724-08/07/2021 Après s’en être pris aux chômeurs, c’est le tour des retraités. La question d’un allongement à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite est sur la table d’Emmanuel Macron et pourrait être annoncée lors de son allocation du 14 juillet.

Le recul à 62 ans de l’âge de départ en 2010 a eu pour effet de précipiter nombre d’actifs dans la pauvreté et les minima sociaux, retrouver un boulot après 55 ans devient mission impossible.
« Il faut travailler plus longtemps », c’est « le sens de l’histoire » expliquait il y a trois semaines sur les ondes de Sud Radio le délégué général de LREM Stanislas Guerini, cette affirmation selon laquelle il faudrait travailler plus longtemps, assortie généralement d’arguments autour de l’allongement de la durée de vie, des déficits de la protection sociale ou du ratio entre nombre d’actifs et de retraité butte sur la réalité :
*une personne sur deux n’est plus en activité au moment de faire valoir ses droits à la retraite.
* en France en 2021 un ouvrier vit en moyenne six années de moins qu’un cadre : "à 35 ans, un ouvrier peut espérer vivre jusqu’à 77,6 ans".
* plus de 60 % des ouvriers ont un travail pénible physiquement,
* plus de 65 % des ouvriers respirent des fumées ou des poussières
* plus d’un sur deux travaille au contact de produits dangereux,
* un ouvrier sur six est victime d’au moins un accident du travail chaque année,
Les salariés qui connaissent ces conditions de travail pénibles sont doublement pénalisés
Un nouvel allongement de la durée de travail, augmentera le nombre de seniors « ni en retraite ni en emploi ». C’est-à-dire en attente de liquider leurs droits pour bénéficier d’une pension. Ce nombre est évalué à 30 % des plus de 60 ans pour la période 2016-2018 par le journal Capital. Une raison simple : les employeurs jettent leurs salariés les plus âgés à la rue, considérés moins productifs et plus onéreux. Le nombre de ruptures conventionnelles le confirme : 25 % des fins de contrats en CDI des seniors.
Entre 2010 et 2018, l’augmentation des invalidités liées à une durée de travail plus longue et à l’usure de l’exploitation a bondi de 288 %. Pour de nombreux travailleurs, cela signifiera la survie aux minimas sociaux en attendant une pension de retraite tout aussi misérable, faute d’avoir le compte de trimestres.
Le mécontentement est profond, les luttes nombreuses, le rejet de la politique et massif, le peuple rejette de plus en plus fort la politique menée. Cela se voit dans les luttes multiples qui touchent de nombreux secteurs, aux taux d'abstention historiques aux élections.
Pendant que journalistes et ministres se félicitent sur les plateaux télé, « Tous les indicateurs sont au vert », « un rebond spectaculaire », « une croissance plus forte que prévue » : l’optimisme est à son comble au gouvernement et dans les médias, l’avenir s’annoncerait rose. Il faut vraiment être un chien de garde du capital pour tenir de tel propos et disserter sur l’augmentation moyenne du pouvoir d’achat au moment où toutes les factures s’envolent, du carburant au gaz en passant par l’alimentation, les matières premières, mais aussi les annonces de plans de licenciements et de fermetures d’entreprises continuent, notamment les fonderies, touchant des dizaines de milliers de familles. Des suppressions d’emplois au nom de la rentabilité, de la compétitivité pour plus de profits.
Le 1er juillet, près de mille travailleurs d’Office DEPOT (fournitures de bureaux) ont reçu leur lettre de licenciement, le capital entend imposer des reculs aux travailleurs comme chez ADP la direction veut baisser les salaires des personnels des aéroports, ils ont engagé la lutte. Aujourd’hui les luttes se multiplient, touchent des professions entières comme les hôpitaux, la poste, l’enseignement, les collectivités territoriales… Les luttes ne peuvent que se développer au regard des coups qui sont portés.
Des moyens extraordinaires existent pour changer fondamentalement de politique.
Les richesses créées doivent revenir en totalité à celles et ceux qui travaillent pour les obtenir. Pour cela, il faut éliminer ceux qui les volent, les détournent. En France, les 10 % les plus fortunés possèdent près de la moitié de l’ensemble du patrimoine des ménages. Des fortunes immenses s’accumulent au sein d’une poignée de familles. Pendant la crise sanitaire, le patrimoine des plus riches a encore gonflé : « Entre février et décembre 2020, le seuil des 10 % des patrimoines financiers les plus hauts (environ 116 000 euros) a grimpé de 8 400 euros et celui des 30 % les plus élevés a progressé de 4 300 euros. En dix mois, les plus fortunés ont mis de côté au minimum ce qu’un smicard touche en sept mois de travail. » Quand certains médias et journaux télévisés évoquent « l’épargne des Français » s’élevant désormais à 142 milliards d’euros, il s’agit de l’épargne des plus riches. Le CAC 40 s’envole, les aides de l’Etat par milliard pleuvent sur les multinationales…
Une autre société est à construire, le capitalisme n’est pas fatal, c’est un modèle économique fondé sur l’exploitation du travail de la masse des hommes au profit d’une minorité de possédants.
Le Parti Révolutionnaire COMMUNISTES est le seul parti qui dit qu’il est possible de faire une autre politique, de changer de société à condition de s’attaquer au capitalisme. La lutte permanente contre le système capitaliste jusqu’à l’abattre est la seule solution pour changer totalement de politique en France, pour changer de société. Il faut prendre les leviers économiques, les moyens de productions et d’échange, les leviers politiques aux multinationales qui les accaparent. Il faut en donner la gestion au peuple et à ses représentants. C’est la perspective que porte notre Parti Révolutionnaire Communistes et pour laquelle il lutte.
Le développement des luttes de plus en plus large des travailleurs, des retraités, des chômeurs, de la jeunesse dont l’avenir est en cause est incontournable. Tous subissent les conséquences de la politique de Macron au service du capital, pas d’autre chemin que la lutte pour s’y opposer.

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