. Si la généralisation des vaccins demeure indispensable, ils réduisent la mortalité, les formes graves de la maladie
mais rend encore plus nécessaires les mesures d’organisation sociale au travail, dans les transports et les écoles, l’équipement (les masques FFP2, les capteurs de CO2…) La question des moyens nécessaires pour parvenir à convaincre les réticents à se faire vacciner n’est pas posée et surtout l’urgence absolue de l’abandon des politiques d’austérité et réduction drastique des moyens pour l’hôpital. Le gouvernement transfert ses responsabilités. Si la pandémie devait déborder le système de santé, ce sera encore la faute des non-vaccinés. C’est l’incroyable sortie d’Emmanuel Macron « Les non-vaccinés, j’ai envie de les emmerder. » Cette forme de mépris de classe si elle est choquante veut absoudre le pouvoir de ses responsabilités. Plus d'un Français sur deux (57 %) estime ses propos « choquants », selon le baromètre quotidien pour « Les Echos ».
Il lui faut désigner des boucs émissaires, les non-vaccinés, face à l’angoisse qui gagne l’opinion à mesure que les statistiques s’envolent et glaner quelques points dans les sondages en les excluant symboliquement de la communauté nationale en leur niant la qualité de « citoyens ».
La casse de l’hôpital, de la médecine du travail, de la médecine scolaire c’est lui et son gouvernement
* Tous secteurs confondus (public, privé non lucratif et privé), l’hôpital français s’appuie sur 354 000 infirmiers et 287 000 aides-soignants. Mais « 10% de ces postes sont vacants » 5700 lits ont dû être fermés en France de ce fait. L’estimation des besoins est de 100 000 emplois par an dans le pays.
*le projet de loi Décentralisation-Différenciation-Déconcentration-Décomplexification porté par la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault prévoit des transferts de compétences dans de nombreux domaines de politique publique, l’éducation, et plus particulièrement la médecine scolaire, est l’un des domaines concernés : la loi 4D prévoit un transfert des infirmier.es de l’Education nationale vers les collectivités territoriales, et la création d’un service de santé infantile au sein des départements. « déshabiller Pierre pour habiller Paul » avec 7700 emplois infirmier pour couvrir plus de 60.000 sites scolaires et 13 millions d’élèves, la médecine scolaire manque de personnel, il faut 23000 infirmières scolaires.
Ce mardi 11 janvier a été marqué, partout en France, par la mobilisation des personnels de la santé et du travail social. Une mobilisation réussie, qui témoigne d’une colère profonde Les travailleurs sociaux et médico-sociaux (salariés des champs du handicap, protection de l’enfance, accompagnement des personnes âgées, hébergement d’urgence…) se sont greffés à la grève des professionnels de la santé pour la revalorisation des salaires et la refonte des conventions collectives, rendez-vous est déjà pris pour le 1er février. Leurs porte-paroles après un an de lutte n’ont jamais été reçus, comme ils le demandent, par le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran.
Aucun des candidats postulants à la présidentielle ne parle en priorité des problèmes qui sont le centre des préoccupations du peuple tout est prétexte pour détourner des thèmes prioritaires. Les candidats LREM, LR et le RN sont au service du capitalisme. Marine le Pen multiplie les déclarations pour montrer que le RN est bien le 3ème fer au feu du capital ; le PS, EEEV, LFI, Le PCF, parlent du partage des richesses Aucun de ces candidats ne s’attaque au système d’exploitation capitaliste. Pas le choix: lutter partout, lutter plus fort. Le 27 janvier tous dans la lutte !
Le 27 janvier la CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL appellent à une journée de mobilisation, interprofessionnelle de grèves et de manifestation pour les salaires et l’emploi : augmentation immédiate de tous les salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi et l’augmentation des pensions des retraitées. Le parti révolutionnaire Communistes participera et appelle toutes les couches de la population à se mobiliser. Augmenter les salaires et pensions, développer de grands services publics, l’enseignement, la santé, le logement, la recherche, les transports, tous ces secteurs qui souffrent aujourd’hui de l’avidité du capital, nationaliser les secteurs clés de l’économie ; voilà ce que nous proposons. C’est dans le programme de notre candidat Louis Daniel Gourmelen à l’élection présidentielle.
Nous voulons abattre le capitalisme, il n’y a pas d’autre voie que la lutte unie pour abattre le système capitaliste et construire une société au service du peuple. Rejoignez nous dans ce combat