Dans un article consacré au budget gouvernemental de l’année 2021 (voir notre site), paru la semaine dernière, nous avons souligné l’offensive contre les salariés et le peuple que porte ce budget.
Budget marqué par un objectif central : satisfaire les exigences du Medef pour accentuer la course au profit du capital.

Le nombre de plans de licenciements ne cesse de s’allonger, tous les secteurs d’industrie sont touchés, 750 000 suppressions d’emplois ont déjà eu lieu depuis janvier, 900 000 sont prévues d’ici à la fin d’année.
Pour « sauver l’économie », des centaines de milliards sont engagées, les multinationales s’en réjouissent.
Ces opérations concertées sont accompagnées d’une nouvelle attaque d’ampleur contre les acquis sociaux : retraite, formation, logement, assurance chômage, Sécurité Sociale, hôpital public, tout est remis en musique pour poursuivre les réformes capitalistes exigées par le patronat pour en tirer profit.
•    Les statuts de la fonction publique font de nouveau l’objet de « négociations » qui ont pour but de faire disparaître totalement les emplois statutaires, les garanties d’évolution de carrière et des salaires, déjà bloquées depuis plus de 10 ans, du temps de travail et des conditions de travail qui en dépendent.
Ces « négociations » entre « partenaires sociaux » bienveillants ont débuté en 2010. Une loi votée en août 2019 préconise : « la transformation de la fonction publique qui pose les fondements d’une rénovation en profondeur du cadre de gestion des ressources humaines dans la sphère publique ». Tout est dit dans ce préambule : c’est la gestion privée des services à caractère publics.
L’annonce de la « décentralisation » d’emplois publics dans les régions notamment dans les finances, est le prémice à la mise en concurrence des services, à la casse du statut sous prétexte de la disparition des services publics dans les territoires, disparition organisée méthodiquement par tous les pouvoirs en place.
C’est au nom de la concurrence « libre et non faussée » initiée par l’Union Européenne, imposée par le pouvoir politique dans toute la société, que la fonction publique est ciblée comme étant une source de profits considérables. C’est le cas pour le système de santé, les collectivités territoriales, les fonctions d’État.
Tout s’accélère :
•    3900 lits ont été supprimés en 2019 dans les hôpitaux. Depuis 4 mois, rien n’a été fait, la pénurie des moyens dans les hôpitaux pèse de plus en plus. Le système de santé est incapable de répondre aux nécessité actuelles.
•      La politique du logement fait l’objet de nouvelles ponctions, exonérations patronales pour favoriser la gestion privée du parc locatif.
°      Il y aura à la fin de l’année 1 million de pauvres de plus en France
•     La branche « autonomie » votée à l’Assemblée nationale sera financée essentiellement par la CSG et la CRDS qui sont des impôts et non pas une part des richesses créées par le travail. Impôts qui sont susceptibles d’augmenter au vu des besoins énormes à satisfaire en la matière. Cette branche « autonomie » sera intégralement payée par le peuple, les entreprises en sont exonérées, c’est la poursuite de la longue liste des cadeaux octroyés au capital.
Oui, répétons-le, la pandémie a bon dos !
Les déclarations alarmistes, la gestion on ne peut plus confuse de l’épidémie actuelle est orchestrée, mise en œuvre pour détourner le mécontentement et les colères.
Le réchauffement climatique, et dernièrement le « séparatisme », thème initié par Macron, « l’ensauvagement », sont autant de sujets pour masquer le débat, l’éviter, le détourner, afin d’exonérer le capital de toute responsabilité.
Tous les partis politiques s’engouffrent dans ces débats, c’est normal, ils n’ont rien d’autre à dire sur la société capitaliste dont ils acceptent l’existence. Pour apparaître et tenter d’exister, ils rongent l’os que leur tend Macron et son équipe.
Avec le choc du péril épidémique, pouvoir et patronat veulent soumettre la population à leurs décisions.
Face à cela, la lutte indispensable
Il y a des luttes dans les hôpitaux, de nombreuses entreprises. Le 15 octobre sera une journée nationale d’action dans les hôpitaux, la fonction publique. Il est urgent de les développer partout de plus en plus fort et tous ensemble.
Il est plus qu’urgent de s’engager dans la bataille politique pour que cela change vraiment.
Le discours de Macron sur le « séparatisme » est loin d’être anodin, cette vieille recette, maintes fois utilisée pour diviser, faire peur notamment en temps de crise, pour masquer les politiques notamment les plus violentes et faire oublier aux peuples la réalité de leur exploitation, l’état dans lequel ces politiques les ont plongé, pour faire accepter un autoritarisme dirigé contre ceux qui contestent et contesteraient la politique rendue au nom de la république, celle du capital bien sûr…
Cette logique autoritaire de pensée unique, de rejet des immigrés, portée par l’extrême droite est aujourd’hui utilisée par le pouvoir en place toujours dans le même but : soumettre le peuple aux exigences du capital.
Le « séparatisme » est un piège dangereux que seule la lutte politique pour un réel changement peut éviter.
Cette lutte, il faut la mener quotidiennement avec détermination car ne rien faire c’est accepter une société toujours plus dure pour les travailleurs, pour le peuple.
Rejoignez-nous.

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