726-22/07/2021 S’appuyant sur la hausse du nombre de cas covid-19 liés à la progression du variant Delta en France,

Macron après avoir déclaré en avril devant les journalistes de la presse régionale : « le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours », a annoncé le 12 juillet l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour un certain nombre de professions (cf. Hebdo n°725 Macron a annoncé la couleur. Dès maintenant préparons une rentrée de lutte).
Le pouvoir veut aller vite, faire passer au pas de charge son projet de loi de gestion de la crise sanitaire
Dès le 19 juillet le texte, validé par le Conseil d’Etat, a été présenté en conseil des ministres qui a engagé « la procédure accélérée » sur le texte qui est examiné par les députés dès le 21 juillet et par les sénateurs les 22 et 23 juillet 2021. L’objectif étant que la loi soit adoptée définitivement dès dimanche, en vue d’une prolongation de la loi début août.
Cette loi est une nouvelle atteinte aux libertés
La première mesure de la loi prolonge le régime de sortie de l’Etat d’urgence sanitaire jusqu’à la fin 2021 qui devait être provisoire. Nous nous sommes prononcés contre à de multiples reprises sur notre site et multiplié les appels à la lutte.
Ce régime transitoire autorise le Premier ministre à limiter les déplacements, les rassemblements, les réunions et les manifestations et habilite le gouvernement à prendre de nouvelles ordonnances : c’est inacceptable. La loi contient trois dispositions phares :

⁕l’extension du pass sanitaire,
⁕l’isolement obligatoire des cas positifs,
⁕l’obligation vaccinale de certains professionnels.
Ce texte s’inscrit dans la suite des lois coercitives mise en place par le gouvernement depuis le début de la pandémie. Elle porte atteinte aux libertés, c’est une loi répressive qui restreint les libertés, elle instaure une discrimination entre les vaccinés et les non vaccinés, dans la vie de tous les jours, imposant des interdits aux non vaccinés alors que Castex a déclaré au journal de TF1 le 21 juillet qu’au contraire « les personnes vaccinées n’ont plus à porter le masque et ne seront plus considérées comme cas contacts, elles n’ont plus de chance (sic) d’attraper la maladie ». Elle instaure des discriminations à l’emploi, le contrôle généralisé des salariés, les menaces à l’encontre des salariés.
La ministre du travail, E. Borne, a rappelé que le projet de loi introduit une nouvelle procédure de « suspension du contrat de travail » et elle a apporté quelques précisions « les salariés qui se retrouveraient sans pass sanitaire à des postes où celui-ci sera obligatoire pourront prendre des RTT ou des jours de congés et ce jusqu’à deux mois sans salaire »
Passé ce délai l’employeur pourra engager une procédure de licenciement. Cela vaut pour les salariés en CDI. Pour les CDD « la loi devra permettre de créer une rupture du CDD en cas d'absence de pass sanitaire valide au-delà d'une période », selon le ministère du Travail. Pour les recrutements à venir à compter du 1er septembre, en CDD comme en CDI dans les secteurs soumis au pass sanitaire ou ceux à vaccination obligatoire, il faudra fournir le document ad hoc. C’est un nouveau coup porté à des secteurs décisifs ou l’on continue à supprimer des postes, dans l’éducation nationale, dans la santé, dans tous les services publics.
La loi attaque le droit du travail, le droit de la fonction publique. Macron ministre de l’Economie du gouvernement Hollande s’était déjà attaqué à la casse du code du travail en étant le maitre d’œuvre de la loi El Khomri, en tant que président avec E. Philippe il a renforcé à coup d’ordonnances la réforme du code du travail, avec Castex il franchit encore une autre étape, main dans la main avec le capital pour imposer la seule loi qu’ils connaissent : celle du profit. La politique de Macron est dictée par le capital pour soumettre la société à ces exigences.
Cette loi ne répond nullement aux nécessités de la situation
Ce qui est décisif, urgent, c’est la vaccination massive. Il faut permettre à tout le monde d’accéder facilement au vaccin, répondre aux questions que certains se posent.
Le gouvernement n’adopte pas la stratégie vaccinale nécessaire, efficace, pour y parvenir, il ne prend pas les mesures qui permettent l’accès rapide et au niveau exigé au vaccin.
Nous avons les doses répète depuis l’intervention de Macron le 12 juillet, le ministre de la santé. J. Castex mercredi, fixe un nouvel objectif pour la vaccination : 50 millions de primo-vaccinés d'ici la fin août.
Après l’annonce de l’extension du pass sanitaire « la ruée sur les vaccins a pris une ampleur inattendue ». La réalité, c’est que à des milliers de personnes qui demandent un rendez-vous, on répond : « pas avant début septembre ».
Le gouvernement doit prendre les dispositions pour se procurer les stocks nécessaires de vaccins et organiser la vaccination accessible pour tous.

Lors de son déplacement à Bagnères de Bigorre et à Lourdes Macron a longuement défendu son bilan économique, … qui n’a eu aucun effet sur la production de vaccins en France mais beaucoup d’effets sur les grandes fortunes françaises de plus en plus riches.
Les 500 premières fortunes de France approchent les 1.000 milliards d’euros, soit un bond de 30%. Les bénéfices des 10 premières entreprises du médicament s’élèvent à 108 milliards $ en 2020, soit 23% de leur chiffre d’affaires. La production de vaccins rapporte et engraisse les profits capitalistes (cf. hebdo n° 709 et 711).
Il annonce qu’il reprendra dès que possible la réforme de l’assurance chômage, la réformes des retraites et les mauvais coups qu’ils préparent contre la sécurité sociale. Une proposition de loi entend rénover les lois de financement de la Sécurité Sociale, la réforme de la protection sociale complémentaire des agents de la fonction publique qui se traduira par des augmentations de cotisation.
Pour stopper la politique du capital : la lutte
Pour empêcher l’application de cette loi, répressive, contre les mauvais coups que Macron avec le capital préparent, seules les luttes, les grèves massives, convergentes partout et tous ensemble peuvent les faire reculer.
Le début d’s vacances n’a pas interrompu les luttes, les grèves : dans les hôpitaux, à la Poste, à la SNCF, à EDF, dans les centrales thermiques, dans les aéroports (ADP, Grève des personnels Aviapartner, à l’Aéroport de Nice, Marseille et Nantes), etc.
Aucune des mesures prises par Macron et le capital pendant la pandémie n’ont et ne peuvent répondre aux besoins du peuple, de la population, pas plus en France que dans le monde.
La pandémie à fait la preuve éclatante de la nocivité du capitalisme. Il faut s’en débarrasser et changer de société. La lutte permanente contre le système capitaliste jusqu’à l’abattre est la seule solution pour changer totalement de politique en France, pour changer de société. Il faut prendre les leviers économiques, les moyens de productions et d’échange, les leviers politiques aux multinationales qui les accaparent. Il faut en donner la gestion au peuple et à ses représentants. C’est la perspective que porte notre Parti Révolutionnaire Communistes et pour laquelle il lutte.