734-16/09/2021 Dans nos derniers articles, nous avons souligné l'évolution de la situation économique et sociale et analysé pourquoi le système capitaliste a un besoin impérieux de modeler la société

tout entière à ses besoins de restructuration et de concentration du capital pour s'inscrire dans la concurrence mondiale acharnée que se livrent les monopoles pour conquérir des marchés, s'approprier les sources de richesses et tout particulièrement énergétiques, contrôler les voies de communications matérielles et immatérielles et la force de travail source des profits et de l'accumulation du capital.
La crise sanitaire mondiale a accentué ces tendances et si certaines réformes exigées par le patronat sont encore en suspens, comme celle des retraites et d'EDF, on le doit surtout aux luttes résolues menées par les salariés. Pour autant, les attaques majeures sur le droit du travail, l'indemnisation du chômage, la liquidation de certains régimes de retraites comme à la SNCF, l'accélération des privatisations et le démantèlement des services publics, les attaques contre les libertés publiques...redessinent un paysage où les droits sociaux, conquêtes des luttes des salariés, sont en reculs, tandis que les cadeaux au patronat vont de sommets en sommets et sont salués par les résultats d'une bourse euphorique.
Nous le disions avec force, le patronat lors de ses journées de septembre a donné sa feuille de route: "Le capital domine tout, les multinationales décident, le pouvoir applique. Le Medef [...] donne sa feuille de route au gouvernement aujourd’hui et pour le prochain quinquennat. Objectif : accroître toujours plus les profits en donnant plus de liberté au patronat pour l’exploitation maximum des salariés – reprendre et accélérer les réformes : réforme de l’assurance chômage – réforme des retraites avec l’élévation de l’âge de départ en retraite. Il ajoute : réforme de l’éducation afin de l’adapter aux besoins du capitalisme aujourd’hui – intégrer les salariés à la politique du capitalisme, en relançant l’association capital-travail, avec l’épargne salariale, l’intéressement… pour tenter de freiner les luttes que le MEDEF et le pouvoir craignent par-dessus tout".
C'est sur ces objectifs que s'organise la prochaine échéance électorale présidentielle. Le "bal des candidats" n'est pas autre chose qu'un "match truqué" dans lequel le vainqueur aura pour mission de poursuivre la mise en œuvre des orientations du MEDEF. Si les "prétendants" sont tous prolixes sur la sécurité, le verdissement du capitalisme, certains prônent un autre partage des richesses, les libertés...Ils sont par contre muets sur les causes mêmes de la situation et les responsabilités du capitalisme.
Aux salariés et aux retraités qui sont touchés de plein fouet par les hausses des prix, en particulier de l'énergie ( déjà + 8% sur le gaz et + 7 à 8% prévus en février, tandis que l'essence à la pompe est en passe d'atteindre les 2 euros!) et alimentaires (+ 8,2%) , qui atteint selon l’Insee 2,2% en huit mois et va déclencher une hausse réglementaire du SMIC de 35 euros brut par mois, aux jeunes inquiets pour leur avenir, les media assènent que la "transition écologique" coûte et va coûter encore plus cher et qu'il va bien falloir rembourser les dettes qui ont rempli les caisses du patronat par dizaine de milliards. C'est le sens de l'avertissement du socialiste P. Moscovici, président de la cour des comptes, qui déclare en forme d'avertissement: "On ne peut pas se lancer dans une surenchère de promesses de dépenses ou de baisses d'impôts D’octobre à décembre La Cour des Comptes publiera une dizaine de notes sur des réformes structurelles nécessaires".
Les salariés sont prévenus, l'accélération des réformes est à l'ordre du jour, l'augmentation des salaires ne l'est pas et ce ne sont pas les 35 euros qui vont modifier la donne quand ce qui est nécessaire c'est une augmentation générale des salaires avec un SMIC à 2100 euros. Mais nous dira-t-on, tout cela est utopique. Eh bien non car les moyens existent, la richesse produite du fait du travail salarié permet tout de suite de répondre aux revendications salariales, condition pour mieux vivre tout de suite pour des millions de familles. Mais cela ne peut être que le résultat de la lutte unie, résolue et dans la durée des salariés, de la même façon le chômage et en particulier des jeunes n'est pas une fatalité, mais la aussi il y faut les luttes sur le temps de travail et la réindustrialisation du pays.
C'est parce que nous jugeons que les luttes sont une nécessité absolue pour faire reculer le pouvoir et le patronat, pour imposer des revendications, que nous soutenons les initiatives engagées par les organisations CGT, FO, SUD et FSU et les organisations de jeunesse qui appellent à une journée de convergence des luttes nombreuses en cours pour le 5 octobre tandis que les retraités seront dans la rue le 1er octobre.
Nous ajoutons qu'il faut dans le même temps ouvrir une perspective politique et que de notre point de vue cette perspective ne peut-être que la mise en cause fondamentale du système capitaliste qui est à l'origine des problèmes fondamentaux que vivent les salariés et la société tout entière. Ce système dont la logique, celle du profit et de l'accumulation du capital par l’exploitation maximum des salariés, du peuple, ne peut que générer un accroissement des inégalités, du chômage et des affrontements des nations. Nous résumons cette démarche par :" abattre le capitalisme et construire le socialisme".

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