Tout ce que le gouvernement comporte de ministres, députés, élus territoriaux sont sur le pont pour expliquer le bien-fondé de la réforme capitaliste de la retraite.
Avec le soutien actif du Medef et de tous les outils de propagande médiatique, tous mouillent la chemise pour désinformer, tromper l’opinion pour parvenir à leurs fins.
Sauf que le mouvement social est très loin de faiblir, au contraire, il s’amplifie et de nouvelles catégories de salariés le rejoignent avec des revendications qui dépassent le seul problème de la retraite. Salaires–emplois–conditions de travail, revendications qui sont étroitement liées à la retraite solidaire émergent dans de nombreuses professions.

Le gouvernement tente de multiplier les diversions qui sont autant d’échecs au but recherché : affaiblir le mouvement, diviser les travailleurs.
Philippe et Blanquer devant les enseignants à Nancy ont essuyé le flot de colère des profs, la réunion est un flop !
« L’affaire Delevoye » qui occupe toutes les émissions médiatiques est maintenant usée. Le ministre nouvellement nommé est renvoyé à ses chères études.
Aujourd’hui ce sont les fêtes de fin d’année qui sont utilisées pour tenter de casser la puissance du mouvement.
Derrière cette grossière manipulation : c’est le positionnement de la CFDT, appelée au secours du pouvoir pour tenter de trouver une porte de sortie « acceptable ».
« Le gouvernement a franchi la ligne rouge » tempête la CFDT qui dit « rejoindre le mouvement », ce qui est faux car Berger n’appelle pas à faire grève ni à se joindre aux cortèges du 17 décembre prochain, mais à manifester seule en marge des manifestations.
Cette manipulation ne trompe personne, venir au secours du Medef et du pouvoir exécutant est une habitude récurrente de la part de la centrale syndicale.
Parlons de la fameuse « ligne rouge » soi-disant franchie par le pouvoir :
Le 31 octobre 2015 un accord portant sur « l’avenir des retraites complémentaires » a été signé entre le Medef, la CFDT, la CGC et la CFTC. Cet accord a été rejeté par la CGT et FO.
Que dit-il ? Il instaure un « bonus–malus » à partir de janvier 2019 (donc cette année) pour les futurs retraités qui oseraient partir à l’âge imposé (aujourd’hui 62 ans).
Pour liquider leur retraite avant 67 ans sans pénalité les travailleurs doivent prolonger leur activité d’un an supplémentaire. Les salariés qui ne prolongent pas leur activité se verront appliquer 10 % d’abattement de leur retraite complémentaire pendant trois ans.
Ou est la « ligne rouge » de Berger sur le régime général alors qu’il a signé avec les patrons les mêmes mesures sur les complémentaires ?
Cerise sur le gâteau : l’accord stipule que pendant trois ans au minimum le point de retraite des régimes complémentaires (en vigueur actuellement) évoluera en dessous de l’inflation (un point de moins), autrement dit les complémentaires sont bloquées comme le sont les pensions de retraite du régime général.
Le « coup de colère » de la direction de la CFDT sur la « ligne rouge » est donc une mise en scène savamment orchestrée avec l’équipe à Macron qui cherche à désamorcer le mouvement à tout prix et faire croire que tout est entre les mains de son faire-valoir la CFDT.
La détermination des travailleurs est intacte, le mouvement s’élargit, la convergence des luttes est une idée qui fait son chemin. Il faut gagner encore à la lutte, à la grève, dans de nombreuses entreprises, ancrer la lutte sur le lieu d’exploitation, développer la lutte, l’élargir partout.
Notre parti est pleinement engagé dans cette lutte.
Tous ensemble, les travailleurs, la jeunesse, les chômeurs, les retraités, dans la lutte. Tous sur le pont pour les faire reculer

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