Les manifestations du samedi 5 décembre à l’appel de comités de chômeurs et des opposants aux projets de loi liberticides du gouvernement ont rassemblé plusieurs centaines de milliers de manifestants.

Des manifs revendicatives et puissantes qui ne doivent pas rester sans lendemain malgré l’actualité de la pandémie et des restrictions pour les fêtes de Noël imposée par le pouvoir, relayées par les médias !
Partout sur un fond de mécontentement, de colère les slogans contre les lois scélérates, le chômage, la précarité, les bas salaires, les pensions des retraités et le blocage du SMIC étaient repris. Ce mouvement traduit un ras le bol généralisé, aggravé par une mise sous tutelle avec le "confinement". Il appelle une poursuite immédiate et puissante que craint par-dessus tout le capital.
Un mouvement qui s’appuie sur les luttes en cours comme celle de la RATP le 17 Décembre contre la privatisation, celle de l’intersyndicale d’EDF là aussi contre la privatisation, mouvement de grève prévu le 10 décembre.

Bien sûr les manifs de ce samedi et ce qu’elles traduisaient ont trouvé avec la complicité active des médias l’écho nécessaire pour en détourner le sens. Les "supplétifs du pouvoir" étaient là! D’où viennent-ils? Qui sont-ils ou plus clairement qui les manipule? Là, les médias noient ces questions dans des explications "sociétales" et autres foutaises qui n’apportent surtout pas de réponse. Le noyautage, le détournements et les provocations dans l’histoire du mouvement social et politique ont été la règle pour le capital.

Macron, lui se comporte comme le "père noël" pour ses commanditaires. C’est à coup de centaines de milliards qu’il a arrosé ces derniers au prétexte de sauvegarder l’économie du pays. Le capital qui fait preuve dans le même temps, et pour cause, d’une bonne santé insolente: voir la bourse, ses profits et les dividendes versés aux actionnaires, + 270% en 10 ans.
En attendant la casse continue, la Société Générale et le Crédit du Nord viennent d’annoncer leur fusion au nom de la rentabilité, résultats : fermeture de 600 agences et suppression de milliers d’emplois. Dans ce même secteur, la banque HSBC annonce également la suppression de 600 emplois, soit -28% des effectifs.
On a bien compris le sens du message de Macron sur le «quoi qu’il en coûte» qui a fait silence sur l’essentiel: qui allait payer le coût de cette crise du capital? Il l’accompagnait d’un appel à l’union nationale d’un «nous sommes en guerre». La seule vérité c’est qu’il est effectivement, valet du capital, en guerre contre le peuple.
Intronisé par le capital, il poursuit le travail de ses prédécesseurs de gauche et de droite avec le blocage des salaires du privé et du public, le blocage des pensions, la casse du système de santé avec le Ségur de la santé, la fermeture d’entreprises et les centaines de milliers de licenciements et les attaques contre les retraites (remise à l’ordre du jour), l’objectif étant de faire payer la note aux actifs et retraités. C’est sur fond de pandémie qu’il compte aller jusqu’au bout de la feuille de route qui lui a été fixée par le patronat.
Tout cela dans un contexte politique favorable avec les oppositions de droite et de gauche muettes, l’extrême droite en réserve, bien sûr qui attend son tour en toute discrétion. Marine Le Pen sortira d’ailleurs de cette discrétion à l’occasion de l’opération «débat sur l’islamisme» opération politicienne pour détourner la population de l’essentiel. Un bel enfumage!
Autre actualité, celle de la rencontre de Macron avec les jeunes, leurs difficultés, et l’avenir plus qu’incertain pour eux.
Pendant 2h30 de «débat», il s’est efforcé à faire oublier la responsabilité du gouvernement dans ces difficultés, face au chômage de masse des jeunes, à leur précarité, à l’absence totale de revenu, Macron compatissant, n’a cessé d’opposer les "adultes" pourvus d’un emploi, d’un salaire ou d’une pension, à la jeunesse.
Peu de semaines avant la réouverture du dossier retraites on pouvait entendre la petite musique des nantis et des égoïstes à travers ses propos. Une opposition jeunes-vieux qui va être une nouvelle fois bien utile pour diviser.

Dans le genre on nous a aussi offert une actualité d’hommage à Giscard. Le capital lui devait bien ça. Élu en 1974, succédant à Pompidou, ancien salarié de Rothschild (lui aussi), battu par Mitterrand tous deux serviteurs du capital, il n’a pas failli à la tâche. Pour preuve son bilan qui n’a rien de "moderne" puisque vieux comme le capital.
Il commence avec la crise du pétrole, prétexte pour enclencher les fermetures d’entreprises et les licenciements de masse: 1974: 400 00 chômeurs, 1981: 1 700 000. Vient ensuite l’impôt sécheresse et un emprunt de 5 milliards que la population remboursera aux prêteurs à hauteur de 50 milliards! Il s’attaque aux services publics: ORTF, PTT, TELECOM, etc... Il crée les CDD dont l’emploi est la règle aujourd’hui avec 80% des embauches en CDD. Enfin, c’est R. Barre et ses 3 plans pour mettre en place ces mesures et d’autres que nous subissons encore aujourd’hui.
Cerise sur le gâteau, en 1975, à la mort du dictateur Franco, le démocrate Giscard faisait mettre les drapeaux en berne le jour des obsèques. Le peuple espagnol qui a subit plus de 35 ans de dictature après une guerre civile meurtrière a dû apprécier.
Giscard est à l’origine de la construction, de la structuration de l’Europe du capital. Et en 2005 il sévissait une nouvelle fois avec la constitution européenne dont les dégâts et conséquences pour les peuples sont considérables.

A travers ce résumé de l’actualité chargée, l’essentiel reste et nous conforte dans les choix politiques et les buts que COMMUNISTES s’est assigné de combattre et d’abattre le capitalisme. Plus que jamais l’appel à nous rejoindre en adhérant trouve sa justification.

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