A Nantes, chez ONET, un syndicaliste menacé de sanctions

Au CHU de Nantes, le personnel de bionettoyage d'Onet santé, dès les premiers jours du confinement, ont entamé des luttes, pour obtenir du matériel de protection (masques, gants, produits désinfectants). La direction d’ ONET fidèle à ses principes avait privilégié la politique du chiffre au détriment de l’humain.

Le 16 juin les salariés à l’initiative de la CGT entamaient une grève de plus d’une semaine pour exiger des augmentations de salaire, une prime covid-19 à hauteur de 2000 €, un 13e mois, des effectifs correspondant aux charges de travail (par exemple 900 m2 à nettoyer seule en 4 h), la fin des temps partiels imposés, le payement des heures supplémentaires.
La lutte a payé, la direction d’ONET a été contrainte d’accorder une revalorisation des salaires, quelques aménagements dans les conditions de travail et une « prime Covid » de 150€ !!! qualifiée de « prime Covid de la honte » par les salariés d’ONET santé de Nantes, de Montpellier, de Valenciennes à nouveau en grève le 30 juin.
ONET n’a pas supporté d’avoir à accorder ces quelques avancées et se lance dans la répression syndicale.
Des convocations pour sanction disciplinaire, ainsi que des menaces et intimidations commencent à se multiplier concernant uniquement des militants CGT.
La direction n’a pas hésité à s’attaquer en premier à un salarié handicapé, et sous curatelle. Il a été convoqué le 29 juillet. Les faits invoqués « il aurait mal parlé à un client ».
Il s’est rendu à cette convocation, entouré de militants CGT d’ONET, du CHU, des Ports et Docks, d’Uls CGT de Loire Atlantique, de Vendée ainsi que de camarades du Parti Révolutionnaire Communistes.
Pendant, qu’il était auditionné, une assemblée s’est tenue. Le secrétaire de la CGT du CHU de Nantes, Olivier Terrien, a dénoncé la situation de crise grave qui perdure depuis plusieurs années, la liste des situations d’exploitation est longue entre la sur-charge de travail, les heures supplémentaire non rémunérées, l’absence de contrat de travail pour des agents, les cadences insupportables, etc... La société ONET, n’a qu’un seul but, un seul objectif augmenter ses profits au détriment de la prestation et en sur exploitant les travailleurs. tout ce que dénonce le syndicat CGT d’ONET et ce contre quoi les syndicalistes CGT se battent.
Une camarade du Parti Révolutionnaire Communistes a ensuite pris la parole pour rappeler qu’ ONET, dont les salariés à temps plein avec des années d’ancienneté ont 1280 € de salaire ceux à un temps partiel imposé ont au mieux 900 €, qui ne paye pas les heures supplémentaires et refuse d’augmenter les salaires est une entreprise dont le chiffre d’affaire est de 2 milliards d’€, qu’elle est détenue à 93% par d’Élisabeth Coquet-Reinier dont la fortune est estimée à 550 millions, 137ème fortune française.
Le personnel de bionettoyage d’Onet a montré que par la lutte une première victoire a été obtenu, le 30 juin les personnels d’ONET des CHU de Nantes, de Valenciennes, de Montpellier ont décidé d’aller plus loin dans la lutte pour : obtenir véritable une prime Covid qui ne soit pas une insulte, une augmentation de salaire de 10%, une requalification du travail. Il demandent à juste titre de passer sous la convention collective du milieu hospitalier, le personnel travaille dans le même milieu que le personnel soignant il doit avoir le même régime. L’hôpital public n’a pas à être le donneur d’ordre d’une société privée et ne doit pas la financer. Le personnel de nettoyage doit être intégré dans la fonction publique hospitalière.
La discussion s’est poursuivie sur le côté incontournable des luttes à mener pour que « l’après covid », ne soit pas pire qu’avant.
La question sur la possibilité de changer cette situation s’est posée. A partir de cette question du « changement », s’est posée celle de la réalité du capitalisme qui dirige notre pays, qui est responsable de la situation, comment faire et avec qui le combattre ?
Nous avons évoqué notre analyse de la situation, les propositions de notre Parti pour changer la situation.
Nous avons dit notre conviction que la lutte politique contre le capitalisme et son pouvoir est une nécessité incontournable si on veut parvenir à imposer le changement.
Nous allons nous revoir pour continuer le combat et la discussion.

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