740-28/10/2021 Nous sommes confrontés à une augmentation générale des prix : à la hausse de l’énergie, s’ajoutent l’augmentation des loyers, des mutuelles comme de l’alimentaire, et même de la baguette.

Assurer le minimum nécessaire, boucler les fins de mois, se loger sont des préoccupations majeures auxquels sont confrontés les plus modestes. Le « chèque inflation » de 100 euros est une aumône, une insulte au peuple. Le seul moyen pour augmenter le pouvoir d’achat c’est d’augmenter les salaires. D’autant que Bercy confirme : « Il va falloir que nous vivions avec une inflation plus élevée pendant plusieurs mois, voire plusieurs années », a reconnu le ministre de l'Economie.
Par exemple :
*4,6 millions de caissièr(e)s, salariés de l’agroalimentaire, agents d’entretien, etc. ces travailleurs « essentiels » sont payés 30 % de moins que la moyenne des Français, précarisés par les contrats courts et le temps partiel subi. Les métiers de la sécurité, 241 000 salariés, sous payés étaient en grève nationale, le 19 octobre revendiquant 10 % de hausse des salaires.
*Dans la plupart des branches professionnelles, les grilles démarrent sous le salaire minimum légal, sur les 200 branches, le nombre de branches en non-conformité avec le Smic a explosé : elles étaient 22 fin 2019, 37 fin 2020, 57 le 1er octobre, soit 34 % des branches. Pour d’autres il n’y a plus de différence entre les premiers échelons d’une convention collective, tout le monde se retrouve payé au Smic, peu importe son niveau de qualification.
L’urgence : augmenter les salaires et porter immédiatement le Smic à 2100€ ce qui est l’objectif de lutte de notre parti.
L’argent existe pour répondre aux besoins des salariés.
*Le travail des salariés produit 2 500 milliards € détournés par le capitalisme.
*Pour le patronat les cadeaux par milliards s’accumulent semaine après semaine, après les 100 milliards du plan de relance.
*26 000 entreprises dans le pays ont recours au dispositif fiscal qui leur permet de bénéficier d’une ristourne équivalente à 30 % de leurs dépenses de R&D (recherche et développement) jusqu’à 100 millions d’euros et de 5 % au-delà de ce seuil, le coût de cette mesure pour les finances publiques atteint aujourd’hui près de 6,3 milliards d’euros. Les 50 plus grandes multinationales reçoivent 50 % de l’enveloppe totale.
Le taux de l'impôt sur les sociétés a été abaissé de 33,3 % à 25 % durant le quinquennat : 26 milliards.
*Macron, Castex, Le Maire multiplient les déplacements à travers toute la France et distribuent des enveloppes en quelques semaines 17 milliards, toujours plus pour le capital. Le ministre de l'Economie pour la relocalisation s'est montré prêt à « aller plus loin » sur la baisse des impôts de production, qui est déjà de 10 Md€ en 2021, baisse qui sera annualisée, et à ne « pas fermer la porte » à une diminution des coûts de production et du travail.
*Le CAC 40 a atteint son plus haut niveau depuis 21 ans et les entreprises cotées ont explosé leurs bénéfices avec 57 milliards, rien que pour le premier semestre 2021. Les cours boursiers et les fortunes des milliardaires crèvent les plafonds. Le monde du travail n’a jamais été autant pressuré en augmentant les rythmes et le temps de travail, en accentuant la précarité, la flexibilité, en diminuant ou en bloquant les salaires. Cet enrichissement du capital se fait au prix d’une exploitation de plus en plus dure. La France est aujourd’hui le premier pays au monde en matière de distribution de dividendes.
*OpenLux, Pandora Papers, CumEx Files, trois scandales d’évasion fiscale en neuf mois, en février de 6500 milliards d’euros stockés dans des sociétés offshore au Luxembourg, début octobre de 11 300 milliards de dollars d’actifs détenus dans les paradis fiscaux, des sommes astronomiques, 140 milliards de sommes soustraites à l’impôt dans une dizaine de pays, dont la France pour un montant de plus de 33 milliards, avec la complicité de banques françaises (BNP Paribas, Société Générale, Natixis, Crédit Agricole).
* Les 500 familles les plus riches (moins de 0.001 % de la population) possèdent une fortune cumulée de 1 000 milliards.
*6% de croissance cette année, le taux de marge des multinationales, des grandes entreprises, c’est-à-dire ce qu’elles volent de la création de richesses collectives produites par le travail, se situe autour de 35,5 % pour le premier semestre 2021.
*Les milliardaires français sortent de la crise du Covid avec une augmentation de 40 % de leur fortune.
