Nous soulignons souvent que les luttes sont nombreuses, qu’elles touchent de nombreux secteurs comme actuellement dans la santé, l’éducation, dans l’industrie.
Amplifier ces luttes, les rendre permanentes à partir de l’entreprise, les faire converger, les organiser, les coordonner reste un objectif à gagner.

     Dans la santé, les personnels hospitaliers en lutte font face aux objectifs fixés par le gouvernement qui prévoit la poursuite de sa politique de casse de l’hôpital public, la suppression de services « non rentables », les regroupements des hôpitaux, des maternités, la suppression continuelle de lits d’hospitalisation, la chirurgie ambulatoire, la réorganisation régionale de la santé répondant aux objectifs des directives européennes, de la médecine… tout cela pour orienter, favoriser la maîtrise de la santé privée avec tous les dégâts humains que cela peut générer. Des profits considérables sont à réaliser, c’est le choix que l’équipe à Macron poursuit à l’instar des gouvernements précédents.(voir article semaine dernière)
     La Sécurité Sociale est privée de financement par l’exonération continuelle des cotisations sociales, les dernières mesures consistant à faire croire à une augmentation de salaire en incluant les cotisations sociales dans le salaire net, l’exonération concernant les heures supplémentaires, les 36 milliards d’exonérations annuelles sur le travail, aggravent les conditions d’accès à la santé, à la protection sociale en général.
    Les dernières annonces du pouvoir sur l’assurance-chômage consistent à rendre coupables les salariés privés d’emploi de leur situation alors que ce sont eux qui la subissent. Le journal capitaliste « les Échos » salue le « courage de Macron » et fait porter la responsabilité des 37 milliards de dettes de l’Unedic aux partenaires sociaux !! Comme si les fermetures d’entreprises, les licenciements massifs, les délocalisations qui sont le lot quotidien des annonces patronales n’étaient en rien responsable de cette situation.
Alstom, Ascoval, Ford, Peugeot, Casino, Auchan, Carrefour, les banques etc.… tous les jours ce sont des milliers d’emplois supprimés, et ce sont les travailleurs privés d’emploi qui ne sont en aucun cas responsables, qui voient leurs droits réduits gravement accentuant encore la précarité. Rien n’est dit des conséquences sociales sur ceux qui subissent cette politique. Rien n’est dit non plus des conséquences sur le financement de la sécurité sociale.
     Les partis politiques sont déjà tous occupés aux futures élections municipales ou absorbés par des débats à n’en plus finir sur la PMA (procréation médicale assistée), la législation du cannabis et autres enfumages divers pour éviter le débat essentiel sur comment se sortir de la situation actuelle ?
Les centrales syndicales, malgré l’urgence de la lutte face aux coups portés, se contentent de déclaration pour montrer leur désaccord comme Laurent Berger de la CFDT qui « n’appellera pas à l’action (après les décisions sur l’assurance-chômage) parce qu’elle est impopulaire ». D’autres comme la CGT se réjouissent du référendum d’initiative populaire sur la privatisation d’aéroport de Paris qu’elle proclame comme étant une victoire alors que c’est un os à ronger pour faire croire que la victoire est possible sans lutte.
     Il faut stopper cette politique, la lutte est le seul moyen pour faire reculer le pouvoir.
    On comprend mieux pourquoi il faut faire converger les luttes, celles qui ont lieu dans la santé et dans l’industrie ou ailleurs car elles sont extrêmement liées socialement. Macron a été mis en place par les multinationales capitalistes pour accélérer l’adaptation tous les secteurs de la vie économique et sociale aux exigences du capital. Nous soutenons les luttes et appelons les travailleurs à les amplifier parce qu’il n’y a pas d’autre choix pour changer vraiment.
    L’hôpital, la médecine, la sécurité sociale, les laboratoires de recherche, la pharmacie doivent faire partie d’un seul et unique secteur public d’accès à la santé, débarrassé de toute notion de rentabilité ou de compétitivité, en clair débarrassé de l’emprise capitaliste, pour être totalement au service de la santé du peuple.
   Il en est de même pour ce qui concerne l’industrie. L’industrie comme toute la société doit être maîtrisée par la nation, gérée par le peuple pour résoudre et satisfaire les besoins sociaux.
    La socialisation des moyens de production et d’échange est la seule solution pour y parvenir.
    C’est pourquoi Il faut mener aussi la lutte politique. Il faut prendre au capital les moyens de production, les moyens économiques, financiers, le pouvoir politique.
C’est le sens de notre combat.