744-25/11/2021 Le PIB devrait progresser cette année de 6 % nous dit l’Insee. Pourtant, les revenus de la population ne progresseront que de 1,5% en moyenne en 2021 et encore moins en 2022,

le niveau de vie de la population a nettement baissé avec une inflation importante qui a touché les matières premières alimentaires avec des hausses allant de 5 à 51 % , notamment sur le blé (+26 %), les huiles (+39 %) ou les fruits (+34 %). Les gens ont aussi vu leur facture d’électricité et de gaz à la hausse et ce n’est pas fini, il est prévu une nouvelle hausse de 10 % sur l’électricité début 2022. Dans un rapport publié le 18 novembre, le Secours catholique alerte sur le nombre élevé de personnes dépendant d'une aide pour manger à leur faim, près de 10% de la population française. «Entre 5 et 7 millions de personnes» ont eu recours à l'aide alimentaire en 2020. La France compterait quatre millions de «nouveaux vulnérables». C’est le résultat de la politique du pouvoir au service du capital pour accroitre ses profits. Le monde du travail n’a jamais été autant pressuré en augmentant les rythmes et le temps de travail, en accentuant la précarité, la flexibilité, en bloquant les salaires. Macron et son gouvernement sont déterminés à mener les attaques antisociales sur toutes les questions. « Les demandeurs d’emploi qui ne démontreront pas une recherche active verront leurs allocations suspendues » cette petite phrase assassine du chef de l’Etat, prononcée lors de son allocution télévisée du 9 novembre montre son caractère de classe, les chômeurs rechigneraient à bosser, les demandeurs d’emplois savent que Pôle emploi ne les oublie pas, à partir du 1er décembre, une nouvelle étape va s'engager. « Il faudra travailler au moins six mois dans les deux dernières années pour être indemnisé » a annoncé Macron. Le nombre de radiations administratives ne cesse de monter, pour atteindre 44 000 par trimestre et représentent 8,5 % des sorties de Pôle emploi. Pour 44 % se sont des cessations d’inscription pour « défaut d’actualisation », des demandeurs d’emploi n’ayant pas mis à jour leur dossier. Les reprises d’emploi (21%), les entrées en stage ou en formation (10 %) et les arrêts de recherche expliquent le reste.
Interrogé sur l’éventualité d’augmenter les bas salaires, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, déclare que « quand on est payé au niveau du smic, on approche quasiment 1 500 euros net par mois ». Quel mépris ! Le smic est à 1 258 euros net. Des bas salaires pour les salariés et cadeaux pour les patrons comme ses prédécesseurs, le gouvernement applique les directives du capital et des multinationales : baisser les salaires augmenter le temps de travail. Ces mêmes entreprises ont bénéficié de plusieurs cadeaux en matière fiscale pendant ce quinquennat, Macron a tout fait pour préserver les intérêts du capital, les plus riches ont bénéficié ; de la fin de l’ISF sur les revenus mobiliers, de la baisse de l’impôt sur les revenus du capital dès 2018 et 3 milliards de baisse de la taxe d’habitation qui concerne les 20 % de la population aux revenus les plus élevés, quant aux plus modestes, ils sont largement oubliés de cette politique puisque leur charge fiscale est d’abord portée par les taxes indirectes (TVA…) qui n’ont pas été modifiées. Macron et son gouvernement sont déterminés à mener les attaques antisociales jusqu’au bout, il a appelé à lancer un "débat démocratique dès 2022", sur les retraites avant l'élection présidentielle, pour "prendre des décisions claires" et il indique: "il faudra travailler plus longtemps, harmoniser le régime public et privé". Encore des cadeaux au capital, le gouvernement va débloquer 7,5 millions d’euros pour soutenir, l'an prochain, le fonctionnement des établissements techniques privés, particularité, ils forment des élèves à partir de « commandes » d'entreprises, et financement supplémentaire sous forme de subventions du fonds de modernisation des territoires d'industrie et de la Banque des territoires.
Dans l’enveloppe de 100 milliards d’euros annoncée il y a plus d’un an, il devrait rester 30 Md€ à distribuer en 2022, a indiqué le ministère de l’Économise, dans cette somme est inclut la baisse des impôts de production de 10 Md€ déjà appliquée cette année, les entreprises devraient profiter des 20 Md€ restants, promet Bercy. La Commission européenne vient de prolonger de six mois l'assouplissement de ses règles pour les Etats membres de l'UE qui pourront continuer à délivrer des aides aux entreprises, au nom de la « lutte contre le Covid-19 » jusqu'au 30 juin 2022, idem pour les outils remboursables (prêts, avances...) qui pourront être « convertis en subventions directes », autre nouvelle s'ajoutant à l’arsenal : des garanties publiques pour aider PME et start-up à obtenir financements privés et fonds propres. Pas étonnent que la Bourse de Paris applaudie, elle a signé encore cette semaine un nouveau pic historique avec un record à la fermeture établi mercredi, à 7 156 points.
Des cadeaux au capital et des coups portés au peuple, une seule réponse : la lutte
Mercredi 24 novembre, une mobilisation nationale des enseignants, organisée par le SNEP et SNESUP-FSU, à laquelle les étudiants ont apporté leur soutien. 25 novembre Journée internationale contre les violences sexistes et sexuelles. Le 25 novembre appel de la CGT de la métallurgie à manifester à Paris, le 1er décembre Mobilisation nationale des établissements culturels et de loisir, 2 décembre les retraités, 4 décembre manifestation collectif urgence, 4 décembre manifestation contre le chômage et la précarité à l’appel des syndicats et associations de chômeur.es, du 1er au 31 décembre 2021 (Fonction publique) préavis de grève couvrant cette période, 7 décembre Paris - Grande manifestation nationale contre les licenciements, les 4 et 7 décembre journées de grève et d'action des professionnel(les) du secteur social et médico-social et du handicap.
Oui à l’offensive pour riposter aux attaques du gouvernement et du capital, il n’y a que la lutte partout et tous ensemble contre les aggravations que le gouvernement et le capital veulent nous imposer et lutter immédiatement sur les revendications et une réelle augmentation des salaires et des aides sociales pour tous, le SMIC à 2 100 euros net et des embauches massives dans les services publics et les entreprises contre la surcharge de travail et pour faire reculer le chômage.
La lutte toujours, partout, de plus en plus fort, car on sait que rien ne se passera sans les luttes et on sait l’importance de la convergence des luttes. La lutte politique est aussi centrale, pour faire changer fondamentalement les choses. Il est possible de faire une autre politique, de changer de société à condition de s’attaquer au capitalisme pour permettre un développement économique et social au service du peuple. Le capitalisme n’a qu’un but et un seul : le profit maximum. Luttons avec persévérance jusqu’à l’abattre.

Imprimer cet article