710-01/04/2021 Prenant la parole en personne, ce mercredi, Macron a mis en scène, sous la pression d'une pandémie qui se développe, des nouvelles mesures qui poursuivent sa stratégie.

Les hôpitaux craquent, Véran, le ministre de la Santé avait promis 12000 lits de réanimation (pris sur des lits déjà existants dans les hôpitaux) pour cet été. On en a 5000… Le taux de contamination et les admissions en réanimation s’envolent et les services hospitaliers sont débordés. Il y a des causes à cela: le sous-effectif en réanimation comme dans tous les ser-vices, est chronique. On ne peut soigner les patients Covid qu’en décalant les soins d’autres patients, les conséquences en terme de santé publique sont profondes. On ne le répétera ja-mais assez : la gravité de cette crise est en grande partie la conséquence de la casse or-chestrée de l’hôpital public mise en place par les gouvernements successifs et accentué par Macron.
La pandémie et sa gestion mettent à nu les conséquences pour des millions de personnes des politiques menées au service des intérêts capitalistes. Ils font payer les résultats de leur poli-tique à ceux qui sont en première ligne : les travailleurs, le peuple, le personnel soignant, con-frontés à l’exploitation et à la maladie. Les écoles, collèges et lycées manquent d’effectifs, notamment en personnel de ménage qui ne peuvent désinfecter les pièces comme il le faudrait. Les contaminations explosent en milieu scolaire et le gouvernement bricole la fermeture temporaire des établissements scolaires, avec toujours pour seule raison : garder les enfants pour que les entreprises tournent. Il faut des moyens, des embauches de personnels soignants, en augmentant les salaires, en réduisant la charge et le temps de travail comme le réclame le personnel soignant depuis mars 2019, un an avant la pandémie. Le ministre de l’Intérieur, Darmanin, annonce déjà répression et autoritarisme comme seules réponses à l’épidémie, car la seule préoccupation de Macron et de son gouvernement c’est de protéger les profits des multinationales et de continuer et d’accélérer la politique de casse des services publics.
Certains disent que le gouvernement est incompétent. Non, toute sa politique est dictée par le capital et la recherche du profit pour soumettre toute la société à ces exigences.
Macron profite ainsi de la situation pour continuer à supprimer des postes dans l’Éducation, dans la Santé, pour privatiser l’Énergie, les transports…réformer la retraite, l’assurance chô-mage...
Pfizer annonce faire 4 milliards de dollars de profits sur son vaccin. Les laboratoires pharma-ceutiques s’en mettent plein les poches avec les vaccins contre la COVID 19, comme ils le font avec tous les médicaments…
Le gouvernement et les politiciens versent des larmes de crocodiles mais du RN à Macron en passant par le PS ou LR, tous sont pour le capital qui permet à Pfizer et aux autres de dicter leur loi. Parmi ceux qui, à "gauche" critiquent la politique du pouvoir, EELV, LFI ou le PCF, ils ne remettent pas fondamentalement en cause les racines de la situation et faute de le faire, ne proposent aucune solution pour que ça change. Ils se replient sur des débats politiciens et électoralistes.
Le confinement n’arrête ni les contestations sociales ni les luttes.
Des millions de personnes refusent la politique de Macron et du MEDEF. Les luttes se déve-loppent malgré des conditions difficiles contre les suppressions d’emplois, pour les salaires, les conditions de travail, la défense des conquêtes sociales. Luttes pour la défense du Service Public, manifestation du personnel de santé, mobilisation contre la précarité étudiante, occu-pations des lieux de culture par les intermittents, action pour le droit au logement, journée d'action des retraités pour l’augmentation des pensions, prise en charge de la perte d’autonomie, vaccins pour tous, journée de grève nationale dans le secteur de la petite enfance, dans l’éducation nationale, une semaine de grève des assistants d’éducation (AED)…
Il faut élargir la mobilisation, développer les luttes, les faire converger pour stopper Macron et le capital. C'est la seule manière de stopper leur politique et de faire émerger l'exigence d'un changement. Car le système capitaliste n’amène que chaos et catastrophe, que ce soit pour l’environnement, la santé. Il génère la misère.
10% des plus riches détiennent près de la moitié du patrimoine et 50% des moins dotés ne se partagent que 8% du patrimoine total. La crise sanitaire a fait basculer dans la pauvreté un million de Français, qui s’ajoutent ainsi aux 9,3 millions de personnes vivant déjà au-dessous du seuil de pauvreté, 14,8 % des ménages en 2018, selon l’Insee. Pour l’éradiquer il faut seu-lement 10 milliards, comparés aux 300 milliards d’euro d’avoir français qui sont dans les pa-radis fiscaux.
La pandémie éclaire et confirme la nécessité de l’abolition du système capitaliste. Le capital veut toujours imposer sa loi, celle du profit. Pour changer, imposer une autre politique en France, pour permettre un développement économique et social au service du peuple, il est indispensable d’arracher aux multinationales capitalistes les richesses créées par les travailleurs et qu’elles s’accaparent, leur arracher les grands moyens de production et d’échange, les sociétés financières et les banques qui doivent devenir la propriété du peuple. Il faut leur prendre le pouvoir économique, financier et le pouvoir politique.
C’est la seule solution pour changer totalement de politique en France. C’est la seule véritable alternative. C’est cette perspective que propose notre Parti Révolutionnaire Communistes et pour laquelle il appelle à lutter.
Face aux multiples attaques qu’ils subissent, les travailleurs ont besoin d’un parti de lutte qui défende leurs intérêts. Rejoignez ce parti.

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