• les 300 000 ménages les plus riches ont gagné en moyenne 4 462 euros de pouvoir d’achat supplémentaire depuis 2018 et les 30 000 ménages les plus riches ont empoché chacun 23 072 euros supplémentaires. La transformation de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune) en IFI (impôt sur la fortune immobilière) et l’introduction du PFU (prélèvement forfaitaire unique) ont représenté à eux seuls, en trois ans, un gain de 14,5 milliards d’euros.
*Le gouvernement détourne la question des salaires pour ne pas les augmenter. Il utilise l’argent public pour remplacer par des substituts comme la « prime Macron » défiscalisable jusqu’à 2 000 euros pour les employeurs, cette stratégie est une aubaine pour les entreprises, mais 51 % des agents d’entretien, 40 % des caissières et employés de libre-service, aides à domicile… n’ont rien vu tomber dans leur portefeuille. Les travailleurs, eux, perdent sur tous les plans et la défiscalisation entraîne une baisse des retraites et de la sécurité sociale car une partie des revenus ne sont plus soumis à cotisations sociales.
Pour le patronat, comme pour l'État, le salaire qu'il soit direct ou socialisé, c'est la pierre de touche de l'exploitation du travail salarié. Le prix de la force de travail est maintenu le plus bas possible pour engranger le maximum de profits.
Pour refuser les augmentations de salaire, le grand patronat met en avant la compétitivité et le fameux « coût du travail ». C’est un mensonge, tous temps de travail confondus, c’est-à-dire en prenant en compte les temps pleins et les temps partiels, les Françaises et Français travaillent en moyenne 37,4 heures par semaine. C’est plus que la moyenne européenne (37 heures) et que nos voisins allemands (34,7 heures), britanniques (36,6 heures), danois (33,4 heures) ou néerlandais (30,3 heures).
Surtout, la productivité des Français est très élevée : elle se situe 14,8 points au-dessus de la moyenne européenne, quand l’Allemagne dépasse cette moyenne de seulement 3,5 points, tandis que le Royaume-Uni est légèrement en dessous. Comme le note l’hebdomadaire britannique The Economist en 2015 : « Les Français pourraient être en congés le vendredi, ils produiraient encore davantage que les Britanniques en une semaine. »
Un rapide tour dans les programmes ou déclarations des candidats démontre que le salaire est absent des programmes des candidats à la Présidentielle. Personne ne propose de donner les moyens d’augmenter les salaires et pour ceux qui disent qu’ils augmenteront les salaires, aucune de leur proposition n’en donne les moyens.
On ne peut pas changer de politique sans s’attaquer fondamentalement au capitalisme. Il faut s’en prendre aux intérêts des capitalistes au quotidien, dans la lutte, pour gagner immédiatement sur des revendications. Il est urgent d’imposer une réelle augmentation immédiate des salaires et des aides sociales pour tous, le SMIC à 2 100 euros et des embauches massives dans les services publics et les entreprises contre la surcharge de travail et pour faire reculer le chômage.
Le mécontentement est grand, il y a des luttes. Le capital et le gouvernement craignent par dessus tout la lutte du peuple, ils sont déterminés à faire passer leur politique, ils se dotent d’un arsenal répressif encore renforcé contre les mouvements sociaux, les manifestations. Macron et son gouvernement sont déterminés à mener les attaques antisociales jusqu’au bout, main dans la main avec le patronat sur toutes les questions. Ils poursuivent leur objectif : soumettre toute la société au service des multinationales et du capital. La lutte tous ensemble est indispensable pour les stopper. Depuis toujours, les capitalistes et les gouvernements à leur service reviennent à la charge pour surexploiter et se gaver sur le dos du peuple.
La lutte toujours, partout, de plus en plus fort, car on sait que rien ne se passera sans les luttes.
On sait l’importance de la convergence des luttes. Les luttes économiques et sociales sont irremplaçables, ce sont les luttes de tout temps qui ont imposé des augmentations de salaires. Mais les luttes sociales ne suffisent pas pour battre le capitalisme, tant que le capitalisme détient le pouvoir, il repart à l’attaque contre les acquis du peuple, pour exploiter toujours plus. La lutte politique est centrale, pour faire changer fondamentalement les choses. Le capitalisme n’a rien d’autre à apporter à l’humanité et à la planète qu’exploitation, pauvreté et guerres.
Nous démontrons qu’il est possible de faire une autre politique, de changer de société à condition de s’attaquer au capitalisme, de lutter avec persévérance jusqu’à l’abattre, de changer de société, pour permettre un développement économique et social au service du peuple. Renverser ce système pour le bien de l’humanité et de la planète. La question d’en finir avec le capitalisme est posée. Rejoignez ce combat.

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