Rappelons-nous les discours sans cesse répétés par les gouvernements depuis des années : « les caisses de l’Etat sont vides » pour justifier le blocage des salaires dans la fonction publique, le blocage du SMIC, le blocage des pensions de retraite, l’attaque sur le système de retraite, sur la santé, l’hôpital, sur l’Unedic, les allocations sociales…

on pourrait continuer à l’infini la liste des coups portés aux travailleurs au nom du manque de moyens, des « caisses vides » alors que 2500 milliards de richesses sont produites chaque année par le travail.
Cette politique a un but unique : servir les intérêts des monopoles capitalistes, des multinationales qui s’accaparent les richesses produites pour leurs profits.
Cette politique accompagnée de la casse de l’industrie, de multiples délocalisations, de fermetures d’entreprises, de fusions acquisitions, produit des conséquences désastreuses pour les travailleurs et le peuple.
Précarité, pauvreté, chômage deviennent banalités dans la société entièrement maîtrisée par le capital qui poursuit et accélère aujourd’hui sans encombre majeure sa politique exclusivement au service de ses intérêts.
Des luttes ont lieu car les travailleurs ne se laissent pas faire mais les organisations syndicales, qualifiées aujourd’hui de « partenaires » ont privilégié, adopté, réclamé le « dialogue » avec le pouvoir et le patronat pour examiner comment cette politique peut se poursuivre dans le moindre mal. C’est une impasse, un piège, la situation d’aujourd’hui le démontre
Ce frein aux luttes, à leur convergence, permet aux multinationales d’accentuer, d’accumuler du profit au travers de plans de casse, d’austérité de plus en plus dure accompagnée de destruction de libertés individuelles et collectives, de répression, d’intimidation envers celles et ceux qui luttent.
Les partis politiques sont entièrement voués à la gestion de cette politique soit en l’aggravant, soit en la contestant à la marge pour tenter d’apparaître aux yeux de l’opinion comme des opposants.
Cette situation qui existait avant l’épidémie, est mise à profit aujourd’hui par le grand patronat pour accélérer encore sa recherche de profit maximum.
Quelle aubaine ! Quelle formidable occasion saisie par le patronat pour qu’il parvienne à ses fins !
Les « caisses vides » de l’État capitaliste se remplissent très vite et jour après jour de centaines de milliards dont il est difficile d’en faire le compte exact aujourd’hui, pour être transférés immédiatement dans les caisses bien pleines du patronat capitaliste.
Pour les salaires, les pensions, les allocations sociales ? Rien.
Au contraire, le chômage explose, la précarité déjà bien installée est la seule perspective offerte à la jeunesse.
Et pourtant B. Lemaire déclare sans broncher pour justifier les milliards de cadeaux au patronat que le « plan d’aide bénéficiera à tous les Français », et particulièrement à « ceux en recherche d’emploi ».
Aucune réaction des politiques, alors que 600 000 emplois ont été détruits depuis janvier, ils préfèrent se chamailler sur le port du masque comme d’ailleurs les syndicats plus prompts à répondre aux invitations constantes de l’Élysée pour palabrer sur le même sujet.
La « deuxième vague » de la pandémie dont tout le monde parle pour susciter la peur, prépare la deuxième vague d’annonces pour aggraver l’austérité.
S’engager pleinement pour combattre cette politique est la seule issue, sinon rien ne changera.
La lutte politique contre le capitalisme est indispensable. Prenons contact.

